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Appels à projets internationaux Inserm : témoignage d’Emmanuel Brun, Grenoble, lauréat IRP 2022 pour le projet Linx

Auvergne-Rhône-Alpes
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Retrouvez l’interview de Emmanuel Brun pour qui le programme IRP * (International Reseach Project) Linx a permis de booster un partenariat entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Grenoble en France.

Emmanuel Brun, récemment promu directeur de recherche au laboratoire STOBE Inserm-UGA à Grenoble nous en dit plus sur son programme IRP*, ses motivations et ses démarches pour déposer son dossier de candidature, ainsi que les retombées et les potentielles futures collaborations.
Le programme IRP* est un outil visant à consolider les partenariats à l’international par le biais d’un financement sur 5 ans.

Quelques chiffres sur les performances des chercheurs
de la Délégation Régionale Inserm Auvergne Rhône Alpes au programme IRP en 2022 :


- 3 lauréats (dont Emmanuel BRUN) sur un total de 12 au niveau national
- 25% des lauréats sont donc issus de la Délégation Régionale Inserm AuRA – alors que nos chercheurs ne représentent que 10% des effectifs nationaux
- Classement de notre DR au niveau national : 1ère
Ces chiffres confirment les résultats obtenus en 2021.
Les lauréats IRP 2023 seront annoncés en janvier 2024.

En savoir plus sur les IRP

Quelles étaient les motivations premières pour poser ta candidature ?

Ma décision de candidater à un IRP* a été fortement influencée par une discussion « à bâtons rompus » avec mon collègue Mans Brokgaarden (lien vers la vidéo ERC de Youtube), chercheur dans une autre unité mixte Inserm, Institut pour l’Avancée des Biosciences- IAB à Grenoble.
« Pourquoi pas ?? » me suis-je dit
Tout au long de cette démarche, j’ai été accompagné par Fabien Agenes (Responsable des partenariats internationaux à la Délégation Régionale, Inserm Auvergne Rhône-Alpes). Il m’a conseillé de tenter ma chance vu la longévité de la collaboration avec les Australiens, et m’a aidé pour le montage du projet.

Que penses-tu du processus de candidature ?

Pour ce qui est du dossier de candidature, il a été monté rapidement et efficacement, en moins de deux semaines, en s’appuyant sur des éléments déjà existants mais significatifs. Cette démarche faite de façon autonome a été facilitée par des « templates », documents modèles à remplir et fournis par l’Inserm. La seule « contrainte » ou demande forte de l’Inserm vis-à-vis de ce projet était de partager nos résultats de recherche en organisant des conférences scientifiques et/ou un colloque scientifique et d’envergure.

Peux-tu nous présenter brièvement ton projet IRP* ?

Mon projet IRP, intitulé Linx, porte sur des techniques d’imagerie innovantes en rayons X appelée imagerie en contraste de phase et en champ sombre. Ces techniques ont révélé leur nette supériorité en termes de résolution et de contraste pour une variété de tissus. Cela permet la visualisation des tissus durs comme les os et des tissus mous comme les muscles, les artères et le cartilage. C’est pourquoi avec mon équipe de recherche, nous nous sommes concentrés sur les poumons, considérant les limitations des techniques d’imagerie conventionnelles spécifiquement sur cet organe.

Le projet Linx va permettre le développement d’essais cliniques au synchrotron en Australie et sur un dispositif conventionnel à Grenoble. Nous avions relevé le défi de reproduire des analyses d’images précises sans l’utilisation du synchrotron dès 2015 à Grenoble. Simultanément l’Australie a réalisé la même découverte que nous. C’est pour cela que la France collabore actuellement avec les universités Monash (Melbourne, Australie) et Canterbury (Christchurch, Nouvelle Zélande) dans le cadre d’un essai clinique. Mon objectif est de poursuivre le développement de cet outil, non seulement en Australie en se basant sur les images fournies par le synchrotron, mais aussi en France, en explorant des sources plus facilement disponible que le synchrotron.

Quelles sont les premières retombées liées à ce programme ?

Le financement IRP*, d’une durée de 5 ans, ouvre la voie à une collaboration renforcée entre l’équipe de Grenoble et l’Australie et néo-zélandais. A ce jour, six chercheurs ont déjà eu l’opportunité de voyager cette année.

Sans ce financement, notre travail aurait été plus complexe, avec moins d’ouvertures possibles et une limitation de nos travaux de recherche.
Je ne me serais pas engagé seul dans autant de différents volets scientifiques.
Nous avons actuellement le temps et les moyens de les explorer.

Et je tiens à rajouter que sans ce levier, nous ne pourrions pas attirer d’autres financements.

Comment envisages-tu la collaboration à long terme ?

La collaboration entre l’Australie et Grenoble a débuté en 2017, avec l’arrivée des Néo-Zélandais en 2018. De nombreuses publications ont déjà résulté de nos travaux communs. Pour moi, ce sont des collaborateurs à garder sur le long terme et le financement IRP* en est le facilitateur.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs candidats ?

Je leur dirais que le financement IRP* est accessible à tous les niveaux. N’hésitez pas à faire une demande, même si vous pensez ne pas avoir assez d’ancienneté. L’IRP* n’est pas réservé aux directeurs d’unité ni aux chercheurs dits « seniors ».
Alors, n’hésitez pas, foncez !

Merci Emmanuel pour ton retour d’expérience