Les travaux de Pierre Dourlen portent sur les facteurs de risque génétiques (la maladie d’Alzheimer a pour origine des facteurs de risque génétiques et des facteurs de risque environnementaux). Le scientifique cherche à déterminer comment ces facteurs contribuent aux mécanismes moléculaires de la maladie d’Alzheimer.
En utilisant le modèle de la drosophile dans lequel il a mimé des parties de la maladie, Pierre Dourlen a identifié et analysé de nouveaux gènes impliqués dans les mécanismes délétères qui conduisent à l’accumulation anormale des protéines amyloïde et Tau, à la mort des cellules cérébrales et à la maladie d’Alzheimer. Dans la maladie d’Alzheimer, les lésions retrouvées dans le cerveau sont dues à l’accumulation de deux protéines : la protéine béta amyloïde et la protéine Tau.
Les travaux de Pierre Dourlen ont ainsi permis la découverte d’un lien entre plusieurs gènes de prédisposition et des protéines impliquées dans le fonctionnement cellulaire et la communication entre cellules.
“Le Prix Joël Ménard est une reconnaissance de mes travaux et me permettra, je l’espère, d’obtenir davantage de financements pour soutenir les projets que je développe”, précise Pierre Dourlen.
Pierre Dourlen débute sa carrière en recherche au Centre Jean-Pierre Aubert Unité Inserm 1172, où il effectue son doctorat dans l’équipe “Alzheimer et tauopathies” dirigée par Luc Buée. Il travaille alors sur un régulateur de la phosphorylation de la protéine Tau. Pierre Dourlen effectue ensuite deux post-doctorats, le premier à l’Université Rockfeller de New York et à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon – où il découvre la drosophile – et un second à l’Institut Pasteur de Lille dans l’équipe de Jean-Charles Lambert, Unité Inserm 1167, dirigée par Philippe Amouyel.