À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
La France enlisée dans les pénuries de médicaments
Qu’il s’agisse de traiter une infection ou une maladie chronique, de nombreux médicaments continuent de manquer en France, et ce n’est pas le rapport rendu le 30 août par la mission Régulation des produits de santé, mandatée par Élisabeth Borne en début d’année, qui rassurera les patients de plus en plus inquiets, souligne Le Figaro. Les auteurs font 50 préconisations pour « un New Deal garantissant un accès égal et durable à tous les produits de santé ». Certaines seraient en train « d’inspirer les travaux en cours pour le prochain PLFSS [projet de loi de financement de la Sécurité sociale] », selon Matignon. Mais les membres de la mission interministérielle concèdent que nombre de leurs recommandations, « si elles sont mises en œuvre, auront leur plein effet dans quelques années ». L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a réagi à la publication de ce rapport, n’hésitant pas à dénoncer dans un communiqué de presse le manque d’indépendance des membres de la mission. « Rédigé par les industriels pour les industriels, ce rapport ressemble beaucoup à un chantage aux pénuries », estime l’USPO. Pierre-Olivier Variot, pharmacien à Plombières-lès-Dijon (Côte-d’Or) et président de l’union syndicale, commente : « (…) Nous dénonçons un véritable chantage, une prise d’otage des patients par l’industrie pharmaceutique qui cherche à obtenir une augmentation des prix pour les médicaments en rupture. » Deux jours après la publication du rapport, le gouvernement a accepté l’augmentation de 10 % du prix de l’amoxicilline demandée par les industriels.
Le Figaro, 05/09
Les cigarettes électroniques jetables prochainement interdites
Accusées par les associations anti-tabagisme de préparer « la prochaine génération de fumeurs », les cigarettes électroniques jetables seront interdites à la vente. Une décision qui, pour certains addictologues, est moins dictée par une vraie politique de santé que par un coup porté par les lobbys du tabac. Ces cigarettes électroniques jetables aux goûts variés et aux designs tape à l’œil, prisées des jeunes et des plus âgés, étaient depuis des mois dans le viseur du gouvernement. Dimanche 3 septembre, Élisabeth Borne a annoncé que les « puffs » devraient être « prochainement » bannies. Le gouvernement « présentera un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme avec notamment l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes », a souligné la Première ministre dans un entretien à RTL. Au passage, elle a écarté tout projet d’augmenter à nouveau la fiscalité sur le tabac.
Libération.fr, 04/09
En bref
La revue Prima fait le point sur les « progrès » de la recherche, pour calmer la douleur liée à l’arthrose et régénérer le cartilage. Pour le genou, deux molécules antalgiques sont à l’essai, dont la résinifératoxine, pour les patients atteints d’une arthrose du genou (gonarthrose) modérée à sévère. Injecté en intra-articulaire tous les six mois, « ce médicament va endormir les nerfs présents dans l’articulation, et ainsi modérer la douleur », rapporte le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, et responsable d’une équipe de recherche Inserm-Sorbonne université, à la tête de l’un des deux essais de phase 3 dirigés actuellement, dont les résultats sont attendus courant 2024. Par ailleurs, une molécule connue pour être bien tolérée des personnes diabétiques pourrait avoir un intérêt dans l’arthrose du genou. Injecté en intra-articulaire, le liraglutide, un régulateur de glycémie, « présente un important effet anti-inflammatoire, mais également antalgique, antidégradatif et anabolique (régénératif) pour le cartilage », se félicite le Pr Berenbaum, à l’origine de ce programme de recherche, dont les résultats en précliniques sont particulièrement probants. Destinée à évaluer la tolérance du produit chez l’homme, la phase 1 s’achèvera cet automne.
Prima, 01/10
Dans son émission « Priorité santé », RFI s’est penché hier sur le « microbiote intestinal : les pouvoirs du ventre ». Harry Sokol, professeur en gastro-entérologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris (AP-HP), enseignant à la faculté de médecine de Sorbonne Université, directeur du Centre de transplantation fécale de l’AP-HP, chercheur à l’Inserm et à l’INRAE, auteur de la bande dessinée « Les extraordinaires pouvoirs du ventre. Un fabuleux voyage au cœur de notre microbiote » (éditions Deboeck Superieur), était invité.
RFI, 04/09
Une étude, menée sur un petit groupe de 38 personnes et publiée dans Annals of neurology, suggère qu’une nouvelle classe de somnifères (non encore commercialisée en France) pourrait aider à prévenir la maladie d’Alzheimer en entraînant une baisse du taux de protéines Tau dans le cerveau, élément clé de la maladie. Le suvorexant est un nouvel hypnotique dit « antagoniste des récepteurs de l’orexine », c’est-à-dire qu’il ne joue pas sur l’induction du sommeil, mais qu’il empêche l’action des neurotransmetteurs qui jouent un rôle dans le maintien de l’éveil. Dans leur étude, les chercheurs de l’Université de Saint-Louis (Etats-Unis) ont constaté que l’utilisation de cette nouvelle classe de somnifères par des patients souffrant d’insomnie permettait de réduire l’accumulation d’amas toxiques de protéines dans le liquide qui nettoie le cerveau chaque nuit.
Topsante.com, 04/09
Pourquoidocteur.fr indique que, lundi 4 septembre, une campagne de vaccination contre le papillomavirus à destination des élèves de 5e a démarré. Annoncée par Emmanuel Macron fin février, elle est précédée d’un temps d’information. « L’accord des deux parents sera nécessaire pour effectuer cette vaccination gratuite qui n’est pas obligatoire », précise le gouvernement dans un communiqué. A partir de l’automne, tous les élèves de 5e qui le désirent pourront recevoir le vaccin. Selon l’Inserm, 45,8 % des jeunes filles de 15 ans, et 6 % des garçons du même âge, avaient reçu au moins une dose du vaccin, fin 2021. L’objectif du plan Cancer est d’atteindre 80 % de couverture vaccinale pour les 11 – 19 ans en 2030.
Pourquoidocteur.fr, 04/09
A un an du début des JO de Paris 2024, Sanofi lance avec le soutien de plusieurs athlètes une grande campagne de sensibilisation contre la méningite. « En tant qu’acteur de la santé publique, nous voulons alerter et mobiliser le grand public sur les dangers de cette maladie, souligne Stephan Barth, pharmacien et responsable mondial des vaccins et en particulier de ceux contre la méningite chez Sanofi. Notre statut de partenaire des futurs Jeux olympiques et paralympiques nous permet de mettre en avant ce combat que lançons dès maintenant, pour conscientiser les gens au maximum. » L’équipe de Sanofi rappelle les premiers symptômes qui doivent alerter : fortes fièvres, nausées puis violents maux de tête et parfois raideur de la nuque. « Et ça touche tous les âges, complète-t-il. Nos trois athlètes ambassadeurs [Ellie Challis, Théo Curin et Davide Morana] ont été atteints à 16 mois, 6 ans et 24 ans. » La méningite, qui peut être d’origine virale ou bactérienne, infecte 2,5 millions de personnes par an dans le monde, selon les chiffres de l’OMS. Une personne sur dix peut en mourir tandis qu’une sur cinq va garder de lourdes séquelles, comme la surdité ou une amputation.
Le Parisien Economie, 05/09