Médicaments biologiques : lancement de l’association France BioLead
L’association France BioLead, a été officiellement lancée, hier, pour soutenir la production de médicaments biologiques et permettre à l’Hexagone de rattraper son retard, en facilitant les interactions entre tous les acteurs. Créée par 15 membres fondateurs, dont des acteurs publics et privés, comme Alliance Innovation Santé Nouvelle-Aquitaine (ALLIS-NA), Capgemini, le CEA ou encore l’Inserm ou Sanofi, France BioLead veut structurer et piloter une filière de bioproduction française unique, et restaurer l’indépendance et la souveraineté de la France dans ce domaine, indique-t-elle dans un communiqué. France BioLead se veut l’interlocuteur de référence sur la bioproduction auprès de l’Agence de l’Innovation en santé récemment créée, de l’État et des acteurs de la filière bioproduction (industriels de santé, producteurs pour tiers, équipementiers…). L’association entend doubler la part de biomédicaments produits sur le sol français d’ici 2030, « pour faire rayonner notre souveraineté en matière de santé et développer notre compétitivité, au-delà de nos frontières », dit-elle dans son communiqué. En parallèle, France BioLead souhaite aussi doubler le nombre d’emplois dans le secteur d’ici 2030, passant de 10.000 actuellement à 20.000 emplois.
AFP, Lefigaro.fr, LesEchos.fr, 07/12, UsineNouvelle.com, 08/12
Forte progression de l’épidémie de grippe en France
L’épidémie de grippe saisonnière touche désormais la majorité du territoire de la France métropolitaine, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France. La semaine dernière, seules la Bretagne et la Normandie étaient concernées. Depuis hier, neuf régions sont en phase épidémique, quatre sont toujours en phase pré-épidémique. Santé publique France relève, au cours de la semaine passée, une « nette augmentation des indicateurs de la grippe dans toutes les classes d’âge ». Le taux de consultations pour syndrome grippal, estimé à partir des données du réseau Sentinelles, était, à ce titre, de 201 pour 100 000 habitants, en nette augmentation (+ 39 %) par rapport à la semaine précédente. Une forte augmentation (+ 94 %) du nombre de passages aux urgences pour grippe ou syndrome grippal a été relevée au cours de la semaine écoulée. Et le nombre d’hospitalisations qui en a découlé a fortement augmenté, à + 112 %. Depuis le début de la phase d’observation par les autorités de santé, le 3 octobre, 32 cas graves de grippe ont été admis en réanimation. Et sur les 39 261 décès déclarés en France par les médecins par voie électronique, 38 ont la grippe comme cause du décès, dont 21 la semaine dernière. Parmi ces 38 personnes, une était âgée de moins de 15 ans et 32 avaient 65 ans et plus.
LeParisien.fr, 07/12, Le Télégramme, 08/12
En bref
Un consortium de plus de 200 chercheurs a, dans la revue Nature, en agrégeant des données provenant de dizaines d’études antérieures, identifié pas moins de 3 823 variants génétiques associés à la consommation d’alcool et de tabac. Les génomes de 3,4 millions d’individus ont été passés au crible. Les scientifiques ont pu déterminer, par exemple, que l’âge de la première cigarette est corrélé à 2 486 variants, et le nombre de verres par jour, à 849. Certaines versions de gènes sont même associées aux deux produits, suggérant qu’elles prédisposent certains d’entre nous aux deux addictions. La quantité de données disponibles n’est pas la seule performance de cette étude, qui se distingue aussi par leur diversité. Comme l’expliquent les auteurs, « ces substances sont utilisées dans le monde entier, mais (jusqu’ici), les études d’association (avec l’alcool et le tabac) à l’échelle du génome se sont largement concentrées sur des individus d’ascendance européenne ». Dans cette analyse, 21 % des personnes incluses sont d’ascendance africaine, américaine ou est-asiatique. « Dans chaque population, les mutations sont brassées différemment. Quand on mélange, on augmente les chances de voir les effets. On voit de nouvelles combinaisons », commente Romain Icick, psychiatre et addictologue à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), chercheur à l’Inserm, qui n’a pas pris part à l’étude.
Aujourd’hui en France, Le Parisien, 08/12
Le Monde rend compte d’une étude de chercheurs américains qui montre « comment nous nous enrhumons ». Les auteurs ont découvert que quand nos muqueuses nasales respirent un air glacé, ce froid neutralise une des premières lignes de défense de notre organisme face à une attaque virale. Affaiblies, elles laissent le champ libre au virus, qui envahit nos voies respiratoires. « Toutes les cellules humaines sécrètent de minuscules billes, guère plus grosses que des virus », explique Clotilde Théry, directrice de recherche à l’Inserm, institut Curie, Paris. Cernées d’une double couche de lipides, ces billes nanoscopiques (leur diamètre est compris entre 50 et 200 milliardièmes de mètres) peuvent renfermer différentes molécules d’intérêt. Les vésicules qui nous intéressent ici servent de défenses immunitaires dites « innées », car elles préexistent à toute infection. « Ce moyen de défense immunitaire inné est moins efficace quand il fait froid », résume Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité à l’Institut Pasteur, à Paris.
Le Monde, 08/12
L’insuffisance cardiaque d’origine ischémique (liée à une atteinte des artères coronaires) semble affecter progressivement des populations de plus en plus jeunes, démontre une étude menée par la Fédération hospitalo-universitaire Prevent-Heart Failure, de l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnée par le Pr Jean-Sébastien Hulot et publiée dans la revue European Heart Journal. Les auteurs se sont penchés sur les données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) pour étudier l’incidence de l’insuffisance cardiaque dans la population française en fonction de l’âge, du genre et de l’étiologie primaire. L’objectif est de mieux caractériser l’épidémiologie de l’insuffisance cardiaque des jeunes adultes (moins de 50 ans) en France.
Lequotidiendumedecin.fr, 07/12
Deux enfants et un adulte sont récemment décédés en France des suites d’infections invasives à streptocoque du groupe A. Pour les autorités sanitaires, peu de risques que la hausse des infections en France soit due à l’apparition d’une souche bactérienne plus virulente. Les cas observés n’ont « pas de lien entre eux » et semblent provoqués par des « souches différentes », souligne en effet la Direction générale de la santé (DGS). Les professionnels, eux, restent prudents. La hausse est « peut-être liée au problème d’accès aux antibiotiques pour les enfants », suppose Benjamin Rossi, infectiologue au centre hospitalier Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Depuis plusieurs semaines déjà, une pénurie d’amoxicilline, principal antibiotique utilisé chez les enfants, touche la France, retardant parfois leur traitement.
Destinationsante.com, 07/12, La Croix, 08/12