À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
La chercheuse Sophie Ugolini, lauréate 2023 Impulscience
Lauréate 2023 Impulscience de la Fondation Bettencourt Schueller, Sophie Ugolini, immunologiste, directrice de recherche à l’Inserm, est distinguée pour ses travaux sur les systèmes nerveux et immunitaires. Les « neurones des caresses » sont au cœur de son travail. Dans son laboratoire du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy, Sophie Ugolini décode les mécanismes des systèmes nerveux et immunitaire. Depuis quelques années, avec son équipe, elle tente de comprendre comment les deux se coordonnent pour cicatriser les lésions des tissus et monter la garde contre les infections. Par le biais des neurones sensoriels, les caresses pourraient jouer un rôle d’activateur. « Les neurones sensoriels régulent l’inflammation et lorsqu’ils sont absents, la réponse contre le virus est moins bonne », explique Sophie Ugolini, « donc nous avons pensé que les caresses en elles-mêmes pourraient avoir ce rôle d’activation des neurones et cette connaissance peut avoir des conséquences intéressantes sur la santé ». Au cœur de ce processus, la molécule « Tafa 4 » qui naîtrait de la stimulation des neurones et donc des effleurements de la peau. Au travers ces recherches, « nous allons identifier d’autres molécules produites, étudier pourquoi elles jouent ce rôle et comment ça marche », expose Sophie Ugolini, « si elles ont des vertus thérapeutiques, on pourra peut-être les injecter ailleurs dans le corps et les utiliser pour d’autres indications dans d’autres traitements ».
Francetvinfo.fr, 05/12
L’Assemblée unanime contre le « fléau » des cigarettes électroniques jetables
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, hier, en première lecture un texte pour interdire les « puffs », des cigarettes électroniques à usage unique prisées par un public jeune, un premier pas vers une interdiction qui devra encore être confirmée par Bruxelles. Bon marché, multicolores et aux parfums de glace à la fraise, de pastèque, ou de chocolat… Ces « puffs » non rechargeables proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml, qui « ouvre la voie à une forte dépendance », surtout chez les mineurs, a dénoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. « Leur prix est dérisoire, les arômes fruités et sucrés sont attirants, la discrétion du dispositif les fait passer inaperçus auprès des parents », a déploré Francesca Pasquini, qui avait déposé le texte en novembre 2022. « L’académie nationale de médecine qualifie les puffs de « piège sournois pour les enfants et les adolescents » », a insisté son co-rapporteur Michel Lauzzana (Renaissance). Signée par 166 députés, leur proposition a le soutien du gouvernement. « Chez les 13 – 16 ans, un enfant sur 10 a déjà essayé la puff », a alerté Aurélien Rousseau, dénonçant un « effet passerelle vers le tabagisme » et un « fléau environnemental ». Tour à tour les députés de tous les groupes de l’Assemblée ont salué l’initiative, adoptée par les 104 élus présents.
AFP, 04/12
En bref
Pourquoidocteur.fr se penche sur le sarcome d’Ewing, qui est, après l’ostéosarcome, la deuxième tumeur osseuse maligne la plus fréquente chez les adolescents et les jeunes adultes. Près de 95 % des tumeurs d’Ewing sont dues à une altération génétique, « laissant ainsi entrevoir la possibilité d’immunothérapies ciblant ces protéines spécifiques de la tumeur », explique le Dr Olivier Delattre, directeur de recherche Inserm à la tête de l’unité Cancer, Hétérogénéité, Instabilité et Plasticité – CHIP (Institut Curie/Inserm/Université de Paris). Les premiers résultats des travaux sont d’autant plus encourageants que les scientifiques ont montré que « des centaines de ces néogènes peuvent être détectés dans divers cancers caractérisés par des facteurs de transcription chimériques oncogènes », précise l’Inserm. « La grande spécificité et l’expression récurrente de ces peptides dans une grande diversité de sarcomes de l’enfant en font des cibles thérapeutiques prometteuses pour le développement d’immunothérapies dans le traitement des cancers pédiatriques ».
Pourquoidocteur.fr, 04/12
Dans sa nouvelle usine de la région lyonnaise – la plus grande en Europe exclusivement dédiée aux médicaments-microbiote -, la biotech MaaT Pharma cherche à améliorer la survie de patients atteints de cancers et leur réponse aux immunothérapies en restaurant leur microbiote abîmé par des traitements intensifs. Elle conçoit un médicament, le MaaT013, actuellement en dernière phase d’essai clinique. Les premiers résultats de l’essai sont attendus mi-2024 mais ce médicament est déjà disponible dans plusieurs pays européens pour des personnes qui en ont un besoin urgent. Le but est de mélanger les selles de donneurs pour en obtenir un microbiote riche et varié qui sera réinjecté aux patients à l’hôpital par voie rectale, comme un lavement, pour recoloniser leur système digestif et restaurer leur microbiote altéré. « C’est le don du sang en un peu plus poussé », résume la responsable de production de l’usine, Cécile Billa-Nys.
AFP, 04/12