À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Nadine Cerf-Bensussan, lauréate du Grand Prix de l’Inserm
Nadine Cerf-Bensussan, médecin et chercheuse, est lauréate du Grand Prix de l’Inserm. Depuis quarante ans, elle étudie l’intestin, un organe longtemps considéré « de seconde classe » par la communauté médicale. Elle cherche à mieux comprendre ses dysfonctionnements, et ainsi mettre au point des outils diagnostiques et des traitements. Elle fait également partie des pionnières en matière de recherche sur le microbiote intestinal. Pour saluer sa carrière scientifique, Nadine Cerf-Bensussan s’est vu décerner cette année le Grand Prix de l’Inserm. Dans un entretien accordé au Figaro, la chercheuse souligne : « Contrairement au cerveau, les intestins ne sont pas perçus comme un organe « noble ». Pourtant, ils jouent un rôle déterminant dans notre santé ». « L’intestin se trouve au carrefour de nombreuses disciplines : nutrition, métabolisme, immunologie, microbiologie, écologie microbienne, voire neurosciences, avec la découverte de ses liens avec le cerveau », indique-t-elle. Et d’ajouter : « Ce qui me rend heureuse, c’est d’avoir contribué à une meilleure compréhension du fonctionnement de la barrière intestinale chez l’homme et d’avoir participé à transformer ce savoir en outils diagnostiques ».
Le Figaro, 06/12
Lire le communiqué de presse du 05/12/2023 : « Prix Inserm 2023 : une recherche innovante au service des patients »
Onze chercheurs de haut niveau pour conseiller Emmanuel Macron
Le président de la République doit annoncer demain la création d’un « Conseil présidentiel de la science ». Le Figaro s’est procuré en exclusivité la liste des chercheurs de haut niveau qui doit être présentée à l’Élysée ce jeudi. L’organe fait penser au « Council for Science and Technology » qui conseille le premier ministre au Royaume-Uni sur toutes les questions scientifiques et sur l’innovation. A l’instar du Conseil scientifique qui avait accompagné l’exécutif pendant la crise Covid, ce nouveau Conseil « permanent » a vocation à donner de la « visibilité à la recherche ». Dans ce groupe de 11 scientifiques de haut niveau, figurent notamment le Pr Fabrice André, oncologue réputé, directeur de la recherche de Gustave-Roussy depuis 2020, le Pr José-Alain Sahel, médecin ophtalmologiste, qui a notamment reçu la médaille de l’innovation du CNRS en 2012, et Aude Bernheim, chercheuse en microbiologie à l’Inserm, qui a reçu le prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs pour sa première édition en 2022. Cet aréopage aura la lourde tâche de réconcilier une grande partie du monde de la recherche avec l’exécutif, indique le journal. « J’espère que ce Conseil pourra aider le président à élaborer la stratégie scientifique de la France », explique le Pr José-Alain Sahel.
Le Figaro, 06/12
En bref
Renforcer les muscles de la cuisse peut retarder l’opération du genou, montrent des travaux présentés lors du congrès de la Société de radiologie d’Amérique du Nord qui s’est tenu fin novembre. La docteure Upadhyay Bharadwaj de l’université de Californie à San Francisco (UCSF) et ses collègues ont examiné le volume musculaire de la cuisse chez 134 participants de la cohorte américaine Osteoarthritis Initiative. Ils ont comparé 67 patients ayant subi une arthroplastie (réfection chirurgicale d’une articulation) totale du genou avec 67 participants témoins sans prothèse. Les chercheurs ont examiné les IRM de la cuisse au moment de l’intervention chirurgicale et deux et quatre ans avant la chirurgie, grâce à des outils d’intelligence artificielle. Résultat : « Développer les quadriceps est significativement associé à des risques plus faibles d’arthroplastie totale du genou deux à quatre ans plus tard. »
Le Monde, édition Science et Médecine, 06/12
Des chercheurs de l’Université de Göteborg ont suggéré qu’un indice de masse corporelle (IMC) élevé à l’âge de 18 ans serait associé à des risques accrus de plusieurs cancers à l’âge adulte. Ces travaux ont été publiés dans la revue Obesity. Les scientifiques ont examiné les données médicales de 1.489.115 hommes âgés de 16 à 25 ans, qui s’étaient présentés à l’examen de conscription pour le service militaire en Suède de 1968 à 2005. Près 78.217 participants ont développé un cancer au cours du suivi moyen de 31 ans. Les chercheurs ont constaté qu’un IMC élevé à l’adolescence augmenterait le risque de développer 18 cancers à l’âge adulte. Les hommes en situation d’obésité à l’âge de 18 ans présentaient notamment un risque trois à quatre fois plus élevé de développer un cancer de l’œsophage, de l’estomac, et du rein.
Pourquoidocteur.fr, 05/12
Repérer dès la petite enfance les hypercholestérolémies familiales permettrait de sauver des vies, selon un Livre blanc remis le 22 novembre au ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Les hypercholestérolémies familiales sont « un angle mort dans le domaine de la prévention en santé publique en France », alertent les auteurs de ce Livre blanc. Ces maladies héréditaires se traduisent par un excès de « mauvais cholestérol » dans le sang – un taux de plus de 1,6 gramme par litre, alors que la norme est d’environ 1 gramme par litre ; et ce, dès la naissance. « Les patients ont un risque treize fois plus élevé de maladies des artères du coeur que la population générale », résume Eric Bruckert, professeur émérite d’endocrinologie et de cardiologie. « Dans les hypercholestérolémies familiales, le cholestérol est trop élevé dès la naissance. Sans traitement, les patients passent donc des décennies avec ce cholestérol en excès », souligne-t-il. D’où leur risque important d’infarctus, d’accidents cardio-vasculaires (AVC)… « Ce sont des accidents éminemment évitables, il faut que cela s’arrête », martèle le cardiologue.
Le Monde, édition Science et Médecine, 06/12
Le Monde présente une pilule qui mesure les détresses respiratoires et cardiaques. Dans le cadre d’un test clinique aux Etats-Unis, mené par une équipe médicale et technologique des universités de Pittsburgh (Pennsylvanie), de Virginie-Occidentale et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dix patients souffrant d’apnée du sommeil ont avalé une capsule truffée d’électronique. Dans leur sommeil, ces pilules flottant dans l’estomac ont non seulement détecté les différents moments d’arrêts respiratoires, mais aussi mesuré avec précision les constantes vitales des patients. « C’est la première expérience humaine avec un moniteur connecté ingérable qui peut mesurer la respiration et l’activité cardiaque », soulignent, dans la revue Device du 17 novembre, les auteurs de ces travaux. Les chercheurs, qui ont également testé avec succès la capsule sur l’animal pour détecter une dépression respiratoire induite par une consommation d’opioïdes, ambitionnent de développer une solution de santé numérique pour lutter contre le fléau des overdoses.
Le Monde, édition Science et Médecine, 06/12
La deeptech française Aquemia a annoncé hier la signature d’un partenariat de recherche majeur avec Sanofi, pour mettre sa technologie unique au monde, mêlant intelligence artificielle générative et physique théorique, au service du géant de la pharmacie. L’objectif est d’accélérer la découverte de nouveaux candidats-médicaments contre plusieurs types de cancers. La startup pourra récolter jusqu’à 140 millions de dollars grâce à ce partenariat.
La Tribune, 06/12