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Expatriation des jeunes chercheurs – virus respiratoires – cellules souches – euthanasie – inflammation chronique

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Jeunes chercheurs : le dilemme de partir à l’étranger

De nombreux jeunes chercheurs français sont confrontés au dilemme de devoir partir à l’étranger, le passage par la case « postdoc à l’étranger » devenant de plus en plus obligatoire. Quelque 18 % des docteurs français travaillaient à l’étranger trois ans après leur thèse, selon la plus récente enquête du ministère de l’enseignement supérieur sur le sujet (2019). La majorité de ces chercheurs ont posé leurs valises dans un pays européen (Royaume-Uni, Suisse, Allemagne et Belgique en tête), suivi des États-Unis et du Canada. En comparaison, ils étaient seulement 7 % à s’expatrier, dans une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications, parue en 2000. Ces chiffres sont sans doute sous-estimés par les difficultés à contacter les docteurs français à l’étranger, nuancent toutes ces études. Depuis les années 1990, « les incitations à « être mobile » […], à publier davantage dans des revues internationales, à écrire en anglais, à voyager au-delà des frontières nationales pour participer à des colloques, à nouer des collaborations à l’étranger, etc. » sont devenues courantes auprès des jeunes chercheurs, confirme Marie Sautier, doctorante en sociologie à Sciences Po Paris et à l’université de Lausanne (Suisse), et coautrice de plusieurs articles sur le sujet. Cette nouvelle norme professionnelle est particulièrement portée par les institutions académiques européennes, sur fond d’internationalisation de la recherche et des carrières scientifiques, ainsi que de mise en compétition des universités à l’échelle mondiale. Les chiffres ministériels montrent que si deux chercheurs français sur dix sont effectivement en mobilité trois ans après leur thèse, c’est le cas de 30 % de docteurs en biologie, médecine et santé, contre 12 % en sciences humaines et sociales. Malgré les indéniables compétences acquises à l’étranger, le retour en France n’est pas toujours simple.

Le Monde, 20/03

En bref

La Tribune s’intéresse à la biotech lyonnaise Fabentech qui, après une première décennie d’existence chaotique, vient de décrocher un financement de la Commission européenne de 7,7 millions d’euros pour développer une première ligne de traitement contre des virus respiratoires. L’objet de cette subvention : la mise en place d’un consortium européen, baptisé e‑Fabric, visant à développer et produire, d’ici quatre ans, un traitement antiviral innovant à large spectre pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes, notamment celles issus des Sarbecovirus, responsables de pathologies respiratoires sévères et présentant des taux de mortalité élevés pour certains d’entre eux. Parmi ces virus se trouvent notamment le Sars Cov2, à l’origine de la maladie de la Covid-19, mais aussi d’autres virus beaucoup plus létaux comme le Mers-Cov présent au Moyen-Orient.

La Tribune, 20/03

Une conférence-débat sur le thème « Des cellules souches aux organoïdes : potentiel et limites », se tiendra le 27 mars à 14h30 à l’Institut Curie, à Paris, avec les chercheurs Thierry Jaffredo (CNRS) et Sylvie Schneider-Maunoury (Inserm). Organisée par Chercheurs toujours – Association française des chercheurs seniors, en partenariat avec l’Association française pour l’avancement des sciences, elle sera modérée par Rodica Ravier, directrice de recherche honoraire au CNRS.

Le Monde, édition Science et Médecine, 20/03

Les patients atteints de maladies neurodégénératives pourraient ne pas rentrer dans le cadre du projet de loi sur la fin de vie, transmis ce lundi au Conseil d’État, rapporte Le Figaro. C’est une critique qui réunit, pour une fois, les partisans et les opposants à une loi sur l’aide active à mourir. Le projet de loi sur la fin de vie, transmis lundi au Conseil d’État, prévoit cinq conditions pour accéder au suicide assisté ou à une exception d’euthanasie dont la majorité, le discernement « libre et éclairé », la souffrance physique ou psychologique « réfractaire ou insupportable », et la maladie grave ou incurable avec un pronostic vital engagé « à court ou moyen terme ». Dès les premières annonces d’Emmanuel Macron, l’Association pour le droit de mourir dans la liberté (ADMD) a alerté sur cette notion de « moyen terme ». « En exigeant que le pronostic vital soit engagé à court ou à moyen terme, ce texte condamne les patients atteints, par exemple, de la maladie de Charcot, à éprouver les drames des derniers stades d’évolution de la maladie », a critiqué l’association, après avoir salué une « première étape ».

Le Figaro, Les Echos, 20/03

Les Echos se penchent sur Ose Immunotherapeutics qui « trouve un substitut aux anti-inflammatoires ». Cette biotech, installée à Nantes, vient d’obtenir du groupe américain AbbVie un premier paiement de 48 millions de dollars pour un accord de licence sur son candidat médicament Ose-230, destiné à résoudre l’inflammation chronique. En fonction des étapes que l’Ose-230 franchira, le montant versé pour ce produit par AbbVie pourrait atteindre 665 millions de dollars. Selon Nicolas Poirier, directeur général d’Ose Immunotherapeutics, « ce candidat médicament est une innovation de rupture, une première mondiale ». Cet anticorps monoclonal, fondé sur les travaux du chercheur à Harvard Charles Serhan, est conçu pour activer un récepteur, ce qui permet de proposer un nouveau mécanisme contre l’inflammation en ciblant à la fois les macrophages (grandes cellules) et les neutrophiles (globules blancs). Ose-230 pourrait donc devenir une solution pour les patients touchés par les inflammations chroniques et sévères : maladie de Crohn, rectocolite, diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite, asthme sévère ou BPCO.

Les Echos, 20/03