Enquête de l’Inserm sur l’évolution de la vie sexuelle en France
L’Inserm a publié, mercredi 13 novembre, une étude révélatrice sur les changements des sexualités en France, offrant une perspective comparée depuis 2006. Cette enquête met en lumière plusieurs évolutions significatives. Premièrement, l’âge médian du premier rapport sexuel a légèrement augmenté, s’établissant à 18,2 ans pour les femmes et 17,7 ans pour les hommes, une hausse par rapport à 17,3 ans pour les deux sexes en 2006. De plus, la fréquence des rapports sexuels connaît une diminution : 77,2% des femmes et 81,6% des hommes âgés de 18 à 69 ans rapportent avoir eu une activité sexuelle avec un partenaire au cours de l’année 2023, contre 82,9% et 89,1% respectivement en 2006. Par contre, le nombre moyen de partenaires sexuels est en augmentation. Cette étude offre un aperçu détaillé et inédit des tendances actuelles de la vie sexuelle en France, soulignant des changements notables sur près de deux décennies.
La Croix, Francetvinfo.fr, AFP, ETX Studio, Libération, Aujourd’hui en France, Le Temps, Notretemps.com, Le Monde, tf1info.fr, Mediapart, Le Point, Le Figaro, Humanite.fr, Huffington Post, France Bleu, France Inter, LCI, M6, RTL
Mise à jour du carnet de santé : focus sur les risques liés aux écrans
La ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé le 13 novembre que le nouveau carnet de santé, disponible à partir du 1er janvier 2025, contiendra des informations et des conseils sur l’usage des écrans dans la famille. Cette initiative vise à sensibiliser les parents sur les conséquences d’une exposition excessive aux écrans, telles que les effets sur le sommeil, le neurodéveloppement et le risque de désocialisation et de troubles psychiques chez les enfants et adolescents. Geneviève Darrieussecq souligne l’importance d’intégrer cette problématique dans les rendez-vous de prévention sur la santé. Le carnet de santé, obligatoire depuis 1945 et régulièrement mis à jour, est un document essentiel pour le suivi médical de l’enfant jusqu’à ses 18 ans. En avril 2018, des premiers conseils concernant les écrans y avaient été ajoutés. Avec cette nouvelle mise à jour, le carnet de santé enrichit son contenu sur le sujet, marquant ainsi l’engagement de la France à rester leader en Europe quant à l’information sur la santé des enfants.
La Croix, 14/11/2024
Retour sur le programme 13-Novembre : étude de la mémoire des attentats
Le 13 novembre 2015, la France a été frappée par les attaques terroristes les plus meurtrières sur son sol, revendiquées par Daech. Ces événements tragiques ont fait 131 morts et 413 blessés, touchant principalement des civils dans différents lieux de Paris et Saint-Denis. Pour comprendre la mémoire collective et individuelle qui s’est formée autour de cette date, le programme 13-Novembre a été mis en place, impliquant des chercheurs de diverses disciplines des sciences sociales. Sous la direction de figures telles que Francis Eustache, neuropsychologue et directeur d’un laboratoire Inserm, Denis Peschanski, historien et directeur de recherche émérite au CNRS, et Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC, ce programme vise à étudier la construction et l’évolution de cette mémoire. Plusieurs études sont menées, notamment “Remember” pour comprendre le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT), “1000” pour constituer un corpus de témoignages, et une enquête du CRÉDOC sur la mémoire collective. Ces travaux contribuent à enrichir notre compréhension des impacts psychologiques et sociaux des attentats du 13 novembre.
France Culture, Destination Santé
Inquiétudes et perspectives autour de l’Institut Gustave-Roussy
L’Institut Gustave-Roussy, premier centre européen de lutte contre le cancer situé à Villejuif, fait face à des critiques de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France concernant sa gestion économique. La CRC pointe du doigt une fragilité budgétaire due à une baisse d’activité, avec un nombre de séjours et séances de traitements passant de 135 000 à 119 000 entre 2018 et 2022, en partie à cause d’un manque de personnel et de l’adoption de protocoles médicaux plus innovants nécessitant moins d’hospitalisations. Malgré cela, l’hôpital présente des indicateurs financiers rassurants pour 2022 et 2023, avec un équilibre budgétaire, un faible taux d’endettement et une trésorerie solide. L’institut prévoit d’importants investissements pour moderniser ses infrastructures grâce à la philanthropie et l’accueil de patients internationaux, malgré les réserves de la CRC sur le caractère aléatoire de ces sources de financement. L’annexe de Chevilly-Larue, fusionnée avec Gustave-Roussy en 2015, devrait voir son activité hospitalière recentrée à Villejuif d’ici fin 2024, tout en conservant certains services. Enfin, malgré une augmentation des frais de collecte de dons à 13 % en 2023, l’institut défend l’efficacité et la vertu de sa gestion des fonds récoltés, se comparant favorablement à d’autres organisations de santé.
Le Parisien
Vers une augmentation du temps de travail pour financer la Sécurité sociale
Dans le cadre des débats sur le budget de la Sécurité sociale, les sénateurs ont approuvé une proposition visant à augmenter de sept heures la durée de travail annuelle pour les salariés, tant dans le secteur public que privé, sans augmentation de salaire. Cette mesure a pour but de générer 2,5 milliards d’euros de cotisations supplémentaires destinées aux politiques en faveur des personnes âgées et handicapées, s’inspirant du principe de la journée de solidarité instaurée après la canicule de 2003. Philippe Mouiller, président de la commission des affaires sociales, souligne l’importance d’un débat avec les partenaires sociaux pour l’application de cette mesure, qui ne vise pas à supprimer un jour férié spécifique mais pourrait impliquer une journée de travail additionnelle ou des minutes supplémentaires travaillées chaque mois. La proposition, portée par la sénatrice centriste Elisabeth Doineau, envisage de doubler la contribution des entreprises à la Sécurité sociale de 0,3 % à 0,6 % des salaires, sans pour autant remettre en cause les exonérations de cotisations patronales pour les emplois au SMIC. Malgré la réticence initiale de l’exécutif, notamment du Premier ministre Michel Barnier, cette mesure pourrait finalement intéresser le gouvernement, confronté à la nécessité de trouver de nouvelles recettes pour équilibrer le budget sans trop impacter l’emploi, dans un contexte économique préoccupant.
Les Echos