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Désinformation en santé – contraceptifs – antibiorésistance – CHU Healthtech Connexion Day – cigarettes « fresh » – troubles du stress post-traumatique

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

État des lieux de la désinformation en santé

Une vaste étude, menée par la Fondation Descartes auprès de 4 000 personnes, souligne le manque de recul d’une partie de la population face aux informations erronées en matière de santé. « (…) Les fausses informations, quelles qu’elles soient, polarisent le débat public et fragilisent nos démocraties. Quand cela touche aux questions médicales, cela entraîne aussi des risques pour la santé », explique Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes. L’enquête montre une forte pénétration des croyances médicales fantaisistes en France. Les idées erronées sur les vaccins sont très répandues (30 % des sondés pensent que les effets secondaires des injections contre le Covid ont tué 25 000 personnes en Europe), comme celles sur l’alimentation (50 % croient que le chocolat noir peut soigner la dépression, et 46,2 % que les régimes détox sont utiles), ou sur les causes des cancers (le stress jouerait selon 75,9 % d’entre elles, les événements traumatiques pour 58 %, et les ondes électromagnétiques pour 54,4 %). Autre symptôme troublant, la popularité des croyances paranormales ou issues de la mouvance New Age, mais aussi des thérapies alternatives, auxquelles 80 % des Français disent recourir. Au point, pour 12 % d’entre eux, d’avoir déjà renoncé à un traitement médical au profit de ces pratiques à l’efficacité non démontrée, ou, pour 21 %, d’avoir refusé un vaccin pourtant recommandé par un médecin. La Fondation organise, le 30 novembre, un colloque sur la désinformation en santé, ouvert au public, dans les locaux de l’Académie nationale de médecine à Paris.

L’Express, Francebleu​.fr, 23/11

Les femmes aux revenus modestes utilisent moins de contraceptifs remboursés

Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), menée en collaboration avec l’Inserm, les femmes ayant de plus faibles revenus ont moins recours aux contraceptifs remboursés que les autres, à tous les âges de la vie reproductive. Seulement 36 % des femmes modestes utilisent un contraceptif remboursé, contre 46 % des femmes aux revenus plus élevés, indique cette étude. « Cette disparité se maintient quel que soit l’âge des femmes », précise une synthèse de l’Ined. L’étude montre que « la levée d’une barrière financière, à travers le remboursement, ne garantit pas l’absence d’autres barrières qui pourraient entraver l’accès à la contraception pour les femmes à faibles revenus ». Ces femmes pourraient, par exemple, rencontrer « des difficultés d’accès aux prescripteurs de contraceptifs » ou des difficultés administratives pour maintenir leur couverture sociale. « Une compréhension approfondie des obstacles entravant l’utilisation des contraceptifs revêt une importance cruciale pour permettre aux femmes de faire des choix éclairés concernant l’espacement et le timing de leurs grossesses », souligne l’Ined.

AFP, ETX Studio, Capital​.fr, Huffingtonpost​.fr, Francetvinfo​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, Libération.fr, 20Minutes​.fr, 22/11

En bref

Une étude, menée par une équipe de l’Inserm, du CNRS et de l’université Claude-Bernard-Lyon 1, au sein du laboratoire Microbiologie moléculaire et biochimie structurale, a mis en évidence le transfert de résistance entre bactéries, qui peut se faire à distance. Ce transfert est visible dans des vidéos publiées dans les PNAS. Ce mécanisme est nommé « transfert d’ADN par conjugaison bactérienne ». La technique de microscopie à fluorescence développée au sein du laboratoire Microbiologie moléculaire montre que le pilus « permet d’établir un contact direct entre deux cellules, mais il peut aussi servir de conduit pour l’ADN (…) entre des cellules physiquement éloignées. Ces résultats [montrent que], dans certains cas, il n’est pas nécessaire que les bactéries soient en contact direct pour que l’ADN soit transféré et qu’une dissémination de résistance ait lieu », conclut Christian Lesterlin, directeur de recherche Inserm, coauteur de cette étude. Cette découverte pourrait « ouvrir la voie au développement d’outils thérapeutiques visant à cibler et à inhiber ces mécanismes de transmission de la résistance aux antibiotiques entre bactéries », indique un communiqué de l’Inserm.

Lequotidiendumedecin​.fr, 22/11

Lire le communiqué de presse du 15/11/2023 : « Antibiorésistance : un nouveau mécanisme observé en temps réel grâce à des techniques de microscopie innovantes »

Lors du « CHU Healthtech Connexion Day », le 20 novembre à Marseille, la Dr Lise Alter, directrice de l’Agence de l’innovation en santé (AIS), également médecin de santé publique, a annoncé la liste des lauréats 2023, qui récompense 19 projets pour une enveloppe de 160 millions d’euros. Chaque année, plusieurs projets de recherche hospitalo-universitaires sont primés, avec des financements à la clef, dans le cadre du plan innovation santé 2030. Chaque projet recevra ainsi entre 4 et 10 millions d’euros en cinq ans. Quatre organismes de recherche, en Ile-de-France, sont récompensés : l’Inserm pour Livertrack (véhicules extracellulaires comme biomarqueurs, maladies du foie), l’Institut Imagine pour Innov4-ePIK (diagnostics et thérapies innovantes dans les encéphalopathies épileptiques et développementales), Gustave-Roussy pour Remission (évaluation rapide du statut moléculaire et immunitaire pour les immunothérapies stratifiées en oncologie) et Sorbonne Université pour AI-Triomph (optimisation des essais cliniques en oncologie par intelligence artificielle).

Lequotidiendumedecin​.fr, 22/11

Les cigarettes mentholées, qui stimulent des récepteurs buccaux et atténuent l’odeur du tabac en bouche pour mieux accrocher le consommateur, sont interdites dans toute l’Union européenne depuis 2020. Mais les industriels ont réussi à contourner cette législation avec des cigarettes « fresh », qui utilisent en fait des additifs tout aussi efficaces que les précédents, mais légaux (pour l’instant). Les pouvoirs publics peinent à trouver la parade. La stratégie s’avère particulièrement efficace chez les jeunes. Une étude américaine, parue dans le Journal of the American Medical Association, montre que l’on trouve « de nouvelles molécules fraîcheur » dans des cigarettes américaines et que « ces cigarettes « non mentholées » produisent des effets similaires au menthol lorsqu’elles sont fumées, ce qui facilite l’inhalation des autres composants plus désagréables de la fumée du tabac », a déclaré Hanno Erythropel, l’un des auteurs de l’étude.

Le Figaro, 23/11

Publiée dans la revue Nature Medicine, une étude clinique américaine confirme que la MDMA, un dérivé d’amphétamine constituant le principe actif des cachets d’ecstasy, dope l’efficacité de la psychothérapie dans le traitement des troubles du stress post-traumatique (TSPT). L’essai de phase 3 mené par l’université de Californie à Stanford (Etats-Unis) avait pour but de rendre les patients aptes à affronter leur souvenir traumatique au cours de sa restitution par la parole à un psychothérapeute, pour mieux s’en libérer. La MDMA est en effet une drogue qui réduit les sentiments de peur ou de menace et qui stimule la sociabilité. Après trois journées de psychothérapie sous MDMA espacées d’un mois, près de la moitié des patients testés étaient en rémission. Surtout, les bénéfices de ces séances sont apparus durables un an après.

Challenges, 23/11