À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Le Covid-19 responsable de la destruction de neurones liés à la reproduction
Une étude, publiée par l’Inserm, révèle qu’une infection au Covid-19 pourrait entraîner la mort de certains neurones produisant des hormones essentielles à la reproduction. Ce dysfonctionnement serait aussi à l’origine d’un déclin cognitif. Des chercheurs du CHU de Lille, de l’Université de Lille et de l’Imperial College London expliquent que l’infection de certains neurones liés aux fonctions reproductives pourrait être à l’origine d’un déclin cognitif. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont décidé de concentrer leur étude sur un type d’hormones précis : les GnRH. Elles régulent l’ensemble des fonctions reproductrices humaines, comme « la puberté, l’acquisition des caractères sexuels secondaires et la fertilité à l’âge adulte ». « Résultats : la proportion de patients signalant des troubles de la mémoire ou de l’attention, quelle que soit leur fréquence ou leur gravité, mais aussi des difficultés de concentration, avait tendance à être légèrement plus élevée chez les patients qui présentaient des dosages hormonaux anormaux, caractérisés par une baisse du taux de testostérone », souligne le communiqué de l’Inserm. Ces résultats, issus d’un panel de 47 hommes, sont « très intéressants et mériteraient d’être approfondis », estime Waljit Dhillo, professeur à l’Imperial College London et co-auteur de l’étude. Pour compléter leurs analyses, les scientifiques ont étudié le cortex de patients décédés du Covid. Ils ont identifié la présence du virus au niveau de l’hypothalamus et ont constaté la mort d’une partie de la population de neurones à GnRH.
LesEchos.fr, Tf1info.fr, 15/09
Lire le communiqué de presse du 15/09/2023 : « L’infection de certains neurones par le SARS-CoV‑2 pourrait être à l’origine de symptômes persistants »
Le projet de Matignon pour lutter contre le manque de médicaments
Pour limiter les pénuries de médicaments, en plein essor ces dernières années, l’exécutif envisage de conditionner, dans certains cas, la délivrance d’antibiotiques en pharmacie à la réalisation d’un test pour vérifier l’origine bactérienne de la maladie. La mesure, qui serait introduite dans le prochain budget de la Sécurité sociale, pourrait tendre encore un peu plus les relations entre l’exécutif et les syndicats de médecins. Concrètement, avant de se voir délivrer des antibiotiques en pharmacie, les patients devraient d’abord vérifier, grâce à un test, que leur maladie est bien d’origine bactérienne et non virale. Les médecins seraient ainsi amenés à prescrire des antibiotiques en les conditionnant à la réalisation d’un test. Le gouvernement a déjà indiqué, à la fin août, qu’il comptait accroître le recours aux tests rapides d’orientation diagnostique. L’objectif affiché jusqu’ici était de « mieux maîtriser » les volumes de médicaments prescrits plutôt que d’agir seulement sur les prix payés aux laboratoires pour contenir l’envolée du coût des médicaments pour la Sécurité sociale. Le gouvernement envisage par ailleurs d’appeler à la rescousse l’établissement pharmaceutique des hôpitaux de Paris, si une crise sanitaire ou des problèmes industriels créent des ruptures d’approvisionnement.
Les Echos, 18/09
En bref
Le Figaro explique que les maternités s’efforcent de démédicaliser l’accouchement. Elles veulent limiter le recours à des gestes jugés invasifs par les femmes, tout en prenant garde à ne jamais obérer la sécurité. « Moins de 8 % des femmes subissent désormais une épisiotomie, se réjouit la Pr Anne Chantry, sage-femme et épidémiologiste à l’Inserm. Nous sommes passés d’un des pires résultats à l’un des meilleurs. » Quant à l’ocytocine, elle est prescrite à 90 % des femmes, mais après l’accouchement car elle devient alors très utile pour réduire le risque d’hémorragie.
Le Figaro, 18/09
Selon des travaux publiés dans la revue Nature Mental Health, mener une vie équilibrée permettrait de repousser de 57 % la dépression. Les chercheurs de l’université de Cambridge (Angleterre) ont réussi à montrer pourquoi tous ces réflexes liés au sommeil, à l’alimentation, à l’activité physique et à la socialisation ont un impact positif. Ils entraînent tous des mécanismes immunitaires et métaboliques – c’est-à-dire les réactions chimiques à l’intérieur des cellules – dans notre corps, qui, eux-mêmes, peuvent mener à la dépression. En examinant durant neuf ans les dossiers de 290 000 patients – dont 13 000 souffrant de dépression – de la UK Biobank, une banque de données de santé au Royaume-Uni, ils se sont aperçus que le sommeil était le facteur le plus important. Dormir entre sept et neuf heures par jour faisait baisser le risque de 22 %. Viennent ensuite des relations sociales fréquentes (18 %), être non-fumeur (20 %), avoir une activité physique régulière (14 %), ne pas rester trop longtemps assis ou allongé durant la journée (13 %), une consommation d’alcool modérée (11 %) et un régime équilibré (6 %). Et plus on suit ces préceptes, plus le risque baisse. Les personnes qui cochent toutes les cases ou presque diminuent leur risque de 57 %.
NouvelObs.com, 15/09
La première campagne nationale d’immunisation contre le VRS, le virus responsable de la bronchiolite, a démarré vendredi. Le Beyfortus, codéveloppé par AstraZeneca et Sanofi, est recommandé pour les nouveau-nés et les nourrissons de moins de huit mois. « Lors de la saison hivernale 2022 – 2023, la bronchiolite a été la cause de 100.000 passages aux urgences », indique aux Echos Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie et cheffe du service pédiatrie générale au CHU de Nantes. Dont 45.000 ont débouché sur une hospitalisation, selon les chiffres du réseau Oscour de Santé publique France. Pour éviter que la situation ne se reproduise cet hiver, le ministère de la Santé a lancé, le 15 septembre, une première campagne d’immunisation, basée sur le Beyfortus, ainsi qu’une campagne de sensibilisation. Santé publique France s’est déjà constituée un stock de 200.000 doses.
Les Echos, 18/09