Le Covid-19, troisième cause de mortalité en France en 2021, selon l’Inserm
Le Covid 19 était, en 2021, la troisième cause de décès derrière les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire, selon deux études de la Drees et de Santé publique France basées sur la statistique nationale des causes de décès produite par le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm). La Covid 19 représente 9,2 % de l’ensemble des décès en 2021, soit 60 895 personnes en France, en majorité des personnes âgées. Les premières causes de décès en France en 2021 sont les tumeurs (25,7 %). Les maladies de l’appareil circulatoire arrivent en deuxième position (20,9 %). Les deux tiers des décès dus à la Covid 19 en 2021 ont eu lieu dans des établissements publics de santé. En 2021, le nombre total de décès est de 660 168. C’est moins qu’en 2020 (667 497 décès) mais bien plus que les années précédentes même en tenant compte du vieillissement de la population. Par ailleurs, la France a observé au début des années 2020 un regain de décès par maladies cardiovasculaires ou d’origine nutritionnelle. Il s’agit d’un changement de tendance qui reste à expliquer mais qui pourrait être lié à la crise sanitaire. « On note des hausses de la mortalité due aux maladies de l’appareil circulatoire en 2021, aux maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques et de l’appareil digestif dès 2020, par rapport aux tendances des années 2015 – 2019 », résume l’étude.
Francetvinfo.fr, Capital.fr, LeParisien.fr, 20Minutes.fr, AFP, La-croix.com, France Culture, Femmeactuelle.fr, 19/12
Lire le communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/grandes-causes-de-deces-en-france-en-2021/67922/
Feu vert pour un médicament conçu par Crispr
L’Agence européenne des médicaments (EMA) vient d’approuver le premier traitement conçu à partir du système d’édition du génome Crispr. L’autorité sanitaire a demandé, vendredi 15 décembre, à la Commission européenne d’autoriser officiellement le Casgevy pour des patients de plus de 12 ans souffrant de formes graves de drépanocytose ou de bêta-thalassémie, deux pathologies sanguines d’origine génétique particulièrement handicapantes. C’est une autorisation conditionnelle que devrait délivrer la Commission. Compte tenu des données limitées des essais (effectifs réduits, recul faible), elle exige des deux laboratoires qu’ils rendent publics d’ici à août 2026 des résultats plus larges. Par ailleurs, d’autres traitements contre ces deux pathologies sanguines sont en cours d’essais cliniques. La professeure Marina Cavazzana, pédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, pionnière des approches de thérapie génique, attend de réunir le million d’euros manquant, sur les 5 millions d’euros nécessaires, pour lancer un essai clinique avec un nouveau protocole de thérapie génique. A plus long terme, dans l’hôpital Necker-Enfants malades, trois équipes de l’institut Imagine et de l’Inserm collaborent pour mettre au point des technologies d’édition du génome encore plus précises contre cette maladie. Des pathologies ophtalmiques aux cancers, de la progeria à l’hypercholestérolémie, les cibles de l’édition du génome se multiplient. Onze ans après la découverte des ciseaux moléculaires, la révolution est clairement en marche.
Santemagazine.fr, 18/12, Le Monde, 19/12
En bref
Adoptée définitivement cette semaine, une proposition de loi prévoit d’interdire l’intérim en début de carrière pour les professionnels de santé. La mesure finalement retenue par les parlementaires vise non seulement les hôpitaux, mais aussi les établissements médico-sociaux, comme les Ehpad et les laboratoires de biologie médicale. Et elle ne concerne pas seulement les professionnels de santé, mais aussi les éducateurs spécialisés, des assistants de service social, etc. Une façon de réagir au fait que la pratique de l’intérim se développe au-delà des hôpitaux. L’encadrement de l’intérim en début de carrière est bien vu du côté des hôpitaux. La mesure est en revanche accueillie avec plus de réserve dans le camp des syndicats d’infirmiers. « Pour fixer leurs choix de carrière, certains [jeunes diplômés] ont besoin de voir différents types de pathologies, de fonctionnement, etc. », défend Thierry Amouroux, du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Les Echos, 19/12
Les sages-femmes s’occupent aussi du suivi gynécologique, de la contraception, de la vaccination et bientôt de l’IVG instrumentale : leurs compétences se sont étendues depuis 20 ans, mais restent largement méconnues. Des centres-villes aux déserts médicaux, « trop peu de femmes savent que dès lors qu’elles sont en bonne santé, elles peuvent venir nous voir » tout au long de leur vie, pour leurs examens de prévention comme le frottis, la prescription d’une contraception, y compris la pose d’un stérilet, souligne Isabelle Derrendinger, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. Un décret, publié dimanche, leur permet désormais – après formation – de pratiquer des IVG instrumentales en milieu hospitalier, seul endroit où ces IVG peuvent être pratiquées. AFP, 18/12