À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Maladie d’Alzheimer : efficacité du donanemab
Le Figaro rend compte de l’arrivée possible d’« une nouvelle ère » dans la maladie d’Alzheimer. Une équipe internationale annonce une réussite dans le Journal of the American Medical Association (Jama), en marge d’un congrès international à Amsterdam (Pays-Bas). Au terme d’un essai de phase 3, les chercheurs démontrent l’efficacité du donanemab, un anticorps qui cible les protéines amyloïdes impliquées dans la pathologie. A l’issue de 18 mois d’essai, près de 80 % des patients traités n’avaient plus de plaques amyloïdes. Leurs fonctions cognitives, elles, ont continué à décliner, mais plus lentement que les patients ayant reçu un placebo. L’essai a concerné 1 736 participants souffrant de troubles cognitifs légers ou de démence légère, et présentant à l’imagerie médicale des signes typiques de la maladie d’Alzheimer. Parmi eux, 860 ont reçu du donanemab, et 876 un placebo.
Le Figaro, 18/07
Les enfants amélioreraient le bien-être des résidents en maisons de retraite
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Plos One, suggère un effet positif des interactions intergénérationnelles au sein des Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). « Les interactions entre enfants et personnes âgées donnent un nouveau but aux résidents de maisons de retraite. Cela diminue notamment leur sentiment de solitude », explique Thomas Desmit, chercheur à l’Inserm. A raison de deux fois par semaine, les résidents d’une maison de retraite d’Afrique du Sud ont participé à des activités avec les enfants d’une école maternelle mitoyenne. « Grâce à des entretiens réguliers, pendant un mois, nous avons remarqué que leur bien-être s’était accru », explique Elizabeth Earl, autrice de l’étude. En interagissant avec les enfants, les personnes âgées sont stimulées, développent des relations et sont capables de participer à des activités significatives, atténuant ainsi la solitude, l’ennui et l’absence de but… « Les activités intergénérationnelles ont favorisé le sentiment d’appartenance des personnes âgées. Elles se sont senties davantage incluses et utiles au sein de la société », indique Thomas Desmit. Les résultats de cette expérience ont notamment révélé des phénomènes de réminiscence chez les personnes âgées qui ont eu des enfants. Dans le même but, Thomas Desmit, chercheur extérieur à l’étude, propose aux personnes âgées qu’il suit des « poupées empathiques ». Chez les patients atteints de troubles neuro-cognitifs, comme la maladie d’Alzheimer par exemple, ces poupons lestés peuvent avoir un effet apaisant.
Sciencesetavenir.fr, 17/07
Trottinettes électriques : risques importants de traumatismes crâniens
Lemonde.fr rend compte d’une étude, réalisée par une équipe de chercheurs de l’AP-HP, de Sorbonne Universités et de l’Inserm et publiée dans JAMA Network Open, qui révèle que les accidents de trottinette électrique peuvent causer des traumatismes aussi sévères que ceux impliquant des motos ou des vélos. Cette étude est la première photographie à grande échelle de la gravité des blessures à la suite d’un accident avec un engin de déplacement personnel motorisé, comme la trottinette électrique. En quatre ans, les accidents graves ont bondi de 184 %, selon l’étude. Des lésions crâniennes sévères sont présentes dans un quart des admissions en centre de traumatologie. L’étude s’est appuyée sur les données de l’observatoire français des traumatismes majeurs (Traumabase), créé en 2011, qui regroupe vingt-six centres de traumatologie répartis dans toute la France. Les travaux ont été coordonnés par le docteur Arthur James et le professeur Mathieu Raux, tous deux anesthésistes réanimateurs à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP).
Lemonde.fr, 17/07
En bref
L’ancienne avocate Yael Mellul, qui a porté la reconnaissance du suicide forcé comme infraction, sensibilise le personnel de santé à la détection d’un harcèlement pouvant pousser une femme à se tuer. A la Pitié-Salpêtrière, en mai, l’échange a mis en lumière le rôle central des soignants face à ces violences. Les services de police et de gendarmerie ont enregistré 684 victimes ayant tenté de se suicider ou s’étant suicidées à la suite du harcèlement de leur conjoint ou ex en 2021. Les conclusions d’un rapport du Projet européen sur les suicides forcés, remis en novembre à la Commission européenne, comptabilisaient, lui, 209 Françaises poussées au suicide en 2017. « Ça veut dire qu’au moins deux fois plus de femmes meurent de suicides forcés que de féminicides », interpelle Yael Mellul.
Libération, 18/07
Selon des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université catholique de Rome, un entraînement physique intensif permettrait de retarder le développement de la maladie de Parkinson au stade précoce. Leurs résultats sont publiés dans la revue Science Advances. Les chercheurs ont mené des expérimentations sur des rats au stade précoce de la maladie. Ils ont découvert « un mécanisme jamais observé, par lequel l’exercice pratiqué aux premiers stades de la maladie induit des effets bénéfiques sur le contrôle des mouvements qui peuvent durer dans le temps, même après l’arrêt de l’entraînement », explique, Paolo Calabresi, professeur titulaire de neurologie à l’Université catholique de Rome. Les auteurs ont remarqué que cet entraînement provoquait un ralentissement de la propagation de la maladie.
Femmeactuelle.fr, 17/07