À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Covid : le variant Eris serait à l’origine d’une légère hausse des cas
Les Fêtes de Bayonne semblent avoir provoqué une légère augmentation locale des cas de Covid-19. Plusieurs centaines de personnes ont effectué des tests Covid, et certaines pharmacies ont rapporté des taux de positivité allant de 70 % à 90 %, selon Sud-Ouest. Santé publique France a confirmé cette augmentation de la circulation du virus pendant l’été, tout en soulignant qu’elle reste modeste. Par exemple, la cellule régionale en Nouvelle-Aquitaine a signalé 90 nouveaux cas détectés dans les Pyrénées-Atlantiques au cours de cette période festive. Cependant, il est difficile de déterminer si cette hausse est significative à l’échelle nationale, car depuis le 1er juillet, la plupart des indicateurs de propagation du virus ne sont plus rendus publics. Un chiffre a toutefois été publié dans le bulletin national d’informations Oscour du 1er août 2023 par Santé publique France : les passages aux urgences pour suspicion d’infection à la Covid-19 ont augmenté de 26 % pour la semaine du 24 au 30 juillet, avec seulement 149 passages supplémentaires, une augmentation faible par rapport aux années précédentes. Le professeur de santé publique au CHU de Lille, Philippe Amouyel, estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Selon lui, cette légère hausse n’est pas inhabituelle et n’indique pas une épidémie nationale. Il considère que la Covid-19 est devenue une « maladie endémique ». Un nouveau variant appelé Eris (ou EG.5) est en circulation. L’OMS l’a ajouté à sa liste de variants à surveiller, mais il n’est pas considéré comme préoccupant à ce stade. Ce variant représenterait environ 35 % des virus séquencés en France, mais les experts soulignent qu’il existe des biais d’échantillonnage et que ce pourcentage doit être interprété avec prudence. Ce variant, une sous-lignée d’Omicron, présente des mutations qui pourraient rendre le virus plus transmissible. Cela pourrait contribuer à la légère augmentation du nombre de cas en France, en conjonction avec des facteurs tels que le déclin immunitaire naturel de la population et une vigilance moindre face à la transmission de la maladie.
Le Parisien, Le Figaro, 10/08
Cancer : l’anxiété et la dépression augmentent-elles vraiment les risques ?
Dans une analyse publiée dans la revue Cancer, des chercheurs hollandais se sont intéressés aux effets de l’anxiété et de la dépression sur l’incidence des cancers. Pour les besoins de ces travaux, ils ont examiné les données du consortium international Psychosocial Factors and Cancer Incidence, qui comprend 18 groupes d’études prospectives portant sur plus de 300.000 adultes vivant aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Norvège et au Canada. L’équipe du Centre médical universitaire de Groningue (Pays-Bas) n’a observé aucune association entre la dépression et/ou l’anxiété avec le cancer du sein, le cancer de la prostate et le cancer colorectal. Selon les responsables de l’étude, ces états sont liés à un risque accru de 6 % de développer un cancer du poumon et des cancers liés au tabagisme, mais ce risque est considérablement réduit après un ajustement pour d’autres facteurs de risque associés au cancer tels que le tabagisme, la consommation d’alcool et l’indice de masse corporelle (IMC).
Pourquoidocteur.fr, 09/08
En bref
Depuis mai dernier, la Covid-19 n’est plus classée comme une urgence sanitaire mondiale par l’OMS, mais le virus continue de circuler. De nombreux pays, y compris la France, ont relâché leur surveillance épidémiologique, malgré les avertissements des experts. En France, les données quotidiennes sur les tests et les hospitalisations liées à la Covid-19 ne sont plus rapportées, créant un manque d’outils de surveillance fiables. Seuls les chiffres du réseau Oscour, qui suit les admissions aux urgences, sont disponibles.
Le Figaro, 10/08