À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
La chaleur extrême risque de tuer cinq fois plus d’humains d’ici 2050
Près de cinq fois plus de personnes risquent de mourir sous l’effet de la chaleur extrême sur Terre dans les prochaines décennies, alertent des experts internationaux dans un rapport publié hier, avertissant que « la santé de l’humanité est en grave danger » si rien n’est fait contre le changement climatique. Dans le scénario d’un réchauffement planétaire de 2°C d’ici la fin du siècle (il est en voie d’atteindre 2,7°C d’ici 2100), les décès annuels liés à la chaleur devraient augmenter de 370 % d’ici 2050, soit une multiplication par 4,7, selon l’édition 2023 d’un document de référence publié tous les ans par The Lancet. Et la chaleur fatale n’est qu’une des menaces pour la santé humaine découlant de l’usage croissant des combustibles fossiles, confirme ce « compte à rebours sur la santé et le changement climatique » à quelques semaines de la conférence internationale sur le climat (COP28) de Dubaï, où, pour la première fois, une journée sera dédiée à la santé, le 3 décembre. Des sécheresses plus fréquentes exposant des millions de personnes au risque de mourir de faim, des moustiques voyageant plus loin et transportant des maladies infectieuses, des systèmes de santé sous pression figurent dans les autres dangers évoqués dans ce rapport, qui présente 47 indicateurs. Limiter le réchauffement à 1,5°C conformément à l’accord de Paris est un « impératif de santé publique », a jugé mercredi le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Le monde va dans la mauvaise direction, incapable de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et laissant les populations vulnérables à l’écart de la transition énergétique dont elles ont tant besoin », a‑t-il alerté.
AFP, 15/11
Exposition sur les « visions chamaniques »
L’AFP présente une exposition qui se tient au musée du Quai Branly à Paris depuis mardi sur les « visions chamaniques – Arts de l’Ayahuasca en Amazonie péruvienne ». L’exposition s’intéresse aux « visions » occasionnées par l’ayahuasca, une plante hallucinogène d’Amazonie utilisée comme « médecine » enseignante et porte vers d’autres mondes. Textiles, peintures, céramiques et vidéos témoignent de son utilisation dans la médecine traditionnelle péruvienne et dévoilent les rituels chamaniques auxquels elle donne lieu. Temps fort de cette exposition : une expérience de réalité virtuelle, « Ayahuasca – Kosmik Journey » du cinéaste Jan Kounen, permet de tester, sans ingérer de substance, les sensations du rituel de l’ayahuasca, décoction éponyme de la plante dont l’ingestion provoque des visions psychédéliques et peut laisser le visiteur nauséeux. David Dupuis, chercheur à l’Inserm, est commissaire de l’exposition avec Elise Grandgeorge, historienne de l’art.
AFP, 15/11
En bref
Le groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de procéder à une mise à jour de ses recommandations sur les traitements curatifs du Covid-19 en prévention d’une forme sévère de Covid-19. Première modification, dont découle une partie des autres, l’OMS abaisse le seuil d’efficacité. Il suffit maintenant que le risque d’hospitalisation soit réduit de 1,5 % (contre 6 % précédemment) pour qu’un traitement soit suffisamment efficace pour être recommandé à une catégorie donnée de patient. L’OMS a également revu sa classification des patients atteints de Covid non sévère. C’est à partir de 5 % de risque d’hospitalisation que commence la catégorie de patients « à haut risque ». Entre 3 et 5 %, les patients sont qualifiés d’« à risque modéré », tandis que le « risque faible » est en dessous de 3 %. Conséquence directe de cette nouvelle méthodologie : le Paxlovid (nirmatrelvir-ritonavir) n’est plus réservé aux patients à risque élevé d’hospitalisation, mais peut aussi être prescrit à des patients à risque modéré.
Le Quotidien du Pharmacien, 16/11
Selon une étude menée par des chercheurs espagnols et publiée dans The Lancet Regional Health – Europe, les malades admis à l’hôpital pour des affections respiratoires sont plus nombreux lors des périodes froides, mais leur taux de mortalité est moins élevé que celui des malades du même type hospitalisés lors des pics de chaleur. De fait, les effets de la hausse des températures – qui ont été mesurés sur des cas de bronchite aiguë, de pneumonie ou d’insuffisance respiratoire – sont quasi immédiats, la majeure partie des décès se produisant au cours des trois premiers jours d’exposition à des températures élevées. Cela serait lié à « l’aggravation des maladies respiratoires chroniques et infectieuses plus qu’à la propagation de nouvelles infections respiratoires, qui mettent généralement plusieurs jours à provoquer des symptômes », explique Hicham Achebak, l’un des auteurs.
Le Point, 16/11
La secrétaire d’État chargée de la citoyenneté et de la ville, Sabrina Agresti-Roubache, devait, hier, présenter en conseil des ministres un projet de loi visant à renforcer l’arsenal législatif existant pour combattre les dérives sectaires. Le texte fait partie d’une stratégie nationale de lutte contre un phénomène qui, d’après le nombre de signalements reçus par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), semble prendre de l’ampleur. L’institution a comptabilisé 4 020 saisines en 2021, soit une hausse de 36 % par rapport à 2020. Divisé en sept articles, le projet de loi tient compte du caractère omniprésent de la santé dans les dérives sectaires. Ainsi, un quart des signalements à la Miviludes tournent autour de ce sujet.
Le Monde, 16/11