Le casse-tête des drogues de synthèse pour les autorités
Fabriquées en laboratoire, les drogues de synthèse, substances moins coûteuses et plus addictives, se popularisent en France. Après chaque interdiction, de nouvelles molécules sont mises sur le marché. L’Europe en dénombre 900. Arrivés début 2010, les nouveaux produits de synthèse (NPS) représentent désormais 10 à 20 % des molécules en circulation. « Ils sont plus dangereux que les drogues classiques dont ils tentent de reproduire ou d’améliorer les effets, reconnaît le ministère de l’intérieur. Ces produits ne sont plus cantonnés aux milieux festifs et alternatifs mais touchent tout le territoire. C’est préoccupant. » « Paralysie, psychose, détresse respiratoire… Ils peuvent être extrêmement dangereux », prévient-on place Beauvau. Le gouvernement vient d’interdire le HHC, cannabis chimique, devenu la poule aux œufs d’or des buralistes et des magasins de vape. Mais quand un produit tombe sous le coup de la loi, un nouveau surgit. Le buddha blue, faux cannabis à vapoter, est en recrudescence chez les jeunes. Un business en ligne, qui échappe aux autorités, a été mis en place, où il est très facile de commander ces drogues de synthèse.
Le Parisien, 23/06
Fort inégal accès à la santé, dans le monde, depuis la pandémie
Les Echos expliquent que l’inégal accès à la santé, notamment entre Nord et Sud, est criant depuis la pandémie de Covid. Une récente étude du think tank Center for Global Development constate que « la réalité macroéconomique et budgétaire actuelle fait apparaître des tendances alarmantes de stagnation et de diminution des dépenses publiques de santé dans les pays à revenu faible et moyen inférieur, où les besoins non satisfaits sont les plus importants ». La Banque mondiale estime quant à elle que 41 gouvernements dépenseront moins pour la santé d’ici à 2027 qu’ils ne le faisaient avant la pandémie. Pour Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, « dans les pays les plus pauvres, les effets indirects sur d’autres maladies ont été bien plus importants que les effets directs du Covid lui-même ». En 2020, le nombre de personnes traitées pour la tuberculose pharmacorésistante dans les pays où le Fonds investit a chuté de 19 % car de nombreux pays se sont appuyés sur les infrastructures et les spécialistes dédiés à la tuberculose pour faire face à la pandémie de Covid. La sensibilisation en matière de prévention du VIH a également pâti de la fermeture des écoles. Les inégalités entre Nord et Sud se sont aussi catalysées autour de la fracture vaccinale. L’Afrique a de loin été le principal perdant de la course à la vaccination contre le Covid. Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial doit pouvoir permettre de poursuivre les réformes nécessaires de l’architecture financière internationale pour garantir la viabilité des dépenses de santé et le resserrement du fossé entre Nord et Sud. Selon Oxfam, 8.500 milliards de dollars devront être mobilisés pour la santé, l’éducation et la protection sociale d’ici à 2030 pour lutter contre les inégalités.
Les Echos, 23/06
En bref
La Fondation ARC a remis, le 12 juin, le 51e Prix Fondation ARC Léopold Griffuel et le 1er Grand Prix Oberling-Haguenau Fondation ARC. Dominique Bazy, président de la Fondation ARC, présente, dans un entretien à Doctissimo.fr, les recherches mises à l’honneur par ces prix. Le prix Oberling-Haguenau, qui s’adresse aux chercheurs qui travaillent dans le domaine de la prise en charge des patients, a été remis au Dr Gwenn Menvielle, une chercheuse de l’Inserm, dont le sujet est la reprise du travail des femmes après un cancer du sein.
Doctissimo.fr, 22/06
Selon une étude sur la ménopause, menée par Essity, groupe spécialisé dans les produits d’hygiène et de la santé, près d’une femme sur deux se dit insuffisamment informée sur ce processus et pense qu’il se résume uniquement aux bouffées de chaleur. Environ 44 % des femmes se disent insuffisamment informée sur la ménopause et ses symptômes, et 41% considèrent ce sujet comme tabou. « A part les bouffées de chaleur, elles ne savent rien ! Les autres symptômes sont mis sur le compte du vieillissement. Or, la ménopause y est pour beaucoup et la bonne nouvelle, c’est que la plupart se traitent. Il faut réellement informer les femmes », souligne le Dr Brigitte Letombe, gynécologue et membre du collectif All for menopause. La ménopause survient entre 45 et 55 ans, avec une moyenne autour de 50 ans, estime l’Inserm.
Topsante.com, 22/06