Covid-19 : plusieurs décisions à l’échelle mondiale et hexagonale
Selon une information de l’AFP, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé sur la Covid-19 a entamé, hier, de nouvelles discussions pour décider si le niveau d’alerte « urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) » face à la pandémie devait être maintenu. La publication de la recommandation des experts sera rendue publique prochainement. En France, les députés ont adopté, hier en première lecture, une proposition de loi pour abroger l’obligation vaccinale des soignants, précise encore l’AFP. Le gouvernement a déjà annoncé la réintégration des soignants non-vaccinés dès le 15 mai, après un avis de la Haute autorité de Santé (HAS). En réaction, le ministre de la Santé, François Braun, opposé au texte, assure qu’il va « affaiblir notre capacité de réponse » face à la Covid et envoie un « message regrettable ». Le ministre déplore que « le complotisme l’emporte sur la science ». Le vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins, Jean-Marcel Mourgues, a dit son « incompréhension », alors que « la Covid continue de rendre malade et de tuer beaucoup de monde ».
AFP, 04/05
DMLA : l’avancée des recherches et traitements
Dans un « avis d’expert » dans Les Echos, le Pr José-Alain Sahel, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) FOReSIGHT (Sorbonne Université, Inserm, CHNO des Quinze-Vingts, APHP, Fondation Rothschild), à Paris évoque le digital et les traitements innovants dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) qui sont actuellement « au cœur de l’actualité en ophtalmologie ». Le Pr Sahel met en avant le recours au « deep learning », à l’appui du programme des « jumeaux numériques », développé en France par l’IHU FOReSIGHT, en collaboration avec les autres IHU et Dassault Système qui consiste à créer le jumeau virtuel d’un patient. Il insiste par ailleurs sur une autre évolution notable dans le domaine du digital, « la prise en compte croissante du handicap visuel dans les interfaces développées pour les technologies de base pour les tablettes et la réalité augmentée ». Il évoque par ailleurs l’approbation aux Etats-Unis du premier médicament dans la forme atrophique de la DMLA et les recherches en thérapie génique, sur les prothèses visuelles et la rétine artificielle.
Les Echos, 05/05
En bref
L’Usine nouvelle s’intéresse à la nouvelle génération de modèles cellulaires (organoïdes sur puces, organes en puits ou systèmes microphysiologiques), plus proche de la physiologie humaine qui est en train de bouleverser le développement de médicaments et la médecine personnalisée. Des avancées permises par l’essor de la micro-fluidique. Plusieurs jeunes pousses hexagonales, à l’instar de Netri ou 4Dcell travaillent au développement de ces nouvelles technologies. A la clé, des collaborations avec des laboratoires pharmaceutiques pour leurs essais précliniques.
L’Usine Nouvelle, 01/05
« ChatGPT jugé bien plus humain que les médecins dans ses réponses aux patients », titre Le Figaro, précisant qu’il s’agit de l’avis des médecins eux-mêmes. Une étude parue la semaine dernière dans le Jama Internal Medicine, montre en effet qu’à tâche égale ChatGPT est jugé plus clair, et surtout plus empathique que des médecins, soulignent les chercheurs de l’université de San Diego (La Jolla). Trois médecins de l’université de Stanford mettent toutefois en garde contre une limite de l’IA, celle de « propager des informations fausses ou biaisées provenant de ces mêmes sources, sans se préoccuper de leur pertinence ».
Le Figaro, 05/05
Dans un entretien aux Echos, Jean-Charles Samuelian-Werve, PDG et confondateur d’Alan, une sorte de mutuelle de santé 2.0, affirme que la technologie peut contribuer à changer la donne en matière médicale, avec un soutien aux personnels de santé, une amélioration de la médecine préventive et personnalisée et lutter contre les erreurs grâce à l’IA. Selon lui : « Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution industrielle. On voit déjà comment l’IA peut impacter nos processus créatifs ou la gestion des contenus. Pour l’instant, les start-ups les plus en pointe sont américaines ». Il ajoute que « La France devrait faire davantage confiance au cercle vertueux de l’innovation ».
Les Echos, 05/05