À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Découverte de l’origine génétique de la tuberculose
Des chercheurs du laboratoire de Génétique Humaine des Maladies Infectieuses de l’Institut Imagine (Inserm, AP-HP, Université Paris Cité) et de l’Université Rockefeller ainsi que le laboratoire des Erreurs Innées de l’Immunité, de l’Université d’Antioquia (Colombie, Amérique du Sud) ont mis en évidence une nouvelle lésion génétique prédisposant à la tuberculose. Leurs travaux sont publiés dans la revue Nature. Les chercheurs français ont suivi deux patients adultes issus d’une même famille originaire de Colombie et atteints de tuberculose pulmonaire récurrente. « L’analyse génétique de ces patients a permis d’identifier un variant rare inactivant totalement le gène TNF, qui est l’une des cytokines centrales pour la protection vis-à-vis des infections pulmonaires », indique l’institut imagine dans un communiqué de presse. « Les chercheurs ont également pu identifier les cellules précises dans lesquelles le gène TNF agit au niveau des poumons », peut-on aussi lire dans le document envoyé aux rédactions. « Les travaux de l’équipe ont permis de focaliser le dysfonctionnement de la protéine TNF spécifiquement dans les macrophages, les cellules immunitaires dites « phagocytaires » capables d’internaliser et digérer les microbes présents au niveau des alvéoles pulmonaires », ajoute-t-il.
pourquoidocteur.fr, 17/09/2024, frequencemedicale.com, 17/09/2024
Les sportifs de haut niveau aussi touchés par des problèmes de santé mentale
Une étude menée par la Fondation FondaMental, en partenariat avec le ministère des Sports et l’Insep, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, révèle que 17% des sportifs de haut niveau sondés expliquent avoir connu une dépression modérée à sévère. C’est la même proportion que la population générale française mais là, c’est pour d’autres raisons. Ils sont un quart à souffrir de troubles anxieux et surtout, près de 44% d’entre eux ressentent des troubles du sommeil, c’est beaucoup plus que le reste de la population. Des troubles bien spécifiques au sport de haut niveau, assure Ariel Frajerman, docteur en psychiatrie à l’Hôpital Bicêtre et chercheur à l’Inserm. « Ils sont soumis à des pressions particulières : la compétition, les blessures physiques, la pression médiatique. Teddy Riner parle aussi sur France Inter de la souffrance physique pour les athlètes de haut niveau. Ce sont des facteurs spécifiques à cette population de jeunes sportifs », explique-t-il.
Radiofrance.fr, 17/09/2024
En bref
Un essai clinique français montre que l’association de deux molécules peut guérir d’emblée 96% des femmes atteintes de tumeurs liées à la grossesse. Coordonné par Pierre-Adrien Bolze et par le professeur Benoît You, oncologue médical à Lyon-Sud, cet essai de phase 1 – 2 a été mené chez 26 femmes de plus de 18 ans ayant une tumeur trophoblastique gestationnelle à bas risque, traitées à Lyon, Paris, Toulouse, Caen, Marseille, Bordeaux, Lille, Nice ou Rennes. Environ 70% d’entre elles répondent bien au méthotrexate et sont jugées guéries. Mais pour 30 %, la tumeur récidive : elles reçoivent alors, en seconde ligne de traitement, une polychimiothérapie efficace mais très toxique, en particulier pour la fertilité. Ce nouvel essai soulève l’espoir de guérir d’emblée plus de 95% des patientes, sans recours à cette polychimiothérapie. Et ce, en combinant le méthotrexate à une immunothérapie, l’avélumab (laboratoire Merck Serono), administré sous forme d’injection intraveineuse toutes les deux semaines.
Le Monde, 18/09/2024
Urgences saturées, fermetures de lits, rôle des cliniques privées… De nombreux sujets restent à trancher. Les acteurs du secteur attendent toujours de connaître le nom du futur locataire de l’Avenue de Ségur – le sixième en deux ans -, après deux mois de flottement au sein de l’exécutif, mais ils ont peu de doute quant au premier dossier qu’il aura à traiter : l’hôpital en crise. « La santé publique sera une priorité », a assuré le nouveau chef du gouvernement, Michel Barnier, le 7 septembre, lors de son premier déplacement, à l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. Un engagement conforme à celui répété par le chef de l’État, Emmanuel Macron, mais auquel nombre de soignants ont du mal à croire, lassés d’une communication aux faibles répercussions sur le terrain.
Le Monde, 18/09/2024
Pour sa deuxième campagne vaccinale ciblant les bébés de moins d’un an, la France va disposer de deux produits, le Beyfortus et le tout nouveau Abrysvo de Pfizer. Et Sanofi l’assure : cette année, il n’y aura pas pénurie de Beyfortus, 595.000 doses sont réservées à la France. La campagne de vaccination contre la bronchiolite des bébés nés cette année est lancée. « 30 % des moins de deux ans sont touchés chaque année, et c’est une des premières causes d’hospitalisation des moins d’un an », a rappelé le ministère de la Santé en faisant le point de l’organisation de la campagne 2024. Comme l’an dernier, cette campagne vaccinale sera centrée sur les moins d’un an (dont 3 % sont hospitalisés pour bronchiolite chaque année), mais ses modalités évoluent. Le Beyfortus de Sanofi/ AstraZeneca, dont une injection protège le nourrisson six mois contre les formes graves nécessitant une hospitalisation, ne sera plus la seule option des parents. Le Beyfortus, dont l’État avait directement acquis des doses l’an dernier pour les allouer aux parents sans reste à charge, est aujourd’hui commercialisé de manière classique et il n’y aura pas de commande étatique.
Les Echos, 18/09/2024
