À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les facteurs clés des troubles du sommeil chez les Français
Science & Vie propose un décryptage des troubles du sommeil, une problématique qui touche 71% des Français, selon la dernière étude de Santé publique France. Depuis 2020, cette tendance s’est aggravée avec une augmentation de 20% depuis la pandémie de Covid-19. Toutefois, la pandémie n’en est pas l’unique responsable. L’Inserm qualifiait déjà ces troubles de « fléau des sociétés modernes » en 2019. Les études révèlent que les Français ont perdu une heure et demie de sommeil en l’espace de cinquante ans, avec une moyenne de six heures et quarante-deux minutes de sommeil en semaine, bien en dessous des sept heures recommandées. La chercheuse Perrine Ruby, du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, pointe des facteurs tels que l’anxiété, l’usage excessif des écrans et une mauvaise hygiène de vie. Ces facteurs sont exacerbés par la sédentarité et des habitudes alimentaires néfastes. Les conséquences sont graves, avec un impact significatif sur la santé cardiovasculaire. Des troubles hormonaux, notamment de la leptine et de la ghréline, sont également observés, augmentant le risque de diabète de type 2 de 28% chez les personnes en manque de sommeil, « indépendamment de la prise de poids », précise l’Inserm.
Science & Vie, 02/2025
Vaccination : entre avancée scientifique et montée du scepticisme
Les Echos notent que la crise du Covid-19 a permis un progrès scientifique majeur avec l’approbation de la technologie à ARN messager pour la création de vaccins. Cependant, la perception de la vaccination a fait un bond en arrière, cinq ans après. Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relèvent une montée du mouvement antivax et une démobilisation générale face à la vaccination. Une étude menée par Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche à la Fondation Descartes, révèle que parmi 4 000 Français interrogés, 13,7% ont refusé le vaccin contre la Covid-19 et 20,9% ont refusé un autre vaccin, pour eux ou leurs enfants. Le scepticisme envers la vaccination a conduit à une levée des obligations vaccinales pour certaines maladies en France. Malgré cela, le monde se tourne vers l’espoir d’un vaccin, à la moindre alerte sanitaire, comme en témoigne la hausse du cours de Bourse de Moderna à la suite d’une rumeur concernant un nouveau variant dangereux.
Les Echos, 23/01/2025
En bref
Une étude de l’Université de Nagoya City (Japon), publiée dans Science Advances, révèle que la naissance prématurée chez les souris affecte la capacité future à renouveler les neurones, relate le magazine Science et Avenir. Les chercheurs ont découvert que, contrairement aux naissances à terme qui mettent les cellules souches neuronales en dormance via le gène Glul, une naissance prématurée active le gène mTORC1, réduisant le pool de cellules souches disponibles pour la neurogenèse. En 2020, l’OMS a enregistré 13,4 millions de naissances prématurées dans le monde et 55 000 en France, selon l’Inserm.
www.sciencesetavenir.fr, 23/01/2025
La biotech Arthritis4Cure, créée par la Fondation Arthritis, développe une thérapie ciblée contre la polyarthrite rhumatoïde, relatent Les Echos. Issue des recherches du consortium « Cure RA » avec l’Inserm, comptant notamment des équipes académiques Inserm de l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier et de l’Institute For Regenerative Medicine And Biotherapy, dirigés respectivement par Pierre Martineau, responsable de l’équipe Criblage fonctionnel et ciblage du cancer et par Christian Jorgensen Responsable du service IHU Immun4Cure, IRMB CIMA, elle a levé 3 millions d’euros en vue de préparer les essais précliniques. La biotech prévoit de lever 10 millions d’euros d’ici fin 2026 pour lancer les essais cliniques humains.
Les Echos, 23/01/2025
Le 23 janvier 2025 l’association UFC-Que choisir a dévoilé une étude sur la présence de substances chimiques polluantes, les PFAS, dans l’eau du robinet en France, relate France Bleu. Deux analyses, réalisées en collaboration avec Générations Futures, ont permis de détecter 11 types de PFAS à Sotteville-lès-Rouen et 3 à Rouen. Certains PFAS sont connus pour être dangereux pour la santé. Robert Barouki, directeur de l’Institut de santé publique de l’Inserm, évoque des « effets soupçonnés sur le système immunitaire, des effets sur certains cancers » et relate « aussi d’impacts sur la fertilité et des naissances prématurées ».
www.francebleu.fr, 23/01/2025
Les Echos rapportent que la pandémie de Covid-19 a laissé des séquelles cérébrales durables chez de nombreux anciens patients, même ceux ayant évité les formes graves. Ces séquelles incluent des pertes de matière grise, un vieillissement cérébral accéléré et une susceptibilité accrue à divers troubles neuropsychiatriques. Selon des études, notamment celles d’Oxford, les anciens malades courent un risque accru de troubles neuropsychiatriques par rapport aux personnes ayant eu la grippe, aggravant ainsi le fardeau sociétal. Les chercheurs explorent les voies d’entrée du virus dans le cerveau pour développer des traitements adaptés.
Les Echos, 23/01/2025
La société Fabentech est devenue un acteur clé dans la lutte contre les pandémies et le bioterrorisme, selon Les Echos Week-End. Spécialisée dans la production d’antidotes à base d’anticorps polyclonaux, elle a développé le premier antidote disponible contre la ricine et travaille sur des sérums contre d’autres toxines et virus émergents. Elle a reçu un prêt de 20 millions d’euros de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (Hera) pour développer ses traitements. Fabentech s’intéresse aussi à la production d’anticorps dans un bioréacteur artificiel pour éviter l’utilisation de chevaux de laboratoire.
Les Echos Week-End, 24 – 25/01/2025