À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Les régimes hyperprotéinés favoriseraient l’inflammation des artères
Pour maigrir ou augmenter sa masse musculaire, beaucoup de personnes ont recours à des régimes hyperprotéinés. Le principe : augmenter le ratio de protéines dans son assiette pour bénéficier de leur effet coupe-faim et de leur très faible teneur en graisses. Cependant, leur consommation excessive, surtout les protéines d’origine animale, peut s’avérer dangereuse pour la santé, observe Le Figaro. Une précédente étude avait déjà établi un lien potentiel entre une alimentation trop riche en protéines et le risque d’insuffisance cardiaque. Dans de nouveaux travaux, publiés dans la revue Nature Metabolism, des chercheurs américains soupçonnent également qu’un excès de protéines augmente le risque d’athérosclérose, une pathologie qui se caractérise par le dépôt de lipides (du mauvais cholestérol essentiellement) dans la paroi des artères. En grossissant, ces plaques peuvent finir par obstruer des artères et provoquer un infarctus du myocarde ou un AVC. « Cette étude est intéressante car elle montre bien, chez la souris, que l’augmentation du taux sanguin de leucine consécutive à un régime hyperprotéiné augmente l’inflammation des vaisseaux et donc les dépôts de gras qui font le lit de l’athérosclérose », souligne Soraya Taleb, directrice de recherche Inserm au centre de recherche cardiovasculaire de Paris. Selon elle, il est « très important de mener d’autres études au court et long termes chez l’humain car en doublant les apports journaliers en protéines recommandés le cœur pourrait davantage être exposé au risque cardiovasculaire ».
Lefigaro.fr, 22/02
Des coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche
L’enseignement supérieur et la recherche sont les ministères parmi les plus touchés par les annulations de crédits de paiement décidés par un décret paru jeudi 22 février, note Le Monde. Pour cette « mission », 904 millions d’euros d’économies sont demandés, soit presque 3% de baisse sur un total de 31,8 milliards de budget. C’est un peu plus de 8% de l’effort total demandé, pour des dépenses d’un secteur qui représentent environ 5,5% du budget général. Dans le détail, des programmes de cette mission devront réduire la voilure. Le 172, qui finance les organismes de recherche, comme le CNRS, l’Inrae, l’Inserm ou Inria, doit notamment annuler presque 5% de son budget. Le 193, pour la recherche spatiale, sera de son côté amputé de 10%. « C’est un choc et une sidération. On n’a jamais vu cela depuis plus de 15 ans, critique Boris Gralak, secrétaire général du Syndicat de la recherche scientifique. C’est évidemment inacceptable et cela envoie un signal catastrophique pour la recherche ». « Il est compréhensible que chaque ministère soit mis à contribution, mais faire l’impasse sur la recherche, ce serait faire l’impasse sur le futur ! », a lancé Antoine Petit, président du CNRS. Emmanuel Macron s’était engagé en décembre à « continuer de donner plus de moyens » pour la recherche.
Lemonde.fr, 22/02
En bref
Le 21 février, les ministres de la Santé et de l’Industrie, à l’occasion d’un déplacement dans une usine GSK en Mayenne, ont présenté la nouvelle stratégie du gouvernement pour faire face à la pénurie de certains médicaments essentiels, rapporte La Croix. « Le meilleur moyen de ne pas manquer de quelque chose est de le produire chez nous », martèle le ministre de l’industrie Roland Lescure. La feuille de route gouvernementale fait donc la part belle aux relocalisations, notamment sur la base d’une liste de 147 médicaments considérés comme stratégiques. Une première liste de projets aidés dans le cadre de France 2030 sera dévoilée fin avril. Pour attirer les industriels, le gouvernement compte aussi sur les augmentations de prix, comme cela a été le cas cet été avec l’augmentation de 10% pour l’amoxicilline. Le ministère de l’industrie insiste aussi sur les contreparties demandées aux industriels qui, s’ils reçoivent des subventions, s’engagent à assurer la fourniture du marché français en cas de crise.
La Croix, 22/02
Les effets toxiques du THC sur l’activité cérébrale sont désormais bien documentés grâce au recul offert par la légalisation du cannabis dans de nombreux États américains depuis une décennie. Les adolescents sont particulièrement vulnérables : une consommation précoce et régulière aggrave le risque de développer une dépendance et des crises psychotiques. Sciences & Avenir se penche ainsi sur les « véritables effets » du cannabis sur le cerveau et mentionne une étude pilotée par l’Inserm sur la cohorte Tempo (1 500 jeunes âgés de 22 à 25 ans) : elle a montré en 2022 que, pour ceux qui ont commencé à fumer du cannabis avant 17 ans, le risque de se retrouver longuement sans emploi était quatre fois plus élevé que pour ceux n’ayant jamais fumé, et cela indépendamment du contexte familial ou social.
Sciences & Avenir, 01/03
Une équipe Institut Curie/Inserm a identifié la dynamique, les mécanismes et les protéines assurant la stabilité des centromères lors de la réplication cellulaire. Cette condition est essentielle lors de la séparation des chromosomes, en permettant d’éviter cassures et réarrangements. Or, le stress réplicatif retrouvé dans certains cancers peut la compromettre. L’équipe a ainsi pu constater in vitro que des cellules cancéreuses ovariennes exposées à un niveau élevé de stress réplicatif présentaient de nombreuses cassures au niveau des centromères avec des échanges de bras entiers de chromosomes.
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 23/02