Présentation par la France de sa stratégie en santé mondiale
La France, un des principaux contributeurs à la lutte contre le VIH, le paludisme ou la tuberculose dans le monde, va présenter ce jeudi à Lyon sa stratégie en santé mondiale pour 2023 – 2027 qui prône l’approche d’« une seule santé », à savoir l’interdépendance entre santé humaine, santé animale et santé des écosystèmes. Avec une contribution de 2 milliards d’euros pour 2023 – 2025 aux fonds multilatéraux (lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, Unitaid, Gavi) contre 1,5 milliard en 2020 – 2022 (+33,3 %), le pays se place au premier rang des investisseurs européens, indique-t-on au ministère des Affaires étrangères. Pour certains fonds, elle se hisse même à la 2e place mondiale derrière les Etats-Unis. Et c’est sans compter « l’action bilatérale via notamment l’Aide française au développement », explique-t-on. La cheffe de la diplomatie Catherine Colonna, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau et la ministre de la Recherche Sylvie Retailleau, dont les équipes ont planché pendant un an sur l’élaboration de cette nouvelle feuille de route, présenteront ensemble la nouvelle stratégie française, en présence du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. La présentation de la stratégie aura lieu à Lyon où une académie de l’OMS doit ouvrir à l’automne 2024 et qui sera un futur centre de formation de référence des professionnels de santé du monde entier. Il sera notamment doté d’un « grand plateau de simulation », une première mondiale, pour former sur place des professionnels de santé.
AFP, 11/10
« Les embryoïdes permettent des avancées scientifiques et médicales » mais ils présentent des « risques de dérive (qui nécessitent) de mettre en place une régulation », a estimé l’Agence française de biomédecine dans un avis rendu hier. C’est la première fois dans le monde qu’une autorité publique de régulation prend position sur un domaine de recherche qui apparaissait encore récemment comme de la science-fiction mais connaît un développement fulgurant depuis quelques mois. « Est-ce qu’il faut créer un encadrement ? Tous les cénacles scientifiques le recommandent », a rapporté à l’AFP le neurobiologiste Hervé Chneiweiss qui travaille, au sein de l’Inserm, à des pistes de recommandations internationales. « Plus ces modèles ressembleront à (des embryons), plus ça soulèvera des questions éthiques qu’il faut résoudre », a‑t-il expliqué, évoquant par exemple le risque – certes « fantasme absolu » à l’heure actuelle – que des chercheurs tentent un jour d’implanter un simili-embryon chez une femme pour déclencher une vraie grossesse.
AFP, 11/10
L’hôpital du Loiret devient officiellement un CHU
Après une mobilisation d’ampleur des élus locaux, l’hôpital du Loiret devient officiellement ce jeudi un centre hospitalier universitaire. Ce statut doit lui permettre de renforcer ses effectifs dans un territoire marqué par un difficile accès aux soins. La Première ministre, Elisabeth Borne, fait le déplacement, aujourd’hui, pour signer la convention « historique ». De création de CHU, il n’a pas été question dans l’Hexagone depuis 1975. Les seuls territoires à avoir depuis décroché le sésame (Martinique, Guadeloupe et Réunion) l’ont dû à leur éloignement. En confiant à l’établissement, en plus de sa mission de soin, une mission d’enseignement et de recherche, l’exécutif compte augmenter sensiblement la capacité de formation des étudiants en médecine sur un territoire confronté à de graves difficultés d’accès aux soins. Car qui dit CHU, dit possibilité d’attirer des professeurs d’universités-praticiens hospitaliers – les PU-PH – reconnus pour leur expertise clinique et la qualité de leur enseignement. Des recrues indispensables au nouveau département de médecine ouvert en septembre 2022 par la faculté d’Orléans. L’Etat devrait dépenser 4 à 5 millions d’euros par an rien qu’en rémunération du corps médical enseignant de la nouvelle fac de médecine.
Libération, 12/10
En bref
Alors qu’aucune date n’a encore été fixée pour la reprise des négociations autour de la future convention médicale avec l’Assurance-maladie, un large éventail de représentants de médecins, d’étudiants et d’internes appellent à une grève à partir de vendredi 13 octobre. Un appel à la fermeture des cabinets émane des rangs des médecins libéraux. Dans un entretien au Monde, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie, explique : « Les médecins libéraux, notamment les généralistes, sont dans une situation difficile. Il y a de plus en plus de patients à prendre en charge et, en face, de moins en moins de médecins disponibles. Ce diagnostic de malaise et de tensions, je le partage. Mon rôle est de proposer des solutions, en relançant les négociations conventionnelles ».
Le Monde, 12/10
D’après une étude internationale publiée dans Communications Biology, les personnes porteuses de trois variantes du gène SCN9A, héritées des Néandertaliens, pourraient également être plus sensibles à la douleur. Cette nouvelle recherche a été menée par des scientifiques de l’University College London (Royaume-Uni), de l’université d’Aix-Marseille, de l’université de Toulouse, de l’Open University, de l’université de Fudan et de l’université d’Oxford. L’équipe internationale a examiné les données de 5.971 personnes originaires du Brésil, du Chili, de Colombie, du Mexique et du Pérou, afin d’analyser la région génomique comprenant le gène SCN9A. Les chercheurs ont aussi remarqué que le fait d’être porteur des trois mutations était associé à une plus grande sensibilité à la douleur que le fait d’être porteur d’une seule variante.
Pourquoidocteur.fr, 11/10