À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Obésité : alerte sur la progression d’une « pandémie » en France
La Ligue contre l’obésité a publié une étude hier, menée par Odoxa, qui rend compte du nombre alarmant de Français en surpoids ou obèses. Selon cette étude, 49 % des Français sont en surpoids ou obèse. L’organisme alerte une fois de plus sur cette « pandémie » qui ne cesse de progresser depuis près de vingt ans. 30 % des Français sont touchés par le surpoids. Un chiffre qui est stable depuis cinq ans. En revanche, le nombre de personnes obèses continue de grimper. « La situation est inquiétante parce que ça continue d’augmenter. Ça a doublé depuis 1997. On est aujourd’hui à 18 % d’obèses et en 1997, on était à 9 % », détaille Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm, qui a coordonné l’enquête. Cette étude montre également que les régions les plus touchées par l’obésité sont les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire : 22 % de la population y souffre d’obésité. C’est bien plus qu’en Ile-de-France où l’on ne compte que 15 % d’obèses. Et, « le surpoids et l’obésité sont plus fréquents parmi les classes socioprofessionnelles défavorisées que chez les cadres. Notre sondage montre aussi que c’est lié au fait d’avoir des difficultés financières », souligne Annick Fontbonne. Ainsi, l’obésité concerne 25 % des foyers ayant des difficultés économiques, contre seulement 14 % des foyers aisés. La Ligue contre l’obésité appelle les pouvoirs publics à se saisir de cet enjeu majeur de santé publique.
Rtl.fr, Le Figaro, 21/06
Forum mondial sur la vaccination : Macron appelle à « renvoyer le choléra au passé »
Emmanuel Macron a appelé hier, lors d’un forum mondial sur la vaccination, à « renvoyer le choléra au passé » alors qu’une épidémie frappe actuellement « la moitié de l’Afrique ». Plus d’un milliard de dollars ont été annoncés jeudi à Paris lors de ce sommet mondial pour accélérer la production de vaccins en Afrique, notamment contre le choléra. Ce fonds « sera une brique essentielle pour bâtir justement ce véritable marché africain du vaccin », a déclaré le président français, hôte du sommet. La Commission européenne assure « les trois-quarts de ces financements », a souligné M. Macron. La flambée mondiale de choléra est « l’illustration la plus criante, la plus cruelle de la nécessité de l’effort que nous sommes en train de conduire », a déclaré Emmanuel Macron. « Notre initiative pour démultiplier les capacités de production locales prend tout son sens parce qu’elle permet de renforcer cette souveraineté, mais aussi une rapidité de réaction », a‑t-il ajouté. Il a annoncé qu’une « chaîne de production de vaccins contre le choléra pourra être déployée en Afrique » par le laboratoire sud-africain Biovac dont les investissements seront soutenus de « manière prioritaire » par le nouveau mécanisme pour accélérer le financement de production de vaccins sur le continent. La France consacrera 10 millions d’euros pour accélérer la production de ce vaccin contre le choléra en Afrique du Sud, a précisé M. Macron, invitant les bailleurs « présents ici, à rejoindre cette initiative contre le choléra aux côtés de douze pays et organisations présents » au forum.
AFP, 20/06
En bref
Face à la maladie de Charcot, une pathologie neurodégénérative qui conduit à la paralysie puis à la mort, une équipe de chercheurs lillois vient de mettre au point un traitement qui permet de prolonger l’espérance de vie. Le Pr David Devos, neurologue et pharmacologue au CHU Universitaire et à l’Inserm, a été interviewé par France 3 au sujet du nouveau dispositif. Les premiers essais cliniques se sont montrés concluants, mais la recherche coûte chère.
France 3 Nord Pas de Calais, 20/06
Les Échos consacrent un article à Orixha, spin-off de l’École nationale vétérinaire d’Alfort à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), qui vient de boucler une levée de fonds de 4 millions d’euros auprès du conseil européen de l’innovation. Cette somme lui permettra de finaliser le développement de son prototype pour aider les patients après un arrêt cardiaque. Fondée en 2018, la jeune pousse est née de la collaboration entre des chercheurs de l’école nationale vétérinaire d’Alfort (Enva), de l’Inserm et de l’université canadienne de Sherbrooke. Orixha innove pour améliorer les soins d’un patient réanimé après un arrêt cardiaque et limiter les risques de mort cérébrale, grâce à un système de ventilation liquidienne. « La ventilation liquidienne hypothermisante ventile le patient avec un liquide froid respirable qui lui fait baisser sa température tout en assurant son oxygénation post-réanimation », explique Fabrice Paublant, PDG de la start-up de six collaborateurs. Avec le dispositif Vent2Cool, le patient est mis en hypothermie thérapeutique à 33 degrés Celsius en trente minutes au lieu d’un refroidissement en plusieurs heures avec les systèmes traditionnels.
LesEchos.fr, 20/06
L’Assurance-maladie continue d’avancer sur ses grands chantiers que sont la lutte contre la fraude et le numérique en santé. L’un et l’autre étant d’ailleurs liés. Fin mai, près de 50 % des médecins libéraux étaient équipés d’un logiciel capable d’éditer une ordonnance numérique – dotée d’un QR Code -, dont le nombre atteint désormais 2,2 millions par mois. « Alors que les fausses ordonnances sur les réseaux sociaux ou prescriptions falsifiées par les patients se multiplient, l’ordonnance numérique se déploie et doit permettre de lutter contre le trafic de médicaments », indique Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance-maladie. Autre innovation en cours de déploiement : l’application carte Vitale, substitut numérique qui permet d’avoir toujours avec soi la précieuse carte verte dans son smartphone. Déployée dans 23 départements, l’application carte Vitale devrait être généralisée à toute la France en 2025.
Le Figaro, 21/06
Un traitement du laboratoire américain Gilead semble avoir réussi à prévenir à 100 % le risque d’avoir le sida. Aucune des femmes à risque participant à son essai clinique de phase 3 n’a été infectée. Les résultats intermédiaires de l’essai du Sunlenca (Lenacapavir du nom de sa molécule) sont si bons que l’essai a été stoppé pour le donner aux participantes du groupe de comparaison, qui prenaient un des médicaments actuels de prévention, moins efficace. L’essai en prévention du VIH a été mené sur 5.300 femmes à risque âgées de 16 à 25 ans, sur 25 sites géographiques en Afrique du Sud et 3 sites en Ouganda. Les résultats de l’essai portant sur les hommes à risque sont attendus fin 2024 ou début 2025, a indiqué Gilead.
Les Echos, 21/06