Les laboratoires suspendent la transmission des données des tests Covid aux autorités sanitaires
Mécontents des coupes budgétaires que le gouvernement veut leur imposer, les laboratoires de biologie médicale ont annoncé qu’ils cesseront dès ce jeudi de faire remonter aux autorités sanitaires les résultats des tests de dépistage du Covid-19. « Vouloir une biologie médicale au rabais a des conséquences sur l’efficacité du système de santé », arguent dans un communiqué publié hier les membres de l’Alliance de la biologie médicale, rassemblant à la fois des syndicats et des réseaux de laboratoires, comme Biogroup, Eurofins ou Inovie. La semaine dernière, ceux-ci avaient déjà marqué leur colère en suspendant leur participation au Ségur numérique, visant à améliorer le partage des données entre les professionnels de santé et les patients. Pour tenter d’améliorer des comptes toujours dans le rouge, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2023, actuellement en discussion à l’Assemblée, prévoit de réaliser « au moins » 250 millions d’euros d’économies sur le secteur de la biologie médicale dès l’an prochain. Le gouvernement et l’Assurance Maladie font valoir que les laboratoires ont tiré leur épingle du jeu pendant la crise sanitaire avec l’envolée des tests Covid. Leur chiffre d’affaires a bondi (+85 % entre 2019 et 2021) tandis que leur rentabilité, en hausse, serait proche de 30 % en 2021, sur fond de consolidation du secteur.
Les Echos, 27/10
La recherche face à l’explosion de la facture d’énergie
Face à la crise de l’énergie et l’explosion de la facture énergétique, la recherche doit s’adapter. L’Inserm évoque ses équipements cryogéniques parmi les plus gros postes. Leur consommation annuelle s’élève à quelques dizaines de gigawatt-heure (gaz et électricité). Certains organismes dépendent des fonds publics, comme l’Inserm qui note : « Nous faisons le choix à ce stade de mobiliser les quelques marges budgétaires dont nous disposons pour faire face aux surcoûts énergétiques, évalués à 1,5 million d’euros en 2022 et plus de 10 millions en 2023. » L’établissement ajoute : « Sans mesure de soutien de la part de l’État, ces marges seront vite épuisées. » Il faut enfin ajouter les éventuelles tensions d’approvisionnement. Des coupures ponctuelles pourraient être mises en œuvre par les gestionnaires du réseau électrique.
L’Opinion, 27/10
En bref
Doctolib a annoncé, mercredi soir, que les naturopathes, sophrologues, hypnothérapeutes et autres professionnels du domaine du bien-être ne pourront plus être référencés sur son site. Leur présence avait fait polémique à la fin du mois d’août, notamment en raison des liens entre certains d’entre eux et la naturopathe très controversée Irène Grosjean. Plus globalement, de nombreux médecins dénonçaient un mélange des genres. Au total, 5 700 praticiens (sur environ 170 000 présents sur la plate-forme) vont être « bannis » du site. Cette mesure sera effective d’ici à six mois, afin de leur permettre « de réorganiser leur gestion des rendez-vous ». Ceux disposant d’un numéro RPPS ou présentant un numéro Adeli – permettant de les identifier comme professionnels de santé -, comme les psychologues, seront désormais les seuls autorisés à utiliser Doctolib.
Aujourd’hui en France, Le Figaro, 27/10
Pour traiter l’arthrose du pouce, des chercheurs français (Inserm/AP-HP/Université Paris Cité) ont évalué l’intérêt d’associer à l’orthèse une injection de toxine botulique (Botox), à l’effet paralysant et anti-douleur de l’articulation du pouce. L’essai a été mené chez 60 patients, la moitié recevant la toxine, l’autre un sérum salé. Les résultats, encourageants, laissent envisager une étude à plus grande échelle.
60 Millions de Consommateurs, 01/11
Lire le communiqué de presse – reprise du 24/06/2022 : « L’injection intra-articulaire de toxine botulique en cas d’arthrose douloureuse de la base du pouce permet de réduire la douleur à 3 mois »
Le Conseil constitutionnel va devoir se prononcer sur la question délicate du caractère impératif des directives anticipées. Le cas de figure plaidé en audience publique, mardi 25 octobre, à l’occasion d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), est totalement inédit. Il concerne un homme qui avait rédigé en juin 2020 des directives anticipées précisant souhaiter être maintenu en vie « même artificiellement », s’il venait à être plongé dans un coma prolongé jugé irréversible. En mai, alors âgé de 43 ans, il est écrasé par le camion qu’il réparait. En juillet, à l’issue d’examens approfondis et de la consultation de réanimateurs extérieurs à l’équipe, conformément à la procédure collégiale prévue par la loi Claeys-Leonetti de 2016, l’hôpital de Valenciennes (Nord) juge « inutile » et même « disproportionné » le maintien des actes et traitements n’ayant d’autre effet que de maintenir artificiellement la vie, sans aucune perspective d’amélioration. La poursuite des soins ne permettrait qu’une « qualité de survie (…) catastrophique ».
Le Monde, 27/10