Les conditions de travail plus importantes que l’âge de départ à la retraite
Une étude de l’Inserm montre que ce sont les conditions de travail qui déterminent le degré de bien-être des retraités, et non l’âge auquel ils partent. Une équipe de chercheurs français et espagnols dirigée par Pierre Meneton, de l’Inserm, dont l’étude a été publiée dans les International Archives of Occupational and Environmental Health, a examiné, grâce aux données recueillies auprès de 13 378 retraités d’EDF-GDF suivis durant 15 ans après la fin de leur vie active, comment les conditions de travail, mais aussi la position sociale, les caractéristiques démographiques et l’état de santé avant la retraite sont des prédicteurs de santé et de mortalité individuelles. Les résultats de l’étude montrent que, premièrement, les conditions de travail auxquelles nous sommes exposés durant notre vie professionnelle sont fortement associées à notre état de santé et notre risque de décès une fois la retraite entamée. Ensuite, que l’âge de départ à la retraite n’influence pas l’état de santé ou le risque de décès des retraités et ne permet donc ni d’atténuer (ni d’aggraver) l’impact des conditions de travail. Concernant la première observation, l’étude estime que les retraités confrontés à de mauvaises conditions de travail durant leur vie active ont environ 40 % de risque supplémentaire de voir leur état de santé se dégrader ou de mourir dans les quinze ans après leur départ à la retraite.
Lepoint.fr, 27/10
Attal juge « inacceptable » que les biologistes n’alimentent plus les fichiers Covid
Le ministre du Budget, Gabriel Attal, a jugé hier « inacceptable » la décision des biologistes de ne plus alimenter le fichier national des tests de dépistage du Covid (SI-DEP). Opposés au « rabot aveugle » du budget de la Sécurité sociale, qui veut leur imposer 250 millions d’euros d’économies, les biologistes ont en effet annoncé mercredi qu’ils cesseront d’alimenter ce fichier à compter de jeudi. Si les patients continueront de recevoir leurs résultats, « il n’y aura plus de suivi possible de l’épidémie », a déclaré le président de l’Alliance pour la biologie médicale, Alain Le Meur. Les laboratoires ne seront pour leur part plus remboursés par l’Assurance maladie – un manque à gagner évalué à 14 millions d’euros par semaine. « On a la chance d’avoir des biologistes médicaux très engagés dans notre pays et on a eu la chance de les avoir pendant la crise Covid, ils nous ont aidés à résister en réalisant énormément de tests, ces tests leur ont permis d’augmenter leur chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros », a rappelé Gabriel Attal. « 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en plus grâce aux tests Covid payés par la Sécurité sociale pendant la crise Covid, dans un secteur qui est déjà très rentable qui a des marges qui sont passées je crois de 18 % à 26 % », a‑t-il insisté. Il « assume » ainsi de leur « demander un effort dans le budget de la Sécurité sociale de 250 millions d’euros en 2023 ».
AFP, 27/10, L’Opinion, 28/10
En bref
La Croix s’intéresse à l’accident vasculaire cérébral (AVC) à l’approche de la Journée mondiale samedi 29 octobre. Comme chaque année, la Société française neurovasculaire (SFNV) se mobilise pour sensibiliser la population aux bons réflexes. Ces dernières années, les progrès dans le traitement des AVC ont permis d’augmenter les chances de survie et de récupération des patients. A condition qu’ils soient pris en charge très rapidement. « La prise en charge précoce est déterminante, pour la survie du patient et pour la suite », insiste la vice-présidente de la SFNV, la professeure Sonia Alamowitch. D’où la nécessité d’en connaître les signes caractéristiques : déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole apparaissant brutalement… Autre message, plus difficile à faire passer : « On peut être touché à tous les âges. »
La Croix, 28/10
Radiofrance.fr se penche sur la variole en 4 épisodes avec la participation de Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière (AP-HP), spécialiste des épidémies, membre de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique rattaché à l’Inserm. Le premier épisode s’intitule : « Comment la variole est devenue notre ennemi mortel », tandis que le 4e porte sur « l’éradication de la variole : les clés du succès ».
Radiofrance.fr, 27/10
Du bisphénol A (BPA), une substance chimique nocive pour la santé, a été retrouvé en grande quantité dans les vêtements de huit marques de prêt-à-porter aux États-Unis, a indiqué le Centre pour la santé environnementale américain (CEH). Parmi les entreprises épinglées figurent Asics, The North Face, Nike, Fila, New Balance et Reebok. Selon l’organisation, les t‑shirts et les soutien-gorge de sport concernés présentaient un risque d’exposition au bisphénol A 22 fois plus élevé que le seuil prévu par la législation californienne. « Le problème avec le BPA est qu’il peut imiter des hormones comme les œstrogènes et bloquer d’autres récepteurs hormonaux, modifiant la concentration d’hormones dans notre corps et entraînant des effets néfastes pour la santé », a déclaré le Dr Jimena Díaz Leiva, directrice scientifique du CEH. « Ces composés affectent potentiellement différentes fonctions de l’organisme : métabolisme, fonctions reproductrices, système nerveux », souligne l’Inserm sur son site.
Bfmtv.com, 27/10
Au moins 620 personnes vivant dans la rue ou en structures d’hébergement provisoire sont décédées, en France, en 2021, selon un rapport publié par le collectif Les morts de la rue. Le rapport recense, parmi ces décès, une majorité d’hommes (89 %) et une moyenne d’âge de 48 ans, c’est-à-dire trente ans de moins que l’âge moyen des décès dans le reste de la population. Julien, épidémiologiste, qui travaille à mi-temps pour l’association, explique : « 620, c’est notre chiffre, mais le système n’est pas complet. L’Inserm estimait à 3 000 morts par an en France, donc le chiffre exact se situe entre les deux. » Avec ces données, l’association veut « rendre visible une réalité occultée ».
Rfi.fr, 27/10
La drépanocytose, maladie génétique, est en passe d’être dépistée chez l’ensemble des nouveau-nés français, et non plus seulement Outre-mer, selon le projet de loi présenté jeudi 27 octobre sur la Sécurité sociale. Cette maladie du sang touche près de 30 000 personnes en France. Le dépistage à la naissance permet d’engager immédiatement des traitements de nature à alléger les symptômes et éviter les complications.
La Croix, 28/10