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Les 60 ans de l’Inserm – traitement préventif PrEP contre le VIH – désindustrialisation dans le secteur pharmaceutique – taxe sur les boissons sucrées – vaccination contre le paludisme – prédire l’apparition de troubles psychiatriques – indemnités journalières

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Les 60 ans de l’Inserm célébrés à Washington

L’élection de Donald Trump et la possible nomination de Robert F. Kennedy Jr comme ministre de la Santé représentent un tournant préoccupant pour la communauté scientifique, notamment en raison de leur position antiscience. Cependant, cette situation pourrait s’avérer avantageuse pour la France, qui ambitionne d’attirer des talents scientifiques américains sur son territoire. En effet, la France a déjà mis en place des mesures, telles que le programme “Make Our Planet Great Again”, pour faciliter l’accueil de chercheurs américains, en particulier dans les domaines de l’environnement et du climat, fortement impactés par les politiques de l’administration Trump. L’Inserm a souligné son intérêt pour le recrutement de ces talents lors de son 60ème anniversaire, célébré à Washington. Cet événement marque la volonté de la France de se positionner comme une destination privilégiée pour les scientifiques désillusionnés par le climat politique aux États-Unis.

Lexpress​.fr, 15/11/2024

Élargissement de l’accès à la PrEP contre le VIH selon les autorités sanitaires

Les nouvelles recommandations des autorités sanitaires, incluant la Haute autorité de santé (HAS), l’Agence nationale de recherches sur le sida – Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) et le Conseil national du sida (CNS), préconisent un accès élargi au traitement préventif PrEP contre le VIH. Actuellement, la majorité des prescriptions de PrEP sont destinées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) multipartenaires. Les autorités appellent à proposer ce traitement préventif à toutes les personnes jugées à risque d’exposition au VIH, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle. Elles soulignent également l’importance de renforcer la prévention et le dépistage, surtout dans les populations les plus exposées, tout en maintenant un dépistage systématique au sein de la population générale. Les recommandations incluent aussi la gestion post-exposition et mettent en avant l’importance d’un traitement antirétroviral précoce chez les personnes vivant avec le VIH pour réduire la morbidité et la mortalité, prévenir la transmission et améliorer la qualité de vie. En cas de grossesse, un traitement antirétroviral est crucial pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant, avec la possibilité d’allaitement maternel si le contrôle virologique est optimal.

Agence France Presse Fil Eco, 20/11/2024

En bref

Pierre Luzeau, dirigeant de Seqens, tire la sonnette d’alarme sur la désindustrialisation croissante de la France et de l’Europe dans le secteur pharmaceutique, exacerbée par des politiques de prix des médicaments trop bas et un manque de protection des frontières européennes. En conséquence, la production locale, notamment du paracétamol, est menacée, posant un risque pour la souveraineté sanitaire. La France, décrite comme peu attractive pour les investissements industriels à cause d’un manque de prévisibilité et de transparence, ainsi que l’Europe, sont critiquées pour ne pas soutenir suffisamment l’industrie sur leur sol, notamment face à des compétiteurs asiatiques bénéficiant de conditions plus favorables. Clarisse Lhoste, présidente de l’Agipharm, souligne aussi l’instabilité fiscale comme frein à l’investissement. Seqens appelle à des mesures de sauvegarde et à l’imposition d’une part de production locale pour les médicaments vendus en Europe pour contrer cette tendance. La relocalisation est vue comme viable économiquement et essentielle pour la sécurité sanitaire, malgré les défis de compétitivité exacerbés par des normes environnementales strictes et un soutien insuffisant de l’Europe à ses industries.

Les Echos, 21/11/2024

Le renforcement de la taxe sur les boissons sucrées, inspiré du modèle britannique, est en cours d’examen par le Sénat dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Cette mesure, portée par le député socialiste Jérôme Guedj et soutenue par le gouvernement, vise à réduire la consommation de sucre pour lutter contre l’obésité, tout en augmentant les recettes fiscales, avec un rendement estimé à 200 millions d’euros. La taxe, instaurée en 2012 et révisée en 2018, n’a pas suffisamment incité les fabricants à reformuler leurs boissons, se contentant souvent de lancer de nouveaux produits moins sucrés ou de réduire le format des bouteilles. La réforme proposée simplifierait le barème de taxation en instaurant trois paliers selon le taux de sucres ajoutés, encourageant ainsi les industriels à réduire la teneur en sucre. Parmi les fabricants, Suntory Beverage & Food, leader sur le marché des soft drinks hors colas en France, affirme avoir déjà réduit sa consommation de sucre de 30% depuis 2006. Toutefois, la filiale du groupe japonais Suntory et d’autres acteurs du secteur s’inquiètent des impacts financiers de cette taxe, la qualifiant de punitive plus qu’incitative. La fédération du secteur craint également que cette surtaxe n’augmente la pression inflationniste sur les familles françaises. Malgré ces réserves, le gouvernement persiste dans sa volonté de réformer la taxe pour une meilleure santé publique et des gains fiscaux.

La Tribune, 21/11/2024

Lors d’une session de l’Académie de pharmacie, la Pr Odile Launay a exposé les avancées majeures concernant la vaccination contre le paludisme, maladie endémique responsable de millions de décès. Elle a souligné le développement de vaccins subunitaires ciblant la forme pré-érythrocytaire de l’infection, visant à prévenir les formes sévères et à stopper la propagation. Le vaccin Mosquirix, développé depuis 1984 par GSK, a été le premier à être homologué après avoir démontré une protection significative chez les enfants africains selon un schéma de trois injections plus un rappel. Les études subséquentes ont confirmé son efficacité, réduisant les hospitalisations, les cas cliniques et les formes graves de la maladie, ce qui a conduit l’OMS à recommander son déploiement à grande échelle en 2021. Un autre vaccin développé par Novavax a également montré une haute efficacité dans des essais récents. La Pr Launay a également mentionné l’exploration de vaccins de nouvelle génération, utilisant de nouvelles technologies comme l’ARN messager et des vaccins vivants génétiquement atténués, indiquant un avenir prometteur dans la lutte contre le paludisme, malgré les défis liés à la complexité du parasite.

Le Quotidien du Pharmacien, 21/11/2024

Une étude menée par l’hôpital Bicêtre (AP-HP), l’université Paris-Saclay et l’Inserm a mis en lumière trois facteurs susceptibles de prédire l’apparition de troubles psychiatriques après une infection sévère par le Covid-19. Ces travaux, publiés dans la revue Molecular Psychiatry, s’appuient sur l’analyse des dossiers de 34 489 patients hospitalisés pour Covid sévère au sein des hôpitaux de l’AP-HP entre janvier 2020 et septembre 2022, sans antécédents connus de troubles psychiatriques. Les résultats révèlent que, parmi ces patients, 10,8 % ont développé un trouble psychiatrique, dont principalement des troubles anxieux et dépressifs majeurs, dans les deux ans suivant leur infection. Les trois facteurs prédictifs identifiés sont une durée d’hospitalisation supérieure à 7 jours, un épisode de confusion, et un taux élevé de monocytes dans le sang. Un score prédictif basé sur ces facteurs a été élaboré pour aider les cliniciens à anticiper ces troubles, surtout chez les patients de moins de 65 ans. Ce score nécessite cependant une validation supplémentaire dans d’autres cohortes pour confirmer sa spécificité au Covid-19.

lequotidiendumedecin​.fr, 20/11/2024

Selon le CTIP, le plafonnement des indemnités journalières par l’Assurance maladie, une mesure du gouvernement Barnier pour le budget de la Sécu 2025, engendrera un surcoût d’environ 800 millions d’euros pour les entreprises et leurs régimes de prévoyance. Ce changement, qui réduit le plafond de l’indemnité à 41,47 euros (1,4 Smic) contre 53,30 euros (1,8 Smic) actuellement, entraînera une augmentation des cotisations de prévoyance collective de 4%. Le CTIP conteste les chiffres du gouvernement qui estime à 600 millions d’euros les économies réalisées par l’Assurance maladie grâce à cette mesure. La différence de calculs entre le CTIP et le gouvernement reste inexpliquée, le CTIP s’appuyant sur les données de ses adhérents sans avoir accès aux détails des calculs gouvernementaux. Bien que beaucoup de salariés ne ressentiront pas immédiatement l’impact grâce à la compensation de leur employeur ou de leur contrat de prévoyance, les salariés avec moins d’un an de contrat, particulièrement ceux travaillant pour des particuliers, subiront une perte directe pouvant atteindre jusqu’à 250 euros par mois. Le CTIP encourage le gouvernement à reconsidérer l’application de cette mesure, arguant que l’augmentation des dépenses d’indemnités journalières n’est pas aussi significative que le prétend le gouvernement.

La Tribune, 21/11/2024