À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Le système nerveux, un allié insoupçonné des tumeurs cancéreuses
Le Figaro Santé présente une recherche innovante menée par une équipe de l’université de Columbia, à New York, qui explore l’utilisation d’antimigraineux pour traiter le cancer de l’estomac. Cette approche novatrice s’inscrit dans le cadre d’une compréhension approfondie des interactions entre les tumeurs et le système nerveux, un domaine encore peu étudié jusqu’à présent. Publiés dans la revue Nature, les travaux menés depuis 2013 ont révélé que les tumeurs interagissent avec le système nerveux pour croître et se propager. Claire Magnon, directrice de recherche à l’Inserm, explique qu’« une tumeur cancéreuse tend à devenir un organe à part entière » en détournant divers systèmes de l’organisme pour assurer sa propre survie. Timothy Wang, premier auteur de l’étude, précise que les nerfs sensitifs, qui transmettent la douleur, communiquent avec les cellules tumorales via une protéine appelée CGRP, stimulant ainsi leur croissance. Il note que l’utilisation d’un antimigraineux ciblant le CGRP, le rimegepant, a montré des résultats prometteurs en réduisant la croissance tumorale chez des souris. Claire Magnon souligne l’importance de cette recherche, affirmant que « les nerfs pourraient même être les chefs d’orchestre des fonctions immunitaires, inflammatoires et vasculaires » qui favorisent la croissance des tumeurs.
sante.lefigaro.fr, 21/02/2025
Retraites : la Cour des comptes alerte sur un déficit croissant
Selon Les Echos, la Cour des comptes prévoit une « nette dégradation » du système de retraites français malgré la réforme de 2023. Le déficit du système de retraite pourrait atteindre 30 milliards d’euros en 2045, malgré la réforme impopulaire reportant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce diagnostic sert de base aux négociations sur les retraites entre syndicats et patronat initiées par le gouvernement dirigé par le Premier ministre François Bayrou. La Cour des comptes a retenu l’hypothèse d’un taux de chômage à 7% et d’un taux de croissance annuel de la productivité de 0,7% pour son diagnostic. Le régime de retraite des salariés du privé et celui des agents des collectivités locales et des hôpitaux seront particulièrement déséquilibrés, prévient la Cour des comptes. L’accumulation des déficits créerait une dette de l’ordre de 350 milliards d’euros pour le régime général en 2045 et 120 milliards pour le régime des agents des collectivités locales et hôpitaux, compromettant la retraite par répartition. Dans ce contexte, François Bayrou a alerté sur le fait que la France avait tendance à s’endetter pour financer ses retraites, posant « un problème moral ».
Les Echos, 21 – 22/02/2025
En bref
Une étude publiée le 22 janvier par des équipes de l’Inserm, de l’Inrae, de l’ENVT et de l’université de Toulouse révèle que la résistance aux antibiotiques renforce l’agressivité de certaines bactéries, relate Le Monde. Sous l’effet de la colistine, un bacille très pathogène pour l’homme, Pseudomonas aeruginosa projette de petites vésicules toxiques qui aggravent sa virulence. Un même gène chez cette bactérie intervient dans deux phénomènes délétères : il déclenche cette virulence accrue et favorise la résistance de la bactérie à l’antibiotique. Ces résultats ouvrent la voie à des interventions thérapeutiques innovantes.
www.lemonde.fr, 20/02/2025
Selon Les Echos, la biotech SeaBeLife, basée à Roscoff, a publié des résultats précliniques prometteurs pour son traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sèche, une maladie qui affecte 5 millions de personnes dans le monde. Le traitement, un gel ophtalmique appelé SBL03, a montré un potentiel thérapeutique pour l’atrophie géographique, une forme grave de DMLA sèche. Il est non invasif et facile à utiliser, contrairement aux traitements injectables actuels. Pour financer ses recherches, la société a lancé début février une présérie A de 2 millions d’euros et espère lever 8 millions d’euros supplémentaires.
Les Echos, 21 – 22/02/2025
The Times met en lumière une avancée médicale majeure, où des médecins britanniques ont réussi à restaurer la vision de quatre enfants atteints de cécité génétique due à l’amaurose congénitale de Leber. L’équipe de l’University College London et de l’hôpital Moorfields a injecté des copies saines du gène AIPL1 dans la rétine. Après trois à quatre ans, ces enfants, auparavant aveugles, peuvent maintenant lire et écrire.
The Times, 21/02/2025
