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Infections bactériennes et diabète de type 1 – mpox – Covid-19 et troubles psychiatriques – Alzheimer – nouvelle ministre de la Santé – traitements contre l’obésité

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Lien entre infections bactériennes et développement du diabète de type 1

Une récente étude publiée dans la revue Journal of Clinical Investigation révèle que certaines infections bactériennes pourraient contribuer au développement du diabète de type 1, via des protéines spécifiques. En France, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime à environ 15 cas pour 100.000 enfants de moins de 15 ans l’incidence de cette maladie, dont la moitié des cas se déclare avant 20 ans. La recherche a démontré que des protéines bactériennes introduites dans des lignées cellulaires de donneurs sains pouvaient activer les lymphocytes T, entraînant l’attaque des cellules ß du pancréas productrices d’insuline. Ce mécanisme pourrait expliquer certains cas de diabète de type 1, particulièrement en lien avec un antigène leucocytaire humain (HLA) spécifique, présent chez environ 3 % de la population au Royaume-Uni. Les chercheurs, dont le Dr Lucy Jones et Garry Dolton, espèrent que ces découvertes mèneront à de meilleurs diagnostics, préventions, et éventuellement traitements, en comprenant comment prévenir l’attaque des cellules ß avant l’apparition des symptômes. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif pour le diabète de type 1.

pourquoidocteur​.fr, 22/09/2024

Réaction à l’alerte mondiale sur le virus mpox

Depuis l’annonce par l’OMS d’une « urgence de santé publique de portée internationale » concernant le virus mpox le 14 août, la situation mondiale montre peu de changements, avec seulement deux cas du nouveau variant, le clade 1b, détectés hors d’Afrique. Malgré cela, des médecins, dont Charles Cazanave et Karine Lacombe, soutiennent la décision de l’OMS, arguant qu’elle visait à renforcer la surveillance et l’aide à l’Afrique plutôt qu’à signaler une pandémie imminente. La réaction internationale inclut la promesse de dons de vaccins et le début de campagnes d’immunisation en Afrique. En France, l’attention est focalisée sur la souche précédente, avec environ 160 nouveaux cas depuis le début de l’année, et une demande croissante pour les rappels vaccinaux. La situation actuelle reflète une vigilance accrue plutôt qu’une augmentation des cas de mpox, soulignant l’importance de la préparation face à de potentielles épidémies futures.

Le Parisien, 23/09/2024

En bref

Une récente étude, menée par l’Inserm et de Paris-Saclay, a mis en lumière un lien significatif entre les infections graves de la Covid-19 et l’apparition de troubles psychiatriques tels que l’anxiété et la dépression. Sur environ 35.000 patients hospitalisés pour une forme grave de la Covid-19, et sans antécédents psychiatriques, 10 % ont développé un trouble psychiatrique après leur infection. Des marqueurs biologiques liés à l’inflammation, observés pendant leur hospitalisation, ont été identifiés comme prédictifs de ces troubles. Matthieu Gasnier, psychiatre à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, a souligné l’importance de ces marqueurs dans la prédiction des troubles psychiques post-Covid. L’étude soulève la possibilité d’utiliser ces découvertes pour identifier les patients à risque et améliorer leur prise en charge, potentiellement au-delà du contexte de la pandémie de Covid-19. Elle s’inscrit dans un contexte où, selon l’Inserm, 21% des adultes développeront des troubles anxieux sévères et une personne sur cinq souffrira de dépression au cours de leur vie, des conditions caractérisées par une anxiété durable ou une tristesse pathologique impactant le quotidien.

pourquoidocteur​.fr, 21/09/2024

La maladie d’Alzheimer, longtemps perçue comme une fatalité liée au vieillissement, pourrait être évitée dans presque la moitié des cas, selon une étude récente publiée par The Lancet et menée par un groupe de 27 experts internationaux. Cette révélation offre un nouvel espoir face à une maladie qui résiste encore aux traitements, malgré l’investissement de milliards dans la recherche. Les scientifiques, dont le Professeur Philippe Amouyel et Gill Livingston, soulignent l’importance de prévenir cette démence, qui touche une proportion croissante de la population mondiale, estimée à 153 millions de malades d’ici 2050. Les recherches montrent que l’adoption de certains comportements et la modification de facteurs de risque, tels que les maladies cardiovasculaires, l’isolement social, et le contrôle du cholestérol, peuvent significativement réduire le risque de développer la maladie. La stimulation cognitive et l’activité physique sont également mises en avant comme des moyens de renforcer les connexions cérébrales. Cependant, la protection contre la pollution de l’air reste un défi plus complexe. Cette approche préventive pourrait non seulement diminuer le nombre de cas d’Alzheimer mais aussi améliorer la santé globale des individus. Cécilia Samieri, de l’Inserm, contribue également à la recherche en étudiant l’impact des expositions environnementales sur l’apparition de démences. La réalisation de ces avancées dépendra de l’engagement tant individuel que collectif.

Lexpress​.fr, 21/09/2024

Geneviève Darrieussecq, médecin allergologue et députée centriste des Landes, a été nommée ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, succédant ainsi à Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux. Avec une expérience préalable en tant que ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et secrétaire d’État, elle rejoint le gouvernement dans un contexte de crise du secteur de la santé. Son arrivée coïncide avec les efforts de Michel Barnier pour améliorer les services publics, notamment la santé. Geneviève Darrieussecq, qui n’est pas connue pour avoir des positions tranchées en matière de politique de santé, hérite d’un ministère en quête de solutions face aux difficultés d’accès aux soins et aux défis opérationnels des hôpitaux. Sa tâche est rendue encore plus ardue par un déficit de la Sécurité sociale prévu à plus de 16 milliards d’euros et des comptes jugés hors de contrôle par la Cour des comptes. Elle doit également naviguer dans un contexte politique complexe, marqué par des retards dans la préparation du budget de la Sécurité sociale et des tensions autour de la réforme des retraites et de l’Aide médicale d’État, cette dernière étant particulièrement contestée par la droite.

Les Echos, 23/09/2024

Récemment, l’Europe et la France ont autorisé l’utilisation de molécules contre l’obésité, suscitant déjà des inquiétudes chez les autorités sanitaires en raison des potentiels effets secondaires et des risques d’usage détourné. Ces médicaments, tels que le Wegovy, sont sur prescription et pourraient coûter environ 300 euros par mois. Le Wegovy, qui permet une perte de poids significative, est uniquement destiné aux cas d’obésité ayant un impact majeur sur la santé. Cependant, les autorités craignent les usages non justifiés et les risques associés, notamment les effets indésirables comme la pancréatite ou les allergies graves, et même certaines observations de cas de suicide qui ont conduit à des enquêtes. En outre, la possibilité de prescriptions abusives et la circulation de faux médicaments inquiètent également. L’arrivée de ces traitements soulève l’espoir pour les personnes souffrant d’obésité sévère, mais met en lumière la nécessité d’une approche plus globale comprenant la prévention du surpoids grâce à l’exercice physique, la nutrition et le soutien psychologique. Les données de 2017 indiquent que 13,5 % de la population française était obèse et 44 % en surpoids, soulignant l’importance de ces enjeux.

Le Journal du Dimanche, 22/09/2024

La recherche sur la maladie d’Alzheimer, identifiée pour la première fois par le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer en 1906, a récemment franchi un cap significatif grâce aux travaux de Laurent Givalois et de son équipe au CNRS à Montpellier, financés par la Fondation pour la recherche médicale. Leur étude repose sur la découverte que la maladie est une “oscillopathie”, caractérisée par une perturbation des ondes cérébrales, notamment un découplage des ondes thêta et gamma, essentielles à la mémorisation. En utilisant la photopharmacologie, une technique innovante qui active ou désactive une molécule par la lumière, l’équipe a ciblé le récepteur mGlu5 avec la molécule Alloswitch‑1, influençant ainsi la production d’ondes gamma à 40 Hz. Cette procédure a permis de restaurer la mémoire de travail chez des souris modèles d’Alzheimer, réduisant l’inflammation cérébrale et les lésions caractéristiques de la maladie. Bien que des défis demeurent pour appliquer cette méthode chez l’homme, notamment la nécessité d’utiliser des infrarouges pour traverser le crâne, cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Les Echos, 23/09/2024