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Dormir cinq heures ou moins à partir de 50 ans augmente le risque de maladies chroniques – Levothyrox : Merck mis en examen pour « tromperie aggravée » – Maladie de Huntington – Développement d’un traitement de l’AVC – Prix jeune talent de la Fondation L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science.

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Cinq heures de sommeil ou moins à partir de 50 ans augmentent le risque de maladies chroniques

Selon une étude, réalisée par une équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’université Paris Cité et publiée dans Plos Medecine, à partir de 50 ans, les nuits de cinq heures ou moins accroissent le risque de développer une première maladie chronique de 20 %. Ces nuits trop courtes augmentent aussi de 20 à 40 % le risque de développer plusieurs maladies chroniques en même temps, la multimorbidité. Les chercheurs ont établi une liste de 13 maladies, parmi lesquelles on trouve notamment : des maladies cardio-vasculaires, des cancers, des maladies des reins, du foie, du diabète, des troubles neurologiques, un risque dépressif, et même de l’arthrose. Pour obtenir ces résultats de corrélation entre sommeil et maladies chroniques, les chercheurs ont analysé les données d’un panel de 7 000 Britanniques, dont le sommeil et la santé ont été scrutés par des questionnaires et des examens médicaux, pendant 35 ans. Le sommeil joue un rôle majeur dans la récupération physique, la restauration de l’énergie, les sécrétions d’hormones ou encore l’élimination de déchets et toxines dans l’organisme. « Même quand on vieillit, dormir suffisamment est donc tout aussi nécessaire que de manger quand on a faim », rappelle Séverine Sabia, chercheuse Inserm et première auteure de l’étude.

Francetvinfo​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, Doctissimo​.fr, France Info, France Bleu, France 5, Allodocteurs​.fr, Aufeminin​.com, Femmeactuelle​.fr, 19/10, Europe1​.fr, 20/10

Lire le communiqué de presse du 18/10/2022 : « De courtes nuits de sommeil dès 50 ans augmenteraient le risque de développer plusieurs maladies chroniques »

Affaire du Levothyrox : Merck mis en examen pour « tromperie aggravée »

Merck a été mis en examen pour « tromperie aggravée » dans l’affaire du Levothyrox, a annoncé le laboratoire hier. Le président de Merck France avait été entendu, la veille, par la juge d’instruction du pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Marseille. Une enquête pénale avait été ouverte en mars 2018 pour tromperie aggravée, blessure involontaire et mise en danger d’autrui, étendue un an plus tard au chef d’homicide involontaire, après la mort d’une femme de 48 ans attribuée par ses proches au changement de formule du médicament. Merck n’est finalement mis en examen que du chef de tromperie aggravée. Dans le volet civil de l’affaire, le laboratoire allemand a déjà été condamné à indemniser plus de 3 300 plaignants pour « préjudice moral » – Merck s’était pourvue en cassation, mais a été déboutée en mars. Le laboratoire a été placé sous contrôle judiciaire à l’issue de sa mise en examen.

Francetvinfo​.fr, 19/10, Le Monde, 20/10

En bref

Sandrine Humbert, directrice de recherche Inserm, responsable de l’équipe Progéniteurs neuraux et pathologies cérébrales au Grenoble Institut des neurosciences, répond aux questions de Sciences et Avenir sur la maladie de Huntington. Cette maladie « débute plus précocement qu’on ne le pensait », indique-t-elle. Et d’expliquer : « Nous avons pu observer sur des souriceaux modèles de la maladie que certains neurones du cortex cérébral impliqués dans la motricité, la sensibilité et la mémoire montrent déjà des défauts de morphologie et de transmission synaptique. Or, la maladie de Huntington se signale, justement, par des troubles psychiatriques, cognitifs et moteurs (…) » Sandrine Humbert indique : « Nous venons de montrer que l’administration à un souriceau modèle de la maladie d’une molécule connue pour faciliter la transmission nerveuse a permis de restaurer son activité neuronale et d’abolir les symptômes à l’âge adulte. Nous en tirons la conclusion que si un traitement existe un jour, il faudra l’administrer le plus tôt possible au futur malade ».

Sciences et Avenir, 01/11

Reprise du communiqué de presse du 22/09/2022 : « Maladie de Huntington : restaurer la transmission neuronale à la naissance pourrait prévenir l’apparition de la maladie à l’âge adulte »

UsineNouvelle​.com se penche sur la biotech française Acticor, issue de l’Inserm et fondée en 2013, qui développe un traitement de l’AVC, actuellement en essai de phase II/III. La jeune entreprise a développé un fragment d’anticorps monoclonal humanisé qui inhibe une glycoprotéine plaquettaire. « Lorsqu’une artère cérébrale se bouche à cause d’un caillot et provoque un AVC, il se produit, en aval de la lésion, une inflammation qui peut entraîner une hémorragie cérébrale. Avec notre fragment d’anticorps, nous réduisons cette thrombo-inflammation », explique Gilles Avenard, directeur général et cofondateur d’Acticor. Ce candidat-médicament, appelé glenzocimab, a obtenu des résultats positifs en phase I/II. Initialement dédié à tester la sécurité du produit, l’essai a aussi permis d’observer une réduction de la mortalité et du risque d’hémorragie pour les patients traités avec le glenzocimab pour un AVC. Après ces résultats, Acticor a lancé une phase II/III pour évaluer l’efficacité du traitement à grande échelle. Cet essai est mené en Europe, en Grande-Bretagne, en Israël et aux États-Unis, avec un objectif d’inclure 1 000 patients à l’horizon 2025.

UsineNouvelle​.com, 19/10

Le prix jeune talent de la Fondation L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science récompense Delphine Leclerc, doctorante au sein d’une unité de l’Inserm de Rennes, spécialisée dans la biologie moléculaire et cellulaire. Elle travaille sur l’efficacité d’un traitement pour corriger les mutations responsables de maladies génétiques rares. Elle a expliqué, lors de la remise du prix le 12 octobre : « Je travaille sur une maladie génétique rare qui s’appelle la gangliosidose. Elle touche un nouveau-né tous les 100 à 200 000 naissances. C’est une maladie neurodégénérative et actuellement, les patients ne disposent pas de traitement curatif ».

Francetvinfo​.fr, 18/10