Bientôt un vaccin contre l’asthme allergique
Des équipes de l’Inserm, CNRS, Université Toulouse III-Paul Sabatier (au sein du laboratoire Infinity), Institut Pasteur et l’entreprise française Neovacs, ont mis au point un vaccin qui pourrait conduire à une protection à long terme contre l’asthme allergique. Leur nouvelle étude montre que ce vaccin pourrait bien produire des anticorps indispensables pour combattre les protéines immunitaires humaines qui favorisent le déclenchement de l’asthme allergique. Laurent Reber, directeur de recherche scientifique à l’Inserm, s’est félicité de cette avancée : « Cette étude apporte une preuve de concept de l’efficacité du vaccin pour neutraliser des protéines humaines jouant un rôle clé dans l’asthme allergique. » Et d’ajouter : « Nous ouvrons ainsi un peu plus la voie à l’organisation d’essais cliniques. Nous sommes actuellement en train de discuter avec tous les partenaires du projet pour mettre en place ces études chez l’humain. » Les chercheurs ont eu recours à un modèle d’asthme allergique aux acariens chez des souris « humanisées » (les gènes murins conduisant à la production des IL‑4 et IL-13 ont été remplacés par des gènes humains). Les équipes ont montré que ce vaccin était efficace pour produire des anticorps capables de neutraliser les cytokines IL‑4 et IL-13, « sans diminution de l’efficacité du vaccin, jusqu’à plus de trois mois après l’injection ». Chez les animaux étudiés, la vaccination a ainsi été associée à une réduction de production de mucus et de l’hyperréactivité des voies respiratoires.
Destinationsante.com, Capital.fr, Letelegramme.fr, 07/03, Francetvinfo.fr, 08/03
Lire le communiqué de presse du 07/03/2023 : « Nouvelle étape franchie dans le développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique »
Cancer du sein bilatéral : les deux tumeurs sont indépendantes l’une de l’autre
Dans certains cas, deux tumeurs peuvent se développer dans chacun des seins, en même temps ou à quelques mois d’intervalle. Ces cancers bilatéraux concernent 2 à 11 % des cancers du sein, selon l’Institut Curie, qui vient de publier une nouvelle étude dans Nature Medicine sur le sujet. Mené en collaboration avec l’Inserm et le German Breast Cancer Group, ce travail est le premier à décrire le cancer du sein bilatéral à l’aide du séquençage nouvelle génération. « Conformément à de précédentes études, nous démontrons ici clairement que ces tumeurs sont génomiquement indépendantes », résument les auteurs. Les tumeurs se sont en effet révélées distinctes en termes de mutations, de copies d’altérations et d’expression, est-il détaillé dans un communiqué conjoint de l’Inserm et de l’Institut Curie « Si les deux tumeurs dans chaque sein sont d’origines différentes, le type de chaque tumeur (luminal, HER2, triple négatif) influe sur le microenvironnement tumoral dans l’autre sein, notamment le système immunitaire, et modifie la réponse au traitement », lit-on. L’analyse a porté sur une cohorte de 17 575 patientes dont 404 étaient porteuses d’un cancer du sein bilatéral (2,3 %). Les chercheurs ont caractérisé les tumeurs et ont observé la réponse du système immunitaire et la réponse à un traitement néoadjuvant. Ils ont pu observer une réponse immunitaire différente lorsque les deux tumeurs droites et gauches étaient de sous-groupes différents.
Lequotidiendumedecin.fr, Journaldesfemmes.fr, 07/03
Lire le communiqué de presse du 06/03/2023 : « Cancer du sein bilatéral : la première étude complète révèle que les tumeurs sont indépendantes l’une de l’autre »
En bref
La santé des femmes est minimisée dans les politiques publiques, révèle une enquête Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et Le Figaro santé, avec le concours scientifique de la chaire santé de Sciences Po, publiée le 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Sur un double échantillon représentatif de 1 004 Français interrogés par internet du 16 au 17 février 2023, et de 927 professionnels de santé hospitaliers, dont 477 infirmiers, 238 aides-soignants, 35 soignants et 177 personnels administratifs, ce sondage pointe les difficultés pour les femmes à bénéficier de soins de qualité. Six femmes sur 10 et 7 hospitalières sur 10 ne pensent pas que la santé des femmes est spécifiquement prise en compte dans les politiques conduites par les organisations de santé. Globalement, les femmes se sentent un peu en moins bonne santé que les hommes et sont plus nombreuses à être affectées par des problèmes de santé.
Le Figaro, 08/03
Marc Humbert est élu doyen de la Faculté de Médecine Paris-Saclay, rapportent Les Echos. Professeur en pneumologie de l’université Paris-Saclay, il est directeur de l’unité mixte de recherche hypertension pulmonaire (université Paris-Saclay/Inserm) et chef du service de pneumologie et soins intensifs respiratoires de l’hôpital Bicêtre AP-HP. Auparavant, il a assuré la présidence de la Société européenne de pneumologie.
Les Echos, Entreprises et Collectivités, 08/03
La procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et femmes seules peine à décoller. Seules 21 naissances ont été recensées depuis l’adoption de la « PMA pour toutes » en août 2021, selon un bilan publié ce mercredi par l’Agence de la biomédecine. « Il faut reconnaître que 21 naissances, ce n’est pas beaucoup. Il faut aussi voir ce que vont donner les 444 grossesses évolutives qui étaient comptabilisées au 31 décembre », tempère Silvia Alvarez, gynécologue à Paris et membre du collectif des centres privés d’AMP (assistance médicale à la procréation). A l’Agence de la biomédecine, l’établissement public chargé de suivre la mise en œuvre de la loi, on met pourtant en avant « un bon début ».
Le Parisien, 08/03