Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Découverte du VIH, il y a 40 ans ‑Thérapie génique : la France cherche à rester dans la course – Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme – Les migraines et céphalées en grappe seraient en lien avec le rythme circadien – Une attitude négative envers la vaccination pourrait augmenter le risque de souffrir d’effets secondaires – La Convention citoyenne a voté en faveur de l’aide active à mourir.

A+ / A-

Françoise Barré-Sinoussi : « On ne guérit toujours pas du sida »

Dans un entretien accordé au Figaro, à l’occasion des 40 ans de la découverte du VIH, Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine 2008, qui a décrit en mai 1983 avec son équipe de recherche française pour la toute première fois le VIH, revient sur les moments forts qui ont jalonné la recherche contre ce virus. Elle souligne que « la découverte des trithérapies en 1996 fut le tournant majeur dans la prise en charge des patients infectés par le VIH. Cela a permis de faire drastiquement chuter la mortalité due au virus ». Elle constate cependant qu’« on ne guérit toujours pas du sida ». Selon Françoise Barré-Sinoussi, « la recherche, c’est toute une chaîne dont la recherche fondamentale est le tout premier maillon. Mais j’ai l’impression que cela n’est toujours pas compris. Je suis inquiète pour l’avenir. Les pays qui n’ont pas une recherche académique de haut niveau vont mal, or il y a de moins en moins de jeunes qui s’orientent vers la recherche académique en France ».

Le Figaro, 03/04

Thérapie génique : la France cherche à rester dans la course

Le Figaro publie un reportage au Généthon, à Evry, le pôle recherche de l’AFMTéléthon, financé à 20 % par le Téléthon. Depuis plus de trente ans, y travaillent 220 chercheurs spécialisés dans les maladies génétiques rares, en collaboration avec des établissements publics (AP-HP, Inserm, CNRS…) et privés français et internationaux. Plus de trente ans après la création du Généthon, la thérapie génique est devenue l’un des secteurs les plus prometteurs de l’industrie pharmaceutique. « La France a été l’un des berceaux de la thérapie génique, constate Frédéric Revah, directeur général du Généthon. Elle a les moyens d’avoir un leadership en Europe et dans le monde. Pour rester dans la course, il est urgent de structurer et développer la filière autour d’un écosystème fort. » C’est avec cet objectif que le Généthon a fédéré autour de lui 35 acteurs publics et privés, parmi lesquels l’Inserm, la biotech Spark Therapeutics, filiale du géant suisse Roche, dans le but de doper l’innovation thérapeutique. Ensemble, ils ont bâti le groupement Genother qui espère décrocher le label Biocluster. Frédéric Revah souligne : « L’enjeu est de conserver en France nos innovations. » Genother parie notamment sur l’intégration d’un site de production comme l’un de ses atouts. Une enveloppe de 300 millions est prévue pour financer la création de trois bioclusters qui rassembleront au même endroit des acteurs de la recherche, des entreprises et des investisseurs. La procédure d’évaluation des candidats est en cours au ministère de la Santé. Les prochaines auditions devraient avoir lieu début avril. Les résultats devraient être connus courant mai.

Le Figaro, 03/04

En bref

De nombreux évènements ont été organisés, hier, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, comme au CHU de Nice, où des tables rondes ont été organisées tout ce premier week-end du mois. Chaque année en France, selon l’Inserm, une personne sur cent naît avec un trouble du spectre de l’autisme. La prise en charge des enfants et des adultes est capitale pour leur progression et leur insertion dans la société. L’Inserm estime que, chaque année, 1 % des nouveau-nés présente un TSA, soit 8 000 enfants. La France compte 700.000 personnes avec un trouble du spectre autistique, dont 100.000 ont moins de 20 ans.

Francetvinfo​.fr, 02/04

Selon une méta-analyse de 72 études publiée dans la revue Neurology, les migraines et les céphalées en grappe (des maux de tête unilatéraux parfois accompagnés d’autres symptômes comme des larmes, le nez bouché ou des paupières tombantes) seraient en lien avec le rythme circadien. D’après cette étude, c’est surtout la nuit que les migraines apparaissent tandis que les céphalées en grappe se manifestent le plus souvent en journée. En ce qui concerne les saisons les plus propices : pour les premières, c’est entre avril et octobre tandis que les céphalées en grappe sont davantage présentes lors des changements de saison, au printemps et à l’automne. « Les données suggèrent que ces deux troubles de la céphalée sont hautement circadiens à plusieurs niveaux, en particulier les céphalées en grappe », explique le Dr Mark Joseph Burish, l’un des auteurs. Avec ces travaux, les chercheurs espèrent pouvoir mettre au point de nouvelles prises en charge, notamment des médicaments qui influencent le rythme circadien.

Pourquoidocteur​.fr, 02/04

Selon une étude publiée dans la revue JAMA Network Open, le fait d’avoir une attitude négative envers la vaccination pourrait augmenter le risque de souffrir d’effets secondaires. Les scientifiques ont étudié les données de 1.678 adultes qui ont reçu une deuxième dose de vaccins contre le Covid-19 à base d’ARNm – Pfizer ou Moderna – en Allemagne, entre le 16 et le 28 août 2021. Résultats : les participants qui ne pensaient pas que le vaccin puisse leur apporter quelque chose de bénéfique ou, pire, ceux qui pensaient qu’il provoquait des effets secondaires néfastes avaient tendance à « rendre catastrophique les sensations corporelles bénignes qu’ils ressentaient au lieu de les normaliser ». D’autre part, ceux qui avaient déjà eu des expériences négatives avec d’autres vaccins signalaient davantage de douleurs et autres maux.

Pourquoidocteur​.fr, 02/04

Après des mois de débats, les 184 membres de la Convention citoyenne ont voté dimanche en faveur de « l’aide active à mourir » dans leur rapport final, approuvé à 92 % des voix. L’Élysée doit les recevoir ce lundi. « Pour une majorité de citoyennes et citoyens de la Convention, l’accès à l’aide active à mourir doit être ouvert », estime le texte.

Libération, 03/04