À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Vague de Covid : plus personne ne sait quelle est la marche à suivre
Alors que la Covid repart à la hausse, plus personne ne sait quelle est la marche à suivre. « La circulation du virus reprend et ce n’est pas surprenant, cela s’était déjà produit au printemps-été 2023 », rappelle Justine Schaeffer, épidémiologiste à Santé publique France. La vague en cours, d’un niveau inférieur pour le moment aux deux précédentes, « n’est pas particulièrement préoccupante, même s’il faut garder en tête que le Covid reste une maladie qui peut provoquer des formes sévères ». Or la plupart des réflexes acquis pendant la pandémie ont tout bonnement été abandonnés et la Covid est devenue une infection ORL parmi d’autres. « Le plus important est de se faire tester si l’on vit aux côtés d’une personne à risque de développer une forme grave, pour ne pas la contaminer sans le savoir », explique le Dr Paul Frappé, président du Collège de la médecine générale. Autrement dit, tout le monde peut encore se faire tester s’il le souhaite, mais, si l’on n’est pas au contact d’une personne âgée et/ou en mauvaise santé par ailleurs, ce n’est pas indispensable. En pratique, le test PCR est aujourd’hui surtout utile pour permettre aux médecins de choisir le meilleur traitement pour les personnes à risque de basculer dans une forme grave de l’infection.
Le Figaro, 01/07
Pénurie de médicaments anticancéreux : la Slovénie au secours de la France
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment fait appel au mécanisme européen de solidarité pour pallier des difficultés d’approvisionnement en traitements anticancéreux. Ce dispositif créé en 2023 permet aux États membres de se soutenir en cas de pénurie. L’ANSM a annoncé l’arrivée, depuis la Slovénie, début juin, de traitements à base de méthotrexate (MTX) injectable, prescrits dans le cadre de leucémies, de certains lymphomes, tumeurs osseuses ou cancers de l’utérus ou des ovaires. Les laboratoires Accord, Teva et Viatris, fabricants du traitement, avaient alerté le gendarme du médicament de difficultés de production pouvant conduire à une pénurie de mi-juin à mi-juillet. Pour éviter cette situation, l’ANSM a donc fait appel, pour la première fois, à l’aide de ses voisins européens, en activant le mécanisme de solidarité volontaire en matière de médicaments. Ce dispositif a été créé par la Commission européenne en octobre 2023, dans un contexte de pénuries fréquentes et de difficultés d’approvisionnement. Son objectif est de « garantir la disponibilité des médicaments critiques et de réduire la dépendance de l’Union européenne à l’égard de sources extérieures », selon Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion du mode de vie européen. En 2023, près de 5 000 signalements de ruptures et risques de rupture de stocks avaient été recensés par l’ANSM, soit une augmentation de 30 % en un an. Ils ont plus que doublé par rapport à 2021.
La Croix, 01/07
En bref
Santé publique France vient de confirmer par communiqué la recrudescence des cas de coqueluche. « Depuis le mois de janvier 2024 et jusqu’au 26 juin 2024, un total de dix-sept décès a été retrouvé : parmi eux, trois adultes de plus de 85 ans et quatorze enfants de moins de 15 ans », a indiqué l’agence sanitaire dans son bilan épidémiologique. Le mois dernier déjà, l’institut Pasteur alertait : « Plus de 5 800 cas ont été enregistrés, contre 495 en 2023. » Une recrudescence d’autant plus inquiétante que cette infection bactérienne, dix fois plus contagieuse que la grippe, se transmet par voie aérienne. Or si la coqueluche se guérit par antibiotiques, elle peut s’avérer beaucoup plus grave chez les plus vulnérables comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou les enfants.
Le Journal du Dimanche, 30/06
Des analyses effectuées aux abords des poulaillers de la plate-forme chimique de Villers-Saint-Paul interpellent. L’ONG Générations futures appelle d’urgence à ne plus consommer les œufs de ces poules. En juin 2023, l’association révélait la présence massive de PFAS, les polluants éternels, dans la rivière Oise, qui seraient dus à l’activité de Chemours, qui fabrique ces substances utilisées pour créer des revêtements antitaches. L’association vient de dévoiler les résultats d’une nouvelle étude menée sur cinq poulaillers domestiques du secteur de l’usine, trois à Villers-Saint-Paul et deux à Verneuil-en-Halatte. Pour deux œufs prélevés dans chaque enclos en mars et en avril, dans un rayon de 200 m à 1,5 km du site industriel, seul un des cinq échantillons est revenu négatif.
Le Parisien, 29/06