À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Covid-19 : le léger regain de l’épidémie sous surveillance
La rentrée est marquée par une hausse modérée du nombre de cas de Covid-19 en France. Une situation sous contrôle, mais qui suscite des appels à la prudence, notamment pour les personnes à risque. Selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France (SPF) en date du 5 septembre, « les actes pour suspicion de Covid-19 poursuivent leur hausse dans toutes les classes d’âge pour le réseau SOS Médecins ». SOS Médecins a effectué 3 482 actes pour suspicion de Covid-19 au cours de la 35e semaine de l’année, du 28 août au 3 septembre, soit une hausse de 22 % par rapport à la semaine précédente. Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 reste stable (à 2 769, contre 2 731 la semaine précédente), d’après le réseau de services d’urgences hospitalières Oscour, l’autre indicateur-clé de SPF. Le réseau Sentinelles, qui se base sur les remontées de 561 médecins libéraux, évoque quant à lui une « forte augmentation » des cas de Covid-19 ces trois dernières semaines, avec une incidence estimée en semaine à 35 à 65 cas pour 100 000 habitants, contre 50 cas la semaine précédente et 20 lors de la première semaine d’août. Si les taux de progression sont élevés, les volumes de cas restent faibles. Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), souligne qu’il n’existe pas de « gravité spécifiquement attachée » au variant EG.5.1, surnommé « Eris », qui domine actuellement en France. Elle ajoute qu’EG.5.1 « va être sensible aux vaccins attendus pour la rentrée ». Un autre variant, BA.2.86, surnommé « Pirola », plus récent, reste davantage mystérieux. Le nouveau venu, détecté pour la première fois dans l’Hexagone fin août, présente une trentaine de mutations dans la protéine S, dite « spike », qui permet au virus de s’accrocher aux cellules et qui est la cible de la plupart des vaccins.
Le Monde, 09/09
Mieux comprendre la génétique de l’obésité, une priorité pour le soin
Dans un article publié dans Le Figaro, le Pr Karine Clément, Directrice de l’unité Inserm/Sorbonne Université NutriOmique, médecin dans le service de nutrition à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), explique que « mieux comprendre la génétique de l’obésité [est] une priorité pour le soin ». Et d’indiquer : « Comprendre les aspects génétiques de la maladie, ainsi que la manière dont ils interagissent avec les facteurs environnementaux, est un élément clé pour prévenir et prendre en charge l’obésité, grâce à une approche globale qui bénéficie réellement aux patients. C’est tout le sens du travail que nous menons avec mon équipe Inserm « Nutrition et obésités : approches systémiques » ».
Lefigaro.fr, 11/09
En bref
France Culture a indiqué, vendredi, que le congrès scientifique à l’université de la Sorbonne se penche, les 7 et 8 septembre, sur les questions éthiques et morales liées à la recherche sur les organoïdes, c’est-à-dire la recherche sur des modèles cellulaires imitant le fonctionnement des organes. Le comité d’éthique et de recherche scientifique européen ENRIO 2023 a chargé l’Inserm de rédiger un code de conduite et un guide de bonnes pratiques pour encadrer cette recherche. Le neurologue et neuroscientifique Hervé Chneiweiss, directeur de recherche CNRS et président du comité d’éthique de l’Inserm, souligne l’importance de réglementer cette recherche pour éviter tout abus. Il précise que ces modèles cellulaires ne sont pas des embryons, mais des entités biologiques créées par biotechnologie pour étudier le développement précoce des organismes. La recherche sur ces modèles pourrait potentiellement contribuer à des avancées en procréation médicalement assistée à l’avenir, bien que des précautions soient nécessaires pour éviter de fausses promesses.
France Culture, 08/09
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté les pays du monde entier à « suivre l’exemple du Mexique » et à garantir un accès sûr et légal à l’avortement, après sa dépénalisation par ce pays la semaine dernière. Cette décision « constitue une victoire majeure pour les femmes mexicaines dans leur lutte de plusieurs décennies pour leur autonomie corporelle, leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs », a déclaré M. Türk, dans un communiqué publié jeudi. La Cour suprême du Mexique a statué mercredi « que le système juridique qui pénalise l’avortement dans le Code pénal fédéral est inconstitutionnel, car il viole les droits humains des femmes et des personnes aptes à avoir des enfants ». La décision permet l’accès à l’avortement dans les établissements de santé fédéraux et prévient que le personnel médical ne peut être poursuivi pour avoir fourni ce service.
AFP, 08/09
Pour la troisième année, l’association La Voix des migraineux a organisé, samedi 9 septembre, un sommet francophone pour sensibiliser à la migraine. En France, 15 % de la population serait concernée. Le but de ce sommet est de délivrer une information scientifique et fiable sur ces céphalées extrêmement intenses qui surviennent par crises, parfois longues de soixante-douze heures. « La migraine est banalisée mais il s’agit bien d’une maladie du cerveau, avec ses mécanismes et sa physiopathologie », insiste le Dr Cédric Gollion, neurologue au CHU de Toulouse. Depuis 2018, la France commercialise des anticorps monoclonaux anti-CGRP, très efficaces en traitement de fond, mais pour l’heure non remboursés par l’assurance-maladie. « Pourtant, un patient sur deux a deux fois moins de migraines et chez 20 % d’entre eux, elles disparaissent », indique Cédric Gollion.
La Croix, 11/09
Le Figaro se penche sur un nouveau métier qui a fait son apparition, depuis quelques années, dans certains services et centres de psychiatrie : les pairs-aidants professionnels, aussi appelés médiateurs de santé pairs (MSP) en santé mentale selon le cursus qu’ils ont suivi. Leur particularité est d’avoir d’abord connu le système de soins psychiatriques en tant que patients, avant d’y travailler. Une expérience de la maladie que le pair-aidant va mettre à profit dans sa pratique auprès des patients, mais aussi de soignants et d’étudiants en santé à travers des activités de formation. Cependant, embaucher des personnes avec un trouble psychique ne va pas de soi dans toutes les équipes. Il est difficile de connaître le nombre exact de MSP et autres pairs-aidants professionnels en santé mentale en France, mais certains estiment qu’ils seraient entre 150 et 200.
Le Figaro, 11/09