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Covid-19 : financement des biotechs françaises, réunions à l’Élysée – Lutte contre le cancer – Femmes et science – ADN de rongeurs

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Covid-19 : les biotechs françaises veulent des moyens pour leurs recherches

France Biotech, l’association hexagonale des entreprises innovantes en santé, indique qu’à ce jour, « plus d’une centaine de solutions ont été développées par les entreprises de la healthtech [biotech et medtech] en réponse à la crise sanitaire ». Il s’agit aussi bien de candidats vaccins, de traitements contre les formes graves de la maladie ou d’outils de diagnostics. Certaines ont pu bénéficier du soutien de bpifrance ou de la Banque européenne d’investissement, mais « ces jeunes entreprises doivent toujours solliciter elles-mêmes les autorités françaises et européennes », rappelle Franck Mouthon, le président de France Biotech. Surtout, ces fonds publics sont généralement trop petits, quelques dizaines de millions d’euros tout au plus.

Les Echos, 04/02

Lutte contre le cancer : hausse de 20 % du budget

Le chef de l’État doit présenter, ce jeudi, sa stratégie décennale pour le cancer, ainsi qu’un plan sur cinq ans doté de 1,7 milliard d’euros. Emmanuel Macron prévoit de se rendre à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif, un fleuron de la recherche et du soin en oncologie, pour porter en personne l’engagement à « aller plus vite, plus loin, plus fort sur la lancée des progrès acquis par les plans précédents », explique-t-on à l’Élysée. Dans l’entourage du chef de l’État, on évoque plusieurs « virages » stratégiques. Sur le long terme, la nouvelle stratégie donne de la visibilité sur dix ans, et même au-delà, puisque le premier objectif est de réduire de 40 % le nombre de cancers évitables d’ici à 2040. Dans vingt ans, il faudra 60.000 nouveaux cas en moins chaque année. Ce qui signifie qu’il va falloir s’attaquer sérieusement au tabagisme, à l’alcoolisme, à la mauvaise alimentation, à l’obésité et aux expositions professionnelles qui en sont les causes. Quatre nouveaux cas de cancer sur dix sont réputés « évitables ». D’autres objectifs de long terme sont mis en avant : réduire la proportion des malades qui souffrent encore de séquelles cinq ans après le diagnostic (en la faisant passer de deux-tiers à un tiers), et accroître les chances des patients ayant un cancer « à mauvais pronostic » (moins d’un tiers de probabilité de survie à cinq ans). Le deuxième « virage », selon l’exécutif, concerne les financements qui augmentent de 20 % par rapport au plan précédent, avec 1,7 milliard d’euros sur la période 2021 – 2025. La moitié de l’enveloppe sera consacrée à la recherche.

Les Echos, 02/02

En bref

Cette semaine, Emmanuel Macron a animé à l’Élysée deux réunions avec des chercheurs et des industriels sur la Covid-19, dont l’une sur les nouveaux traitements. Ces rendez-vous opérationnels sur les vaccins et les thérapies auront désormais lieu chaque semaine, précise Aujourd’hui en France. Après une réunion avec les grands laboratoires français et européens, mardi, le président a promis que la campagne de vaccination serait terminée « d’ici à la fin de l’été » pour la population générale.

Aujourd’hui en France, Le Figaro, 04/02

L’Obs présente « quatre femmes d’exception » qui sont infectiologues, épidémiologistes ou biostatisticienne : Karine Lacombe, Catherine Hill, Anne-Claude Crémieux et Dominique Costagliola. Ces brillantes scientifiques sont parvenues à imposer leur voix dans un monde médical et un univers médiatique profondément masculins. Dominique Costagliola, biomathématicienne et directrice de recherche à l’Inserm, est dans le top 20 des femmes de l’année de « Madame Figaro ». Elle souligne : « Contrairement à certains collègues, je pense que le grand public peut comprendre ce que je fais. On doit pouvoir expliquer nos sujets de recherche à tout le monde. »

L’Obs, 04/02

En analysant l’ADN de rongeurs, des chercheurs ont découvert, dans le cadre d’une étude internationale inédite, des pathogènes potentiellement dangereux et encore inconnus. Ils s’inquiètent de la consommation de ces animaux en Asie. Pendant douze ans, de 2006 à 2018, les chercheurs ont collecté les échantillons de tissus pulmonaires de 3 284 rats, en Thaïlande, au Laos et au Cambodge. « Nous avons retrouvé des virus déjà connus, notamment des hantavirus, des mammarenavirus ou des coronavirus, et confirmé le rôle de réservoirs de certaines espèces, explique Serge Morand, écologue de la santé au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et coauteur de l’étude qui vient d’être publiée dans la revue Microbiome. Mais nous avons aussi découvert de nouveaux virus, sources potentielles de maladies infectieuses pour l’être humain. » Les chercheurs s’inquiètent d’autant plus qu’ils constatent une augmentation des élevages d’animaux sauvages en Asie du Sud-Est.

Aujourd’hui en France, 04/02