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Chlordécone : généralisation du dépistage des salariés agricoles dès début février – Les Français veulent connaître la présence de pesticides dans leurs assiettes – Les rêves : mieux comprendre les processus mentaux et cognitifs – Les personnes ayant un soutien familial ou amical lors de moments difficiles auraient moins de risques de souffrir de dépression – Étude sur les risques de la cuisson au gaz pour la santé.

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Chlordécone : généralisation du dépistage des salariés agricoles dès début février

Le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco a annoncé samedi en Martinique une accélération du déploiement du dépistage sanguin des salariés agricoles pour mesurer leur exposition au chlordécone, promettant une généralisation dès le 6 février. L’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique a annoncé le 16 décembre le lancement d’une campagne gratuite de dosage du chlordécone directement dans les exploitations. Ces tests étaient déjà possibles auparavant mais peu de travailleurs agricoles y avaient recours en raison de l’éloignement des laboratoires. Cette campagne prévoyait initialement un déploiement « au courant du premier semestre 2023 » dans 23 exploitations bananières de la coopérative Banamart, avant de s’étendre « ultérieurement » à d’autres secteurs agricoles, selon le communiqué de l’ARS. Selon les syndicats, entre 6000 et 7000 ouvriers agricoles devraient être testés. Jean-François Carenco a achevé samedi un déplacement de trois jours sur l’île, décidé après le non-lieu prononcé début janvier par la justice française dans le scandale du chlordécone. Lefigaro​.fr rappelle que l’expertise Inserm « pesticides et santé » publiée en 2021 a conclu à la présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate.

Lefigaro​.fr, 14/01

Les Français veulent connaître la présence de pesticides dans leurs assiettes

Selon une étude révélée jeudi, les Français souhaitent que le futur affichage environnemental, sur le modèle du Nutri-score sur les étiquettes des produits alimentaires, indique l’utilisation, ou non, de pesticides ainsi que l’origine et le mode d’élevage de ce qu’ils mettent dans leurs assiettes. Les personnes interrogées, dans le cadre de l’étude de l’institut de sondages BVA publiée par En Vérité, un collectif réunissant une soixantaine de marques agroalimentaires (dont d’Aucy, Yoplait ou Entremont pour les plus connues) et commanditaires de l’étude, réclament davantage de transparence sur les étiquettes. 91 % des Français « consulteraient un indicateur permettant d’évaluer » la présence de pesticides et, pour 39 % d’entre eux, ce serait même le critère le plus important pour connaître l’impact environnemental d’un produit alimentaire, juste devant le mode d’élevage (25 %) quand le produit contient de la viande, du lait ou des œufs, et son origine géographique de production (20 %). Prévu dans l’article 2 de la loi « Climat et Résilience » votée en 2021, mais plusieurs fois repoussé, l’étiquetage environnemental arrive. Le gouvernement doit présenter, d’ici à la fin de cette année, un système de classement qu’il soumettra ensuite à l’avis d’associations de consommateur et d’industriels de l’agroalimentaire.

LeParisien​.fr, 13/01

En bref

Delphine Oudiette, chargée de recherche Inserm à l’Institut du cerveau (Paris), se penche dans un article publié dans Le Figaro sur les rêves. Elle explique : « Pour mieux comprendre les processus mentaux et cognitifs qui se déploient lorsque nous dormons, mes recherches se focalisent sur des états de conscience modifiée, à la lisière entre l’éveil et le sommeil, comme le rêve lucide, le somnambulisme ou la phase d’endormissement. Un rêveur « classique » accepte son rêve comme s’il était la réalité et ne se rend compte qu’il s’agissait d’un rêve que plus tard, après son réveil. » Et d’ajouter : « La recherche scientifique sur les rêves en est encore aux balbutiements. En étudiant les états hybrides à la frontière entre l’éveil et le sommeil, nous sommes en train d’ouvrir un portail permettant d’accéder en temps réel à l’activité mentale et cognitive du dormeur. »

Le Figaro, 16/01

Une nouvelle étude, publiée dans la revue American Journal of Psychiatry, montre que les personnes qui ont du soutien familial ou amical lors de moments difficiles auraient moins de risques de souffrir de dépression. Cela serait aussi vrai pour les personnes qui ont une vulnérabilité à déprimer d’origine génétique. Lors de leurs travaux, les chercheurs de l’University of Michigan (États-Unis) ont étudié les données de 1.011 étudiants en première année de médecine et de 435 hommes et femmes dont le compagnon ou la compagne était décédé(e) récemment. Deux situations qui, pour des raisons différentes, peuvent être à l’origine de dépression. Résultats : les étudiants avaient une augmentation de 126 % des syndromes dépressifs au cours de leur première année de médecine tandis que, chez les personnes qui venaient de perdre leur conjoint/e, ce pourcentage était de 34 %, comparativement à avant le décès. Dans chacun des groupes, les scientifiques ont constaté que ceux qui souffraient le moins de dépression étaient ceux qui étaient les plus soutenus par leur entourage.

Pourquoidocteur​.fr, 15/01

En s’appuyant sur un rapport de TNO (Organisation pour la recherche scientifique appliquée aux Pays-Bas), l’ONG internationale Clasp met en garde contre les risques de la cuisson au gaz pour la santé humaine. Le risque d’asthme est accru de 42 % pour les enfants qui vivent dans une habitation équipée d’une cuisinière au gaz, ce qui concerne quelque 700 000 enfants dans l’Union européenne. « Notre étude vise à fournir des preuves et des informations à la Commission européenne, dans l’espoir de l’amener à prendre en compte le problème de santé créé par l’un des combustibles de cuisson, le gaz, dans ce règlement », explique Michael Scholand, conseiller principal de Clasp pour l’Europe. Afin d’apporter des preuves irréfutables de cette analyse, il a été décidé de lancer une étude dans sept pays européens, en lien avec European Climate Foundation qui finance à près de 1 million d’euros cette recherche. Fin juillet, une note de synthèse pour la France sera publiée qui détaillera le résultat local. « Puis, en septembre, nous publierons nos résultats à l’échelle européenne, que nous intégrerons dans le processus d’examen de l’écoconception des appareils de cuisson domestiques. Une réunion avec la Commission européenne et les parties prenantes est prévue à l’automne 2023 », ajoute Michael Scholand.

Le Figaro, 14/01