Cancer du sein : une association de patientes facilite l’accès aux essais thérapeutiques
Le Monde présente, dans son édition Science et Médecine, la plateforme Klineo, lancée le 14 décembre à l’initiative d’une association de patientes, qui vise à permettre un accès rapide et facile aux essais cliniques pour les femmes touchées par un cancer du sein triple négatif. Alors que la plupart des cancers du sein se soignent bien, celui-ci – qui représente 15 % du total, soit environ 9 000 nouveaux cas par an en France – est très agressif. Il touche les jeunes femmes (40 % ont moins de 40 ans), souvent avec des enfants en bas âge. « Avec les formes localisées, on guérit dans 80 % des cas, mais au stade métastatique, la moitié des patients mourra en quatorze à quinze mois », a expliqué Thomas Bachelot, oncologue au Centre Léon-Bérard, à Lyon, lors de la journée de présentation de la plateforme, mercredi 14 décembre. L’objectif du Collectif Triplettes roses, association née du rapprochement fin 2021 de l’association Les Triplettes roses et du collectif #mobilisationtriplettes -, à l’origine de ce projet, est de réduire les inégalités d’accès aux soins, d’améliorer les délais de prise en charge, et d’accompagner les patientes. La plateforme Klineo a été conçue avec des médecins exerçant dans des centres comme Gustave-Roussy ou Léon-Bérard, l’Institut Curie, ainsi que l’association Collectif Triplettes roses.
Le Monde, édition Science et Médecine, 21/12
Convaincre de se faire vacciner contre le Covid
Élisabeth Borne et le ministre de la Santé, François Braun, se sont rendus hier à l’agence régionale de santé Ile-de-France, à Saint-Denis, pour évoquer la triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite et les tensions rencontrées à l’hôpital. Le nombre de passages aux urgences et d’appel au Samu est en augmentation de « 20 à 30 % par rapport à la situation habituelle », a précisé la Première ministre. Contrairement aux années précédentes, le virus du Covid n’est pas le seul à circuler massivement dans le pays. La grippe saisonnière, en avance de près d’un mois, se répand peu à peu et la bronchiolite, quoiqu’en perte de vitesse, continue à maintenir les services de pédiatrie sous pression. « Depuis quelques semaines, nous faisons face à un [contexte sanitaire] difficile, a confirmé Élisabeth Borne. Trois épidémies se superposent et, à l’approche des fêtes, la situation est plus tendue. » « Je voudrais vraiment repasser un message de responsabilité à nos concitoyens pour aider ces personnels soignants, a‑t-elle insisté. Nous avons tous un rôle à jouer. Notre rôle, c’est le respect des gestes barrières et le port du masque dès que l’on est nombreux dans un espace clos. […] Avec la vaccination, c’est comme ça qu’on aidera au mieux les professionnels de santé. »
L’Opinion, 21/12
En bref
Dans une étude, publiée dans la revue Science Advances, des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont cherché à comprendre pourquoi les femmes sont plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont observé 40 cerveaux d’hommes et de femmes dont la moitié provenait de personnes décédées de la maladie d’Alzheimer. Les auteurs de l’étude se sont particulièrement concentrés sur les protéines issues d’une réaction chimique : le processus S‑nitrosylation. Cet événement moléculaire entraînerait une inflammation neuronale à l’origine du déclin cognitif. L’étude a démontré que les niveaux de la protéine SNO-C3 étaient six fois plus élevés dans le cerveau des femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer que dans celui des hommes.
Pourquoidocteur.fr, 19/12
L’établissement français du sang (EFS) a émis une « alerte rouge » face à la baisse des dons de sang. « La situation est particulièrement inquiétante », déplore le président de l’EFS François Toujas, assurant qu’il manque chaque jour près de 1 500 dons. « La fréquentation de nos collectes est trop faible et les perspectives à venir en début d’année sont mauvaises, dans un contexte toujours plus difficile », alerte-t-il. Moins de 80 000 poches de sang sont aujourd’hui disponibles, alors qu’il en faudrait plus de 100 000.
La Croix, 21/12
Des chercheurs ont découvert les neurones à l’origine des bouffées de chaleur, l’un des symptômes courants de la ménopause. Un traitement non-hormonal pourrait être disponible dès 2023. Le traitement pourrait aussi permettre de traiter les bouffées de chaleur non liées à la ménopause. « Nous avons toujours dit que les bouffées de chaleur se produisaient à cause d’un dysfonctionnement de l’hypothalamus, ce qui est vrai, indique Nanette Santoro, présidente du département d’obstétrique et de gynécologie de l’École de médecine de l’université du Colorado, dans un article de la version anglophone du National Geographic. Mais désormais, nous comprenons les raisons pour lesquelles cela se produit. »
Pourquoidocteur.fr, 20/12