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Cancer de la prostate – l’IA en santé – obésité et surpoids – VIH : candidat vaccin – podcast « les volontaires » – Nutri-Score – troubles d’apprentissage

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Nouvelle stratégie contre la chimiorésistance dans le cancer de la prostate

Une étude préclinique menée par des chercheurs de l’Inserm et de l’institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) a mis en lumière le potentiel d’un analogue de la vitamine D, le Xe4MeCF3, dans la lutte contre la chimiorésistance dans le cancer de la prostate résistant à la castration (CRPC). Historiquement, la vitamine D a montré des propriétés prometteuses pour surmonter la résistance au docétaxel, un médicament utilisé dans le traitement de cette forme de cancer, mais son utilisation était limitée à cause du risque d’hypercalcémie lié à des doses élevées nécessaires. L’étude, publiée dans le British Journal of Pharmacology, révèle que le Xe4MeCF3, en combinaison avec le docétaxel, diminue significativement la prolifération cellulaire dans les lignées de cellules du cancer du sein HR+ et du CRPC, sans induire d’hypercalcémie. Cette découverte s’appuie sur des tests in vitro et des modèles murins, où le traitement combiné a réduit de moitié le volume des tumeurs, comparé aux monothérapies et au groupe contrôle, tout en maintenant un niveau de calcium sérologique normal. Cette recherche ouvre la voie à l’utilisation d’analogues de la vitamine D comme stratégie viable pour améliorer les traitements contre le cancer de la prostate chimiorésistant, offrant une efficacité accrue à des doses plus faibles et avec moins d’effets secondaires.

Le Quotidien du Pharmacien, 17/10/2024

Révolution de l’IA dans le secteur de la santé

La 8e édition de Futurapolis Santé, organisée par Le Point à Montpellier, a mis en lumière l’avancée rapide de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine médical, soulignant à la fois les opportunités et les défis. L’événement a abordé des questions cruciales telles que l’interopérabilité des données, la souveraineté numérique, et la formation des professionnels de santé face à la concurrence internationale. Les hôpitaux, avec des projets comme eDOL au CHU de Montpellier, jouent un rôle clé dans le développement de l’IA, mais le manque de ressources et la fuite des cerveaux vers des pays avec une plus grande capacité de formation, comme la Chine, sont des obstacles majeurs. « Pour l’instant, la régulation oblige le médecin à être le pilote, rassure la Pr Agathe Guilloux, docteure en statistique mathématique, directrice de recherches de l’équipe Heka (Inria-Inserm-université Paris-Cité). En santé, tout algorithme utilisé en pratique clinique est approuvé par les agences de contrôle, au même titre que les médicaments. » L’enjeu reste de trouver un équilibre entre l’utilisation de l’IA et sa garantie humaine. De nouveaux métiers pourraient ainsi émerger pour interfacer l’IA avec les pratiques médicales.

Le Point, 17/10/2024

En bref

Les dernières statistiques publiées par Santé publique France révèlent une augmentation alarmante de l’obésité et du surpoids en France, avec 14% des Français se déclarant obèses et 47% en surpoids. Cette situation est aggravée par une consommation croissante de grignotages et de plats préparés, favorisée par des modes de vie sédentaires et une alimentation riche en graisses et en sucres. Boris Hansel, professeur de médecine et expert de la nutrition, souligne la corrélation directe entre obésité et maladies graves telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. Le coût de cette épidémie pour la société française dépasse les 20 milliards d’euros annuellement. La fracture alimentaire se creuse, affectant principalement les milieux populaires. Le syndicat de l’industrie alimentaire (Ania) attribue cette situation aux modes de vie sédentaires, mais des voix s’élèvent pour critiquer le rôle des industriels dans la promotion d’une alimentation malsaine. Malgré la reconnaissance du problème, la lutte contre l’obésité en France se heurte à l’influence des lobbyistes et à la lenteur des réponses politiques.

Challenges, 17/10/2024

L’essai de phase 1 mené par l’ANRS-MIE et l’Inserm révèle l’innocuité et l’efficacité d’un candidat vaccin contre le VIH, utilisant une technologie innovante ciblant le marqueur CD40. Ce vaccin a induit une réponse immunitaire cellulaire et humorale précoce et durable chez les volontaires sains, sans effets secondaires sévères. Malgré l’absence de candidats vaccins en phase 3 pour la prévention de l’infection par le VIH, cette nouvelle approche vaccinale, testée en France et en Suisse, montre des résultats prometteurs. La technologie, exploitant un anticorps monoclonal fusionné à l’enveloppe du VIH, a été développée grâce à des collaborations entre l’Inserm et l’ANRS-MIE. L’étude ANRS VRI06, incluant 72 volontaires séronégatifs, a confirmé la bonne tolérance du vaccin et sa capacité à induire des réponses immunitaires significatives, persistant jusqu’à six mois après la dernière injection. Les niveaux d’anticorps générés suggèrent une protection potentielle contre le VIH, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour les stratégies de vaccination prime-boost.

Le Quotidien du Pharmacien, 17/10/2024

Le podcast « les volontaires » offre une fenêtre unique sur l’engagement de citoyens ordinaires dans la recherche médicale auprès de l’Inserm. Ce programme audio met en lumière des expériences humaines remarquables telles que celle de Lætitia, 26 ans, qui a participé à une étude sur l’impact de la lumière sur la perception des odeurs, illustrant la diversité des recherches menées par l’Inserm. Un autre épisode se penche sur l’expérience d’Océane et Estelle, engagées dans une recherche visant à comprendre les effets de la musicothérapie sur l’addiction au tabac chez les étudiants et soignants. À travers ces témoignages, le podcast dévoile non seulement l’importance cruciale des volontaires dans l’avancement de la science médicale mais aussi comment des études innovantes cherchent des solutions à des problèmes de santé publique.

La Croix – l’Hebdo, 18/10/2024

Didier Courbet, professeur à l’université d’Aix-Marseille, a publié une étude démontrant l’efficacité des logos nutritionnels comme le Nutri-Score sur les intentions d’achat vers des produits plus sains, à la suite de tests sur 27 000 personnes. Cette découverte pourrait influencer la politique de santé en France, où des mesures similaires avaient été rejetées par le passé sous la pression du lobby agroalimentaire. Le Haut Conseil de la santé publique avait déjà souligné en 2017 l’efficacité de la réglementation du marketing alimentaire, en particulier auprès des enfants des familles pauvres. Par ailleurs, des initiatives internationales montrent l’impact positif de réglementations plus strictes : au Chili, un logo noir pour les aliments peu sains a réduit leur vente de 27 %, et au Québec, l’interdiction de publicité pour la restauration rapide destinée aux enfants a mené à une baisse de 13 % de l’achat de ces menus. Le Royaume-Uni prévoit d’interdire la publicité pour la “poison food” à des horaires clés d’ici 2025, une mesure soutenue largement par la population et qui a contribué à réduire l’influence des lobbies. En France, une taxe sur les sodas a été mise en place en 2012, mais jugée insuffisante pour changer les comportements des consommateurs.

Challenges, 17/10/2024

François Vonthron, cofondateur de la start-up Poppins (initialement Mila Learn), a été récompensé par le prix Ivy, soulignant son rôle de meilleur jeune dirigeant dans le secteur technologique. Poppins est une application ludique, développée en collaboration avec Ubisoft, visant à soutenir les enfants atteints de troubles d’apprentissage tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, et la dysphasie. Avec plus de 4.000 familles utilisatrices en France, l’application a prouvé son efficacité, améliorant de 72% la précision de lecture et de 77% la vitesse de lecture chez ses jeunes utilisateurs. La solution, qui n’entend pas remplacer mais compléter le travail des orthophonistes, propose des sessions de jeux de vingt minutes respectant les recommandations de l’OMS. Malgré un coût mensuel de 30 euros, une partie de ce tarif peut être remboursée par la Sécurité sociale et les mutuelles. Ayant levé 13 millions d’euros depuis sa création, Poppins envisage un déploiement international, soutenu par l’entrée au capital du fonds Eurazeo.

Les Echos, 17/10/2024