À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Lyon : le biocluster BCF2I finalise sa future organisation
Le nouveau centre lyonnais de recherche et d’entreprises en infectiologie, le biocluster BCF2I (Biocluster for Innovation in Infectious Diseases), finalise sa future organisation. Sa création officielle est attendue pour le premier trimestre 2024. Le nouvel acteur lyonnais travaillera sur la lutte contre les maladies infectieuses et l’antibiorésistance. L’équipe de direction du BCF2I est en cours de recrutement. L’éminent virologue lyonnais Bruno Lina, son président (par ailleurs ex-membre du conseil scientifique du gouvernement et actuellement membre du Covars), travaille à la constitution d’un comité scientifique indépendant. D’ici la fin de l’année, les discussions avec l’État sur le financement de ce nouveau biocluster devraient par ailleurs aboutir. « Si l’État nous verse 50 millions d’euros immédiatement, puis le reste dans deux ans, la structuration et les moyens du biocluster ne seront pas les mêmes que si des montants plus modestes sont débloqués au fil de l’eau. Nous serons fixés dans les prochaines semaines », note Florence D’Agostino Etchetto, directrice générale de Lyonbiopole, pôle de compétitivité santé à la manœuvre (en attendant la création officielle du BCF2I), aux côtés de bioMérieux, Sanofi, Boehringer Ingelheim, l’université Claude Bernard Lyon 1, les Hospices Civils de Lyon, l’Institut pasteur, l’Inserm-ANRS-MIE, l’AP-HP, l’Université de Paris Cité, la Région ainsi que les métropoles lyonnaise et grenobloise. Ces 100 millions d’euros devraient être abondés de près du double par des financements privés et provenant des collectivités territoriales.
La Tribune, 05/10
De nouvelles thérapies contre l’obésité
Une nouvelle classe de médicaments anti-obésité est en train de naître, qui nourrit l’espoir de guérir l’une des maladies les plus répandues aux Etats-Unis. Pour l’instant, c’est le danois Novo Nordisk qui rafle la mise, avec 54 % du marché mondial. Ozempic, Wegovy, Saxenda, Mounjaro, Trulicity… ces médicaments appartiennent à la famille des « glucagon-like peptide‑1 receptor agonists », ou GLP‑1, qui sont prescrits aux Etats-Unis contre le diabète de type 2 depuis 2005. On a découvert qu’en ralentissant le processus de digestion, ils coupaient également l’appétit. Avec le recul, les effets secondaires graves sont très rares. En 2021, Novo Nordisk a réussi à faire approuver Wegovy aux Etats-Unis pour la gestion de l’obésité chronique, en démontrant que les patients pouvaient perdre plus de 15 % de leur poids. Ce feu vert de la FDA a créé un immense espoir pour les 42 % d’Américains souffrant d’obésité, soit près de 110 millions d’adultes et 15 millions d’enfants. Le sujet est sensible dans un pays où les trois quarts de la population sont en surpoids. L’Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, la Norvège, le Canada viennent à leur tour d’approuver Wegovy. Eli Lilly espère obtenir une indication « obésité » pour Mounjaro avant la fin de l’année, après avoir mis en évidence une fonte de 20 % du poids des patients-cobayes. D’autres laboratoires et d’autres pays vont suivre. Les nouveaux traitements médicamenteux contre l’obésité, uniquement injectables pour l’instant, mais bientôt disponibles sous forme de pilules, sont promis à un grand avenir. Ils arrivent sur un marché où les traitements étaient rares, inefficaces, voire dangereux.
Les Echos, 05/10
En bref
La campagne de vaccination contre les papillomavirus, qui a démarré lundi 2 octobre, a été érigée en chantier prioritaire, en matière de prévention, par Emmanuel Macron. Elle commence tout juste à se déployer dans certaines régions, et sera ensuite étendue à tout le territoire. « Aujourd’hui, il y a 7 000 collèges dans lesquels il va y avoir des opérations de vaccination, a précisé mardi, sur France Inter, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, dont 1 500 qui sont dans le privé. » Mais, tous les collèges de France ne sont pas engagés dans la campagne – et tous n’ont pas été invités, dans les mêmes termes, à le faire. Côté éducation nationale, on précise que les établissements privés ont dû se « déclarer candidats » auprès des rectorats, alors que ceux du public font partie, par défaut, du plan. A l’arrivée, 1 500 collèges privés comptent s’engager, sur un total de 1 660. Un « petit angle mort », a concédé M. Rousseau.
Le Monde, 05/10
L’immunologiste Jean-François Delfraissy, ancien président du conseil scientifique, président du Comité consultatif national d’éthique, publie un ouvrage intitulé : « Un médecin au front » (Seuil), qui révèle comment son équipe a piloté la stratégie sanitaire de la France. Dans un entretien à L’Express, il souligne : « La relation entre science et politique est absolument nécessaire ».
L’Express, 05/10
« Il faut qu’on monte le son » pour alerter le public sur l’érosion de la biodiversité et la « perte de chance » que cela représente pour l’humanité, estime le nouveau président du Muséum national d’histoire naturelle, Gilles Bloch. Ce polytechnicien, médecin et chercheur venu de l’Inserm a pris les rênes d’une institution vieille de presque quatre siècles, aujourd’hui « plébiscitée par le public », dit-il. « Il va falloir maintenir l’effort », explique Gilles Bloch, qui a présidé l’Agence nationale pour la recherche (ANR), l’Université Paris-Saclay et l’Inserm. Durant ses quatre années de mandat, il entend porter certains thèmes « qui parlent au médecin et chercheur que je suis, tels que l’alimentation et les zoonoses », maladies infectieuses transmises des animaux vertébrés à l’homme comme la Covid-19.
La-croix.com, 04/10