Prévention des accidents de la vie courante chez les enfants en France
Une étude menée par l’Inserm en collaboration avec Sorbonne Université et le réseau Sentinelles révèle que plus de 550.000 consultations de généralistes et de pédiatres sont liées à des accidents de la vie courante (AcVC) chez les enfants de moins de 15 ans en France, chaque année. Ces accidents, qui incluent les noyades, suffocations, brûlures, chutes et intoxications, sont la première cause de décès chez les enfants de 1 à 4 ans et la deuxième chez les 5 à 14 ans. L’étude, réalisée entre mai 2022 et juin 2023, montre que la majorité de ces accidents, qui pourraient être évités, ne nécessitent pas de passage par les urgences. Les accidents domestiques prédominent chez les moins de 10 ans, tandis que les plus de 10 ans sont plus concernés par des accidents lors d’activités sportives ou de loisirs, les chutes étant la cause principale. La “feuille de route 2024 – 2030 sur la pédiatrie et la santé de l’enfant” met un accent particulier sur la prévention pour les moins de 5 ans, avec des campagnes de sensibilisation ciblées prévues. L’importance de la prévention et de l’information, notamment dans les écoles, est soulignée pour réduire les risques.
AFP, bfmtv.com, la-croix.com, France 2, Télématin
Lire le communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/accidents-de-la-vie-courante-chez-les-enfants-de-moins-de-15-ans-550 – 000-consultations-en-medecine-generale-et-en-pediatrie-par-an-en-france-hexagonale/69138/
Débats et enjeux autour de l’obligation du Nutriscore
Depuis son introduction en 2017, le Nutriscore a été adopté par une large part des consommateurs et soutenu par la communauté scientifique. Mais, sa potentielle obligation soulève des controverses. Des industriels, des lobbys et même le ministre de l’Économie, Antoine Armand, expriment des oppositions, principalement en raison des critères de classification qu’ils jugent problématiques. Certaines entreprises, dont Danone, ont retiré le Nutriscore de leurs produits, arguant d’un impact négatif sur la perception des consommateurs suite à une révision de l’algorithme. Malgré ces résistances, des études confirment l’influence positive du Nutriscore sur les choix alimentaires, orientant les consommateurs vers des options plus saines. Serge Hercberg, épidémiologiste, critique le lobbying de l’industrie agroalimentaire qui entrave l’adoption généralisée du Nutriscore. Par ailleurs, l’efficacité du Nutriscore est appuyée par plus de 140 publications scientifiques et reconnue par l’OCDE comme un outil potentiellement révolutionnaire pour la santé publique, en réduisant les risques de maladies chroniques et les dépenses de santé associées. Son imposition reste cependant incertaine, reflétant le conflit entre santé publique et intérêts économiques.
Libération
En bref
Efficacité de la mélatonine : le nouveau Canal Détox de l’Inserm
L’Inserm a publié un nouveau Canal Détox visant à clarifier l’efficacité des produits à base de mélatonine pour le sommeil. Ces compléments alimentaires, disponibles sans ordonnance, se sont multipliés sur le marché français, avec plus de 700 nouvelles références en cinq ans. Selon Claude Gronfier, chronobiologiste à l’Inserm, la mélatonine synthétique contenue dans ces produits vise à “forcer” naturellement le sommeil. Toutefois, l’Inserm souligne que les affirmations concernant leur efficacité ne reposent pas sur des données scientifiques solides. De plus, certains effets secondaires liés à ces compléments ont été signalés à l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Ce constat met en lumière la nécessité d’une approche plus critique et informée vis-à-vis de ces produits largement disponibles et consommés par le public français.
France Info
Alerte sur les contaminants dans le lait maternel et conseils préventifs
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) met en lumière les bienfaits du lait maternel tout en alertant sur la présence de contaminants chimiques, dont 12 dépassent les valeurs sanitaires. Ces substances incluent l’arsenic, le plomb, et des composés polyfluorés tels que les PFOS et PFOA. Face à cette situation, l’Anses appelle à une action collective pour réduire la contamination environnementale et alimentaire, en soulignant l’importance de mesures réglementaires. Pour protéger la santé des nourrissons, des conseils pratiques sont avancés : privilégier une alimentation variée et biologique, limiter la consommation de poissons riches en mercure, éviter les plastiques contenant des substances toxiques comme le bisphénol A, et minimiser l’exposition aux produits chimiques domestiques. Ces recommandations visent à diminuer la transmission de contaminants au bébé. Par ailleurs, l’article aborde les risques des perturbateurs endocriniens (PE), omniprésents dans notre quotidien, et propose des mesures pour les éviter, en mettant un accent particulier sur les populations les plus vulnérables comme les femmes enceintes et les enfants.
L’innovation en cancérologie à Toulouse grâce à l’IA
L’Oncopole de Toulouse se distingue dans la recherche contre le cancer en exploitant l’intelligence artificielle (IA) pour personnaliser les traitements. Sous la direction d’Elizabeth Moyal, l’établissement vise à prédire les risques de récidive dès le diagnostic, permettant une approche plus ciblée de la radiothérapie et de l’immunothérapie. Le projet Pirat a déjà démontré la capacité de l’IA à différencier les patients selon leur réponse au traitement, ouvrant la voie à des soins plus adaptés à chaque individu. Ahmad Berjaoui de l’IRT Saint-Exupéry souligne l’importance de l’analyse massive de données, point commun entre les domaines de la santé et de l’aéronautique, pour le développement des algorithmes. L’explicabilité et la sûreté des algorithmes d’IA sont cruciales, tout comme leur application potentielle dans d’autres domaines de la santé, comme la distinction entre différents types de tumeurs et l’identification des facteurs d’augmentation de certains cancers. Un partenariat récent avec Airbus vise également à utiliser l’IA pour prédire les pannes d’équipements de radiothérapie, améliorant ainsi la gestion des traitements et réduisant le stress pour les patients.
La Tribune
Onward Medical, l’innovation européenne face à Neuralink
Onward Medical, une entreprise européenne spécialisée dans les neurostimulateurs, se distingue dans le domaine des implants cérébraux avec des innovations prometteuses pour les personnes paralysées. L’entreprise attend l’approbation de la FDA pour commercialiser ARC-EX, un dispositif externe stimulant la moelle épinière pour permettre aux personnes paralysées des membres supérieurs de retrouver l’usage de leurs bras ou mains d’ici la fin de l’année aux États-Unis. Ce système, qui a montré des résultats encourageants, coûtera 40.000 dollars et pourrait être accessible à 30% de la population cible grâce au système des vétérans. Onward Medical développe également ARC-IM pour les troubles de la pression artérielle et la maladie de Parkinson, et ARC-BCI, une interface cerveau-machine pour la mobilité des jambes, avec une première implantation réussie. Ces avancées positionnent Onward Medical comme un concurrent sérieux de Neuralink, d’Elon Musk, notamment sur le marché des neuro-implants aux États-Unis et en Europe, malgré les récentes difficultés rencontrées par Neuralink.
La Tribune
