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Bronchopneumopathie chronique obstructive – offensive contre la science américaine – phagothérapie – liens entre changement climatique et asthme – effets de la pollution de l’air sur le cerveau – botulisme

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

BPCO : la reconnaissance professionnelle en retard

Egora rapporte que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie souvent négligée dans le cadre professionnel, bien que 15% des cas soient liés au travail. Le Pr Pascal Andujar souligne que « chaque année, seuls 20 à 50 cas de BPCO sont reconnus comme maladie professionnelle en France », malgré une prévalence touchant 3,5 millions de Français. Le problème réside en partie dans les tableaux de maladies professionnelles obsolètes, qui concernent des activités disparues ou délocalisées, comme le travail dans les mines de charbon ou de fer. Ces tableaux, bien qu’excluant des facteurs extraprofessionnels comme le tabagisme, restent peu utilisés. Dans une expertise publiée en 2021, l’Inserm a mis en lumière une présomption forte de lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la BPCO. Cependant, les études existantes présentent des failles méthodologiques. L’Anses a reconnu un lien probable et envisage la création de nouveaux tableaux. Pascal Andujar constate une volonté des autorités de progresser, mais souligne que « la mise en place de nouveaux tableaux est un processus lent », impliquant une concertation avec les partenaires sociaux, notamment en raison des implications financières pour le patronat.

Egora, 24/02 – 09/03/2025

Offensive contre la science américaine

Le Figaro rapporte que le président américain, Donald Trump, a lancé une offensive sans précédent contre la science américaine. Il a multiplié les décrets et les licenciements dans des institutions clés du pays. Les États-Unis se sont retirés de l’Accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé. Une grande partie des subventions publiques à la recherche médicale a été gelée fin janvier 2025. Le NIH et la NSF ont dû suspendre leurs financements et annuler les procédures de lancement de nouveaux projets. Des milliers de chercheurs aux États-Unis et dans le monde se retrouvent dans l’incertitude totale. Le 14 février, des milliers de scientifiques ont été licenciés par la Maison-Blanche. Donald Trump a également imposé une censure sur les thèmes d’étude trop « woke » à son goût. La Maison-Blanche envisagerait d’ôter à l’Agence de protection de l’environnement le pouvoir de contrôler les émissions de gaz à effet de serre. La communauté scientifique a du mal à contre-attaquer et a surtout lancé des actions en justice contre l’administration du président Donald Trump.

Le Figaro, 28/02/2025

En bref

Prima explore la renaissance de la phagothérapie, un traitement qui utilise des bactériophages pour combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Le microbiologiste Frédéric Laurent explique que cette thérapie cible spécifiquement les bactéries nuisibles sans affecter les cellules humaines. L’ANSM a autorisé son utilisation pour certains patients. En 2021, les Hospices Civils de Lyon ont lancé Phag-One, un programme de recherche visant à produire des phages efficaces contre les bactéries multirésistantes. Les chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm recourent à l’intelligence artificielle pour optimiser le choix des bactériophages.

Prima, 04/2025

Lors du 29e Congrès de pneumologie de langue française, Valérie Siroux, épidémiologiste à l’Institut pour l’avancée des biosciences (IAB, Grenoble), affiliée à l’Université Grenoble Alpes, Inserm et CNRS, a présenté les risques potentiels du changement climatique sur l’asthme, relate Egora. Selon plusieurs études, il existe un lien étroit entre la température ambiante et l’asthme. Une hausse des températures pourrait non seulement favoriser l’apparition de l’asthme, mais aussi augmenter sa sévérité. D’autres conséquences du changement climatique, telles que les inondations, pourraient également accroître le risque d’asthme.

Egora, 24/02 – 09/03/2025

Le Dauphiné Libéré rapporte que, selon des études récentes, la pollution de l’air affecte le cerveau, entraînant des troubles cognitifs et neurologiques. La pollution de l’air peut altérer le développement cérébral dès la période embryonnaire, entraînant notamment une baisse du QI, des problèmes d’attention ou de mémoire chez l’enfant. D’après Bénédicte Jacquemin, chargée de recherche à l’Inserm, « le dioxyde d’azote et les particules PM 2,5 agissent davantage sur la fluence verbale, tandis que le carbone suie […] a un plus grand impact sur les fonctions exécutives ». La pollution de l’air augmente également le risque de développer la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.

Le Dauphiné Libéré, 28/02/2025

Mediapart rapporte une alerte des autorités de santé sur des cas graves de botulisme à la suite d’injections illégales de botox, promues sur les réseaux sociaux. Huit femmes ont été hospitalisées en réanimation après avoir présenté des symptômes sévères de botulisme, 24 à 48 heures après avoir reçu des injections de botox par des personnes non qualifiées. L’Agence du médicament a saisi le procureur de la République et le centre incriminé a été fermé, tandis que l’Ordre des médecins signale une augmentation inquiétante des actes médicaux et chirurgicaux illégaux à visée esthétique en France.

Mediapart​.fr, 27/02/2025