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Le rôle du cervelet dans la mémoire émotionnelle – Lien entre l’exposition aux PFAS et la pandémie d’obésité – Progression de la PMA en Afrique subsaharienne – Importance de la prévention pour la santé – Développement de la plateforme de thérapie cellulaire ProTcell – Prix « Tech for Future 2023 » attribué au premier test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose.

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Le rôle du cervelet dans la mémoire émotionnelle

L’équipe de chercheurs, pilotée par Clément Léna et Daniela Popa, directeurs de recherche Inserm à l’Institut de Biologie de l’École normale supérieure, montre que le cervelet joue un rôle clef dans la formation et l’extinction de la mémoire émotionnelle. Cette étude, publiée dans Nature Communications, fait suite à une précédente parue en octobre 2020 dans la même revue. Et toutes deux mettent en avant le rôle déterminant du cervelet dans la régulation de la mémoire émotionnelle. Cette mémoire émotionnelle permet de reconnaître les risques et ajuster sa conduite en conséquence, en identifiant les indices annonciateurs d’un danger. Cet apprentissage suppose que le cerveau se constitue une vaste bibliothèque d’associations indices-dangers, et qu’elle soit constamment mise à jour. La nouvelle étude montre que le cervelet joue le premier rôle dans la mise à jour continuelle de ce fonds. Elle met en lumière le fait que la zone du cortex préfrontal en charge de cette fonction d’extinction reçoit des informations en provenance du cervelet, via un relais dans le thalamus.

LesEchos​.fr, 19/04

Lire le communiqué de presse du 14/04/2023 : « Maîtriser la peur : le cervelet, partenaire inattendu des troubles de l’humeur »

Lien entre l’exposition aux PFAS et la pandémie d’obésité

Une étude danoise, publiée dans la revue Obesity, met en évidence un lien entre l’exposition aux PFAS (substances chimiques per- et polyfluoroalkylées) et la prise de poids chez des personnes obèses. L’étude, nommée « DioGenes », a exploité les données d’une cohorte européenne de près de 1 800 individus qui, entre 2006 et 2008, a mesuré l’impact de cinq régimes alimentaires sur l’évolution du poids de personnes obèses. A partir d’échantillons de sang prélevé au début de l’étude, les auteurs ont recherché la présence de cinq molécules de PFAS qu’ils ont quantifiées chez 381 participants. « Les gains de poids s’expliquent autant sinon plus par des taux sanguins élevés de PFAS que par des régimes alimentaires défavorables », résume Philippe Grandjean, de l’université du Danemark du Sud, principal auteur de l’étude. « Une multitude de polluants, comme les dérivés de dioxine ou les perturbateurs endocriniens, peuvent altérer la biologie des cellules adipeuses, avec des effets très différents d’une molécule à l’autre », relève Karine Clément, professeure de nutrition à Sorbonne Université et directrice d’un laboratoire Inserm à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). « L’exposition humaine à des niveaux élevés de PFAS est répandue, écrivent les auteurs de l’étude. Leur activité obésogène probable, à ces niveaux, suggère que ces polluants contribuent à la pandémie d’obésité. »

Le Monde, 20/04

En bref

Si l’Afrique subsaharienne affiche le taux de fécondité le plus élevé au monde, avec 4,7 enfants en moyenne par femme, elle est aussi la plus touchée par l’infertilité : 16,4 % des couples subsahariens y sont confrontés. Malgré le tabou qui pèse toujours sur cette pathologie, une révolution médicale fait son chemin de Dakar à Kinshasa. Des dizaines de centres de procréation médicalement assistée (PMA) s’implantent depuis plusieurs années dans les zones urbaines. Cependant, les tarifs élevés de la PMA en font, en Afrique, un soin de luxe. Non prise en charge par l’État ou les assurances, la technique se paie au prix fort. Sous la pression des praticiens qui exercent sans cadre précis, les États subsahariens réfléchissent à des lois de bioéthique pour les couples hétérosexuels mariés.

Le Monde, 20/04

La première édition des Dialogues de la santé, un événement organisé en partenariat avec Le Point par et à la Villa M, à Paris, les 13 et 14 avril a été l’occasion pour des professionnels de santé, décideurs politiques, mutualistes… d’apporter leur expertise sur le sujet de la prévention. Pour Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm, directrice de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle et investigatrice principale de la cohorte NutriNet-Santé, « des choix politiques doivent être faits ». Cours de nutrition et de cuisine à l’école, budget défini dans les cantines, Nutri-score européen… « On ne peut pas demander aux gens de prendre les bonnes décisions si l’environnement ne s’y prête pas », dit-elle.

Le Point, 20/04

Smart Immune, biotech spécialisée dans la thérapie cellulaire et cofondée par trois femmes – Karine Rossignol, le Pr Marina Cavazzana et le Dr Isabelle André – dont les parcours se sont croisés à l’Institut des maladies génétiques Imagine (basé à l’hôpital Necker), accueille la fondation Bill & Melinda Gates dans son capital dans le cadre d’un investissement de 5 millions de dollars. Cet investissement doit permettre à Smart Immune d’accélérer le développement de sa plateforme de thérapie cellulaire baptisée ProTcell et conçue pour réarmer le système immunitaire défaillant des patients contre les cancers et les infections. Cette plateforme est le fruit de quinze ans de travaux, menés de 2001 à 2016, au sein de l’Institut Imagine par les deux chercheuses, le Pr Marina Cavazzana (de l’Hôpital Necker) et le Dr Isabelle André (Inserm), sous la direction du Pr Alain Fischer. Puis Karine Rossignol, docteur en pharmacie et diplômée d’HEC, est venue se greffer à l’aventure du lancement de la start-up en 2017, avant d’en devenir la directrice générale fin 2019.

Challenges​.fr, 17/04

La startup lyonnaise Ziwig a mis au point le premier test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose grâce à la biologie moléculaire et l’intelligence artificielle. Elle remporte le prix Tech for Future 2023, organisé par La Tribune, dans la catégorie « International ». En trois ans et sous l’expertise des algorithmes, ses équipes ont conçu le premier test diagnostiquant simplement et sûrement cette maladie féminine. Leur Endotest, déjà disponible dans plusieurs pays du monde, est en cours d’évaluation par la Haute autorité de santé (HAS) et pourrait arriver sur le marché français avant la fin de l’année.

La Tribune, 20/04