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Virades de l’Espoir : la recherche contre la mucoviscidose avance mais ne guérit toujours pas – Première thérapie génique contre l’hémophilie sévère – Le stress répétitif, ennemi des apprentissages – Phobie scolaire – Définir le « bien manger » – Écrans et enfants.

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Virades de l’Espoir : la recherche contre la mucoviscidose avance mais ne guérit toujours pas

Les Virades de l’Espoir ont eu lieu, hier, un peu partout en France, avec l’espoir de rassembler pour faire avancer la recherche pour vaincre la mucoviscidose. Les fonds sont indispensables aux laboratoires, comme celui de Magali Taulan-Cadars, chercheuse à l’Inserm Montpellier. Grâce au diagnostic précoce, l’espérance de vie d’un patient est de 40 à 50 ans selon l’Inserm, alors qu’elle n’était que de 5 ans dans les années 60. En 2012, le premier traitement concernait 4 à 5 % des patients, ceux qui avaient une mutation particulière du gène CFTR. Cela a permis de montrer que cette pathologie peut être soignée, mais qu’on n’en guérit pas. « En 2015, on a découvert une autre molécule puis en 2019, une trithérapie a été proposée à environ 80 % des patients », raconte la chercheuse de l’Inserm. Restent encore des patients qui ne peuvent pas bénéficier d’un traitement. Aujourd’hui, 15 % des patients ne sont électifs à aucun traitement. On traite alors les symptômes mais on ne peut pas essayer de les guérir. Magali Taulan-Cafars explique les travaux menés dans son laboratoire de l’Inserm à Montpellier : « On travaille sur la régulation du gène, une thérapie de l’ARN avec des oligonucléotides : petites molécules qui vont permettre d’augmenter la quantité de protéine ou de cibler des mutations. » L’objectif final est d’obtenir un canal de taille normale, qui laisserait s’écouler le mucus convenablement.

Francetvinfo​.fr, 24/09

Première thérapie génique contre l’hémophilie sévère

Le Figaro rend compte d’un traitement qui vient d’être autorisé en Europe et qui permet à certains malades atteints d’hémophilie sévère de se rapprocher d’une guérison complète. Le Roctavian (valoctocogene roxaparvovec), médicament du laboratoire américain BioMarin, permet d’acheminer jusqu’aux cellules du foie le gène codant pour le facteur VIII, au moyen d’un adénovirus inactivé (AAV5). Une seule injection est nécessaire et l’effet débute environ quinze jours après. Pour les patients chez qui la thérapie fonctionne, « c’est miraculeux », rapporte le Pr Hervé Chambost, responsable du centre des maladies hémorragiques à l’hôpital La Timone à Marseille, qui a traité avec succès deux patients dans un essai clinique. « Avec la thérapie génique, on se rapproche d’une guérison complète, tandis qu’avec les autres traitements le patient reste hémophile et donc plus sensible aux saignements », explique le Dr Laurent Frenzel, hématologue à l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. Les chercheurs disposent désormais d’un recul d’environ cinq ans sur le Roctavian, montrant un effet durable sur la prévention des saignements sans qu’il soit nécessaire de procéder à des injections de FVIII. Plusieurs dizaines d’autres thérapies géniques sont en cours de développement, dont une qui devrait bientôt être autorisée pour une autre forme de la maladie, l’hémophilie B sévère.

Le Figaro, 26/09

En bref

Le Figaro publie un article intitulé « Le stress répétitif, ennemi des apprentissages », dans lequel il explique : « Cris et punitions ou encouragements et droit à l’erreur : l’ambiance dans laquelle vos enfants apprennent joue un rôle loin d’être négligeable ». Les facteurs « stresseurs » d’origine physique (douleur, chaleur, froid…) ou psychologique (paroles blessantes…) « impactent négativement les performances à un examen, c’est prouvé par de nombreuses études », indique le Pr Catherine Belzung, docteur en neurosciences, directrice Inserm du laboratoire imagerie et cerveau à Tours et auteur de « Neurobiologie des émotions ». Elle précise : « Nous ne sommes pas tous égaux face aux « stresseurs », certains sont plus résilients que d’autres ». Le Pr Belzung explique qu’« un peu de stress sous la forme d’une émulation positive pour réaliser une tâche est positif sur les apprentissages. C’est pourquoi, dans les classes, il y surtout besoin d’encourager ».

Le Figaro, 26/09

Laelia Benoit, pédopsychiatre, sociologue et chercheuse à l’Inserm, a mené, en 2018, la première étude sur la phobie scolaire. Les conclusions doivent être publiées avant la fin 2022. Elle explique, dans une interview au Télégramme que, selon son étude, « dans un cas sur deux, les jeunes présentant de la phobie scolaire ont connu du harcèlement scolaire auparavant. On a pu établir cinq profils différents, selon la durée ou non de l’éloignement scolaire ». Elle souligne également qu’« il semblerait que la crise sanitaire a accentué le nombre de cas. Le groupe Facebook de l’association Phobie scolaire avait 4 000 membres en 2018. Il y en a 11 000 aujourd’hui ». Et d’ajouter : « Notre école de la République s’est construite en tenant les familles à distance, les impliquer n’est pas trop dans sa culture. Elle a énormément besoin d’évoluer là-dessus ».

Le Télégramme, 25/09

Francetvinfo​.fr s’interroge : « Comment définir le « bien manger » ? » Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm, souligne : « On connaît les 5 fruits et légumes par jour, mais il y en a bien d’autres : au moins des légumineuses deux fois par semaine (lentilles, haricots, pois chiche), une poignée de fruits à coque chaque jour (noix, noisettes, amandes), limiter la viande rouge ainsi que les boissons alcoolisées et sucrées. » Sans oublier le poisson et les produits laitiers, deux fois par semaine, ainsi que chaque jour un féculent complet (riz, pâtes ou pain).

Francetvinfo​.fr, France Info, 24/09

Les chercheurs de l’Université de Portsmouth et de l’Université Paris Nanterre ont analysé 478 études publiées au cours des deux dernières décennies. Leurs conclusions ont révélé que, chez les jeunes enfants, l’exposition précoce à la télévision peut être préjudiciable au jeu, au développement du langage, à la concentration et à l’attention, en particulier chez les jeunes enfants. Les études analysées montrent également que le temps passé devant un écran est plus bénéfique pour un enfant si un parent ou un adulte est présent, car il peut dialoguer avec lui et poser des questions. Cela pourrait contribuer au développement de leurs compétences de conversation et fournir aux enfants un modèle de comportement approprié devant la télévision, révèlent ces travaux.

Pourquoidocteur​.fr, 23/09, Frequencemedicale​.com, 24/09