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Variole du singe – fatigue intellectuelle – jumeau numérique – stress et cerveau – poliomyélite

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Variole du singe : une épidémie, assez mystérieuse, qui prend de l’ampleur

Trois mois après la détection du premier cas en Grande-Bretagne, début mai, la variole du singe est présente dans 89 pays, dont 82 dans lesquels le virus n’est pas habituellement présent. Plus de 31 000 cas ont déjà été confirmés, mais le nombre de patients infectés pourrait être bien plus important. Les spécialistes s’interrogent aussi face à une maladie qui apparaît bien différente des formes jusqu’ici observées en Afrique, avec, dans cette version 2022, une transmission humaine facilitée et des symptômes inhabituels. Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat (Paris), souligne : « Avant cette année, on avait tout de même observé que les épidémies dans les pays africains étaient de plus en plus importantes ». Le réservoir du virus n’a, pour l’heure, toujours pas été identifié. Dans ce contexte, la vaccination reste cruciale mais « les capacités de vaccination ne sont pas adaptées, 30 000 personnes sont vaccinées alors qu’au moins 250 000 sont éligibles, regrette le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris. Il faut miser sur une prévention combinée, pas que sur la vaccination comme pour le Covid ». Le Figaro, 13/08

Fatigue intellectuelle : trop réfléchir épuise le cerveau

Selon une étude française, parue dans la revue Cell, une forte activité intellectuelle pourrait avoir des effets néfastes sur l’organisme. « Des théories bien connues ont suggéré que la fatigue est une sorte d’illusion fabriquée par le cerveau pour nous faire arrêter ce que nous faisons et nous tourner vers une activité plus gratifiante », explique Mathias Pessiglione, directeur de recherche à l’Inserm et co-auteur de l’étude. « Mais nos résultats montrent que le travail cognitif entraîne une véritable altération fonctionnelle – l’accumulation de substances nocives – et la fatigue serait donc bien un signal qui nous fait arrêter de travailler, mais dans un but différent : celui de préserver l’intégrité du fonctionnement du cerveau ». Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié 40 participants répartis en deux groupes distincts. Le premier devait effectuer des tâches cognitives intenses, alors que le deuxième en avait des relativement plus faciles. A la fin de l’étude, les participants du premier groupe présentaient d’importants signes de fatigue. Les chercheurs ont observé des niveaux élevés de glutamate dans leur cortex préfrontal, une zone connue comme étant celle responsable des pensées. L’accumulation de glutamate rend alors difficile l’utilisation du cortex préfrontal, de sorte que nous faisons des choix plus impulsifs que stratégiques. Les auteurs de l’étude recommandent « le repos et le sommeil » : « Un bon nombre de données indique que le glutamate est éliminé des synapses pendant le sommeil », souligne M. Pessiglione. Santemagazine​.fr, Tf1info​.fr, 13/08

En bref

Le Figaro se penche sur le concept de « jumeau numérique », « un double pour mieux soigner ». Le quotidien explique que le monde de la santé recourt passivement au numérique pour améliorer ses performances. Ainsi, « on peut imaginer un modèle numérique du cœur, couplé à un jumeau numérique de simulateur cardiaque afin d’en affiner les réglages virtuellement et de minimiser les ajustements qui devront être réalisés sur le patient après implantation », expliquent les chercheurs de l’Inserm. Le Figaro, 13/08

Dans une étude, publiée dans la revue de neurosciences JNeurosci, des chercheurs américains ont démontré comment le stress altère, au niveau physiologique, le fonctionnement du cerveau. « Le stress affecte la structure et la fonction des neurones et des astrocytes », a expliqué le Dr Si-Qiong June Liu de la LSU Health New Orleans School of Medicine (Etats-Unis), qui a réalisé l’étude sur des souris. « Etant donné que les astrocytes peuvent moduler directement la transmission synaptique et sont étroitement liés au comportement lié au stress, la prévention ou l’inversion des changements induits par le stress dans les astrocytes est une approche potentielle pour le traitement des troubles neurologiques liés au stress. Nous avons identifié une voie moléculaire qui contrôle la synthèse de GluA1 et donc le remodelage des astrocytes pendant le stress », a‑t-elle poursuivi. Une autre équipe, des chercheurs français de l’Inserm, s’intéresse cerveau de patients atteints de trouble de stress post-traumatique à la suite des attentats de 2015. Alors que l’apparition intrusive de souvenirs douloureux était jusque-là liée à une défaillance de la mémoire, leur étude a remis en cause cette théorie. Pourquoidocteur​.fr, 13/08

Plusieurs cas de poliomyélite, ainsi que des traces du virus dans les eaux usées, ont été enregistrés aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Israël depuis le début de l’année. Alors qu’il n’existe aucun traitement curatif contre cette maladie, les autorités sanitaires exhortent à vacciner tous les nourrissons. Supposée être éradiquée dans de nombreux pays, elle pourrait redevenir une priorité de santé publique. Aux Etats-Unis, un premier cas (grave) de poliomyélite a été enregistré le 21 juillet, selon les autorités sanitaires de l’Etat de New York. Libération.fr, 12/08, Pourquoidocteur​.fr, 13/08