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Seniors et tabac – Mortalité infantile – Maladie de Charcot et position de sommeil – Une piste prometteuse de traitement du lupus systémique

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Les seniors peu incités par leur médecin à arrêter la cigarette

La Croix explique qu’environ 10 % des Français de plus de 65 ans fumaient en 2019, d’après les derniers chiffres disponibles. Une proportion bien moindre que chez les 25 – 55 ans, les plus gros consommateurs de tabac, mais alors que le tabagisme recule chez les plus jeunes depuis 2014, il stagne chez les seniors, selon Santé publique France. « A 65 ans, arrêter de fumer, c’est deux ans d’espérance de vie en plus pour un homme et quatre pour une femme », souligne Jean Perriot, pneumologue et addictologue à Clermont-Ferrand. Arrêter s’avère aussi bénéfique pour d’autres problèmes de santé, comme le diabète. « Le tabagisme diminue la capacité de cicatrisation lors d’opérations, rappelle également Loic Josseran, chef de service à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches. Et les traitements pour préserver la santé des seniors sont nettement moins efficaces si l’on continue à fumer. » Mais, face à des patients âgés, les professionnels de santé incitent moins à réduire la cigarette. « Sous prétexte qu’il s’agit de seniors, on se dit que c’est l’un des derniers plaisirs de leur vie, déplore Loic Josseran, qui a coordonné une étude pour Santé publique France. C’est une population de fumeurs qui passe totalement sous le radar. » Pourtant, « le sevrage est souvent plus facile chez les seniors et ils reprennent moins, peut-être parce qu’ils ont déjà essayé d’arrêter avant », constate Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de l’association Santé respiratoire France.

La Croix, 31/05

Hausse de la mortalité infantile

Une récente étude de l’Inserm, fondée sur des données de l’Insee, en lien avec l’Université de Paris, de l’AP-HP, du CHU de Nantes et des chercheurs de l’Université de Californie, rend compte d’une augmentation de 7 % de la mortalité infantile entre 2012 et 2019. Ce sont 1200 décès supplémentaires par rapport aux voisins européens qui ont lieu chaque année en France parmi les enfants âgés de moins d’un an. L’étude souligne que « près d’un quart des décès (24,4 %) [surviennent lors] du premier jour de vie, et la moitié (47,8 %) au cours de la période néonatale précoce, soit au cours de la première semaine suivant la naissance ». « C’est un sujet majeur, car une société qui ne prend pas soin de ses nouveau-nés est une société en difficulté », s’insurge le pédiatre Jean-Christophe Rozé, coauteur de l’étude de l’Inserm. Le Pr Martin Chalumeau, dernier auteur de l’étude, appelle à disposer « d’informations systématiques sur les circonstances médicales et sociales précises de ces décès ». Parmi les pistes de travail, on peut citer l’allongement de l’âge maternel, l’extrême tension dans les établissements de santé depuis des années due à un manque de moyens et de personnels, mais aussi les grossesses multiples de plus en plus fréquentes avec le recours à la procréation médicalement assistée.

Libération, 31/05

Lire le communiqué de presse : Augmentation significative du taux de mortalité infantile en France

En bref

Selon des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Translational Neurodegeneration, dormir en position latérale plutôt que sur le dos ou le ventre permettrait au cerveau de mieux éliminer les déchets et donc de prévenir l’apparition de la maladie de Charcot. Environ 7.000 personnes sont atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot, selon l’Institut du cerveau. Il s’agit d’une pathologie dégénérative grave. « Dans environ 30 % des cas, elle débute au niveau du tronc cérébral. (…) Les premières manifestations sont les difficultés à articuler ou à déglutir. Dans les autres cas, la SLA altère d’abord les motoneurones périphériques : (…) c’est par une faiblesse et une gêne au niveau d’un bras, d’une jambe ou d’une main que se manifeste le début de la maladie », explique l’Inserm.

Frequencemedicale​.com, 30/05

Lire le dossier : Sclérose latérale amyotrophique (SLA) / maladie de Charcot

Une protéine, provoquant un emballement immunitaire au contact de débris d’ARN, offre une piste prometteuse de traitement du lupus systémique, maladie auto-immune qui affecte plus de 27 000 personnes en France. Le lupus systémique (LS, ou lupus érythémateux disséminé) provoque une fatigue chronique et des lésions plus ou moins graves aux reins, aux articulations, à la peau et à d’autres organes. La découverte d’une mutation responsable à elle seule d’un lupus systémique chez une jeune fille de 7 ans par des chercheurs australiens a mis en lumière le récepteur TLR7 présent à la surface des cellules du système immunitaire. « Cette très belle étude parue dans la revue ‘Nature’ confirme le rôle important joué par ce récepteur dans le lupus et son intérêt pour trouver un nouveau traitement », souligne le Pr Zahir Amoura, directeur du Centre national de référence du lupus et du syndrome des anticorps antiphospholipides à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris.

Le Figaro, 31/05