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Rencontre consacrée aux « volontaires sains » dans la recherche médicale – Effets néfastes du confinement sur la santé – Étude sur l’asexualité – Journée internationale de l’épilepsie – Infanticides.

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Une rencontre de spécialistes du monde entier consacrée aux « volontaires sains » dans la recherche médicale

Plus d’une centaine de participants de 40 pays différents se réunissent, mardi 15 et mercredi 16 février, à l’initiative du comité d’éthique de l’Inserm, pour deux jours consacrés aux « volontaires sains » dans la recherche médicale. Biologistes, soignants, pharmaciens et éthiciens auront pour objectif de définir des lignes de conduite et des recommandations sur le sujet, revenu dans l’actualité avec l’épidémie de Covid-19. Pour tester les vaccins contre le coronavirus, il a fallu recruter des centaines de milliers de volontaires non contaminés. Cette démarche tranche avec les essais cliniques de la plupart des médicaments, réalisés sur les malades concernés. Plusieurs voix se sont aussi fait entendre dans le monde anglo-saxon en faveur d’un procédé discutable : le challenge infectieux. Au lieu d’attendre que les personnes vaccinées rentrent d’elles-mêmes en contact avec le virus pour voir si le vaccin est efficace, on les infecte directement, avec leur consentement et à condition qu’elles soient en bonne santé, pour limiter les risques. « Exposer sciemment les volontaires à l’agent infectieux pose un problème éthique », reconnaît François Eisinger, membre du comité d’éthique de l’Inserm et du Haut Conseil de santé publique. « En général, ne pas attendre une éventuelle infection permet de gagner plusieurs mois sur le développement d’un traitement », avance Hervé Chneiweiss, coorganisateur du colloque et ancien président du Comité international de bioéthique de l’Unesco.

La Croix, 14/02

Lire le communiqué de presse du 14/02/2022 : « Règles éthiques et volontaires sains : l’Inserm organise une rencontre entre les acteurs internationaux de la recherche biomédicale »

Une étude toulousaine confirme les effets néfastes du confinement strict sur notre santé

Une étude du CHU de Toulouse confirme une augmentation des risques physiques et psychologiques sur les Français du confinement inédit qui a eu lieu entre mars et mai 2020. Elle est publiée dans la revue scientifique International Journal of Environmental Research and Public Health. Âgés de 50 à 89 ans, 534 personnes se sont prêtées à des analyses détaillées de leurs comportements, de leur état psychologique et physiologique. La prise en charge de leurs pathologies et leur consommation médicamenteuse ont également été observées. Effectuée par téléphone, l’analyse a été réalisée au 1er, 6e et 12e mois après le confinement par les équipes d’épidémiologie cardio-vasculaire de la fédération de cardiologie, du service d’épidémiologie et de l’USMR (Unité de Soutien Méthodologique à la Recherche) du CHU de Toulouse et de l’Inserm. Le confinement a freiné la pratique du sport puisque, même après « un retour à la vie normale », 65 % des participants ont déclaré avoir réduit leur activité physique, 27 % ont signalé une prise de poids (plus de 2kg) et 61 % ont déclaré avoir une alimentation de moins bonne qualité (augmentation de la consommation d’aliments sucrés, d’alcool, de graisses ou de glucides). Pour ce qui relève de la consommation médicamenteuse, 12 % des participants ont signalé une augmentation de la prise d’antidépresseurs. Les chercheurs ont également observé une augmentation du tabagisme chez 9 % des participants, et 8 d’entre eux ont reporté un évènement cardiovasculaire aigu. 35 % ont signalé des symptômes de dépression et 35 % des symptômes d’anxiété.

Francetvinfo​.fr, Francebleu​.fr, 11/02, Pourquoidocteur​.fr, 13/02

En bref

Libération, qui consacre un article à l’asexualité, explique que de plus en plus de personnes assument ne pas ressentir l’envie d’avoir des relations sexuelles, notamment chez les jeunes. En France, aucune enquête sur la sexualité n’a encore pris en compte cette identité, hormis par des questions sur l’absence d’activité sexuelle. Néanmoins, la prochaine mouture de la grande étude de l’Inserm, Contexte sur la sexualité des Français, devrait y remédier, avance la sociologue et directrice de recherche à l’institution publique Nathalie Bajos.

Libération, 12/02

La journée internationale de l’épilepsie a lieu ce lundi 14 février. En France, 650 000 personnes souffrent de cette maladie et se sentent isolées. « Il y a deux pics d’apparition, l’enfance et après 60 ans, explique Fabrice Bartolomeï, chef du service épileptologie et rythmologie cérébrale à l’hôpital de la Timone à Marseille. 3 à 4 % de la population sexagénaire et plus sont épileptiques. C’est énorme, on est face à la maladie neurologique la plus fréquente chez le sujet âgé. Or, elle est encore peu ou mal diagnostiquée. » Ses causes, une prédisposition génétique, une malformation du cerveau, une infection, une maladie neurodégénérative qui y conduit… Les chercheurs travaillent aussi sur le rôle du stress et des chocs affectifs. Pour un tiers des malades, la raison reste inexpliquée. Et si 1 % de la population en souffre de manière dite chronique, 5 à 10 % des Français feront un jour dans leur vie une crise d’épilepsie.

Aujourd’hui en France, 14/02

Le Monde publie un entretien avec la sociologue Julie Ancian, chercheuse à l’IRIS et à l’Inserm, qui a voulu comprendre pourquoi, chaque année, des femmes dissimulent leur grossesse et leur accouchement, et donnent la mort à leur nouveau-né juste après avoir donné la vie. Dans l’ouvrage « Les Violences inaudibles. Récits d’infanticides » (Seuil), la sociologue donne la parole à plusieurs de ces femmes. Julie Ancian souligne : « Les néonaticides ne relèvent pas que du champ de la santé mentale ». Pour la sociologue, ces meurtres sont plus du ressort « du contrôle de leur fécondité ».

Le Monde, 12/02