Réguler les prix des médicaments
La Première ministre Elisabeth Borne a chargé des experts de l’industrie de la santé de se pencher sur le système de fixation des prix des médicaments. Ce panel d’experts doit lui faire de premières propositions, d’ici à trois mois, sur la façon dont l’État pourrait réguler autrement les prix. Le tout pour éviter les pénuries et garantir l’accès à des innovations, sans pour autant faire s’envoler la facture pour la Sécurité sociale. Une première réunion avec ces experts s’est tenue mercredi à Matignon. « Jusqu’à présent, l’enveloppe financière consacrée aux produits de santé a été globalement maîtrisée grâce aux leviers de régulation existants », note Elisabeth Borne, dans la lettre de mission consultée par Les Echos. Cependant, « force est de constater que les tensions et les ruptures d’approvisionnement sont de plus en plus nombreuses ». Par ailleurs, « les acteurs industriels expriment leurs craintes face à un risque de délocalisation progressive ou d’arrêt de certaines productions ». Considérant que « les préoccupations de relocalisation de la production des produits les plus critiques doivent être mieux prises en compte », la cheffe du gouvernement attend des mesures adaptées à chaque secteur « en matière de tarification et de régulation afin de pérenniser le maintien des productions stratégiques en France ». En attendant le résultat de cette mission, le syndicat des génériqueurs, le Gemme, a réclamé mercredi un moratoire sur les baisses de prix.
Les Echos, 27/01
En bref
Des chercheurs allemands et autrichiens ont découvert qu’une espèce d’araignée de mer, la pycnogonide, est capable de faire repousser plusieurs parties de son corps après une blessure ou une amputation. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue américaine Pnas. Cet animal peut régénérer totalement une patte, mais aussi des parties de son abdomen, des intestins, des muscles ou son appareil reproducteur. La seule condition, c’est d’être suffisamment jeune, car cette faculté disparaît à l’âge adulte. On est loin de pouvoir faire repousser un bras ou une jambe chez l’homme après une blessure, mais ce n’est pas inenvisageable selon Marina Screlli, chercheuse Inserm à Nice à l’institut de recherche sur le cancer et le vieillissement, parce qu’aujourd’hui chez l’homme le foie peut déjà se régénérer et repousser, les intestins aussi en partie, le système sanguin se renouvelle, la peau se reconstitue.
France Info, Francetvinfo.fr, 26/01
Les Echos Week-end rendent compte de la mise au point d’un spray sur la langue qui permettra de faire passer l’envie de manger du gras. Le chercheur Naim Khan, spécialiste de l’obésité à l’université de Bourgogne à Dijon, explique ses travaux dans le dernier Magazine de l’Inserm (n°55, décembre 2022). L’objectif est que, d’ici quatre ou cinq ans, grâce à ce spray, les personnes en surpoids ou obèses pourront apprécier le plaisir gustatif associé au gras sans pour autant prendre plus de kilos.
Les Echos Week-end, 27/01
Le Parisien explique que les vies de Joséphine et Ashanty, 9 et 3 ans, atteintes du syndrome de Cloves, une maladie génétique rare popularisée par le film « Elephant Man », qui entraîne des excroissances sur le corps et déforme les organes, ont complètement changé depuis qu’elles suivent un traitement découvert par Guillaume Canaud, médecin de l’hôpital Necker, qui a reçu en décembre le prix Galien de la recherche. Depuis maintenant sept ans, le Pr Canaud planche sur une molécule, l’alpelisib, initialement développée contre certains cancers et dont il a eu l’intuition qu’elle pouvait aussi contrer Cloves. Dans l’hôpital Necker, les équipes ont identifié un traitement pour bloquer un gène défectueux et empêcher les poussées anarchiques. Grâce aux travaux du Pr Canaud, la molécule a reçu en avril 2022 une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. En France, Novartis espère la même trajectoire d’ici à la fin de l’année et la distribue, en attendant, à titre dit « compassionnel ».
Le Parisien, 27/01
Reprise du communiqué de presse du 07/04/2022 : « Autorisation de mise sur le marché américain d’une molécule issue de la recherche française contre le syndrome de CLOVES et les syndromes apparentés »
Un pesticide dangereux pour la santé est présent dans un riz de la marque Taureau Ailé. Il s’agit d’un lot de riz sélection basmati complet, vendu dans les supermarchés. Le riz a été cultivé en Inde, et des traces de chlorpyriphos, interdit en Europe depuis 2020, ont été retrouvées. Les fœtus et les enfants sont les plus en danger. « Ça augmente le risque d’avoir un QI un peu plus faible, ça entraîne des difficultés à l’apprentissage, ça entraîne potentiellement plus d’agitation chez l’enfant, et ça a été montré dans plusieurs études épidémiologiques », explique Robert Barouki, directeur de l’unité de toxicologie de l’université Paris-Cité Inserm. Lustucru, propriétaire de Taureau Ailé, dit avoir « immédiatement fait effectuer des contre-analyses sur [l]e produit par des laboratoires indépendants », et qu’elles ont « démontré l’absence de toute contamination ». La marque a décidé, par précaution, de détruire l’intégralité du lot.
Francetvinfo.fr, France 3, 26/01
Ce dernier week-end de janvier marque la 70e édition de la Journée mondiale des malades de la lèpre. D’après l’OMS, plus de 208 600 nouveaux cas avaient été dépistés dans le monde en 2018, dont 15 380 enfants. Ces 27, 28 et 29 janvier, partout en France, des milliers de bénévoles se mobilisent pour collecter des fonds afin de soutenir la recherche et les actions menées dans les 15 pays d’intervention de la Fondation Raoul Follereau.
La Croix L’Hebdo, 27/01