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Régénérer les neurones perdus – Étude neuroscientifique sur la méditation – Rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église – Recrudescence des maladies saisonnières – Hépatite B.

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Régénérer les neurones perdus

Les Échos rendent compte de travaux ayant permis de régénérer les neurones perdus. Reprogrammer l’identité de cellules non-neuronales – par exemple des cellules gliales – pour les transformer en neurones permettrait de compenser ces pertes et, peut-être, de contrer ou freiner les maladies associées, explique le quotidien. Cette stratégie ambitieuse, appelée « reprogrammation cellulaire directe », est au cœur d’une impressionnante étude française publiée dans Cell Stem Cell portant sur des souris atteintes d’épilepsie mésio-temporale, la forme d’épilepsie pharmaco-résistante la plus fréquente chez l’homme. En insérant directement dans le cerveau des souris, au niveau du foyer épileptique, des gènes permettant de transformer les cellules gliales en neurones inhibiteurs (dont la perte joue un rôle clé dans la survenue des crises épileptiques), les chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Lyon ont obtenu des résultats spectaculaires. En quelques semaines, la grande majorité des cellules gliales ayant reçu ces gènes s’étaient transformées en nouveaux neurones inhibiteurs, lesquels se sont révélés parfaitement fonctionnels. Les souris dont le cerveau a ainsi été reprogrammé ont vu leurs crises épileptiques se réduire de moitié.

Les Échos, 11/10

Reprise du communiqué de presse du 30/09/2021 : » Régénérer les neurones perdus, un pari réussi pour la recherche »

Des neuroscientifiques lyonnais étudient la méditation

Une équipe lyonnaise de scientifiques de l’Inserm conduit une expérience ambitieuse d’analyse du fonctionnement cérébral de méditants expérimentés, afin de tenter de cerner ce processus mental, rapporte Lemonde​.fr. Nommée Longimed, simplification d”« évolution longitudinale de la perception et de la cognition lors d’une retraite de méditation », cette étude neuroscientifique vise à identifier les changements comportementaux et cérébraux intervenant lors de la pratique intensive de la méditation, plus précisément dans une phase maximale d’expérience méditative. Les chercheurs ont accumulé des données à partir d’une cohorte de volontaires, recrutés pour leur pratique poussée de la méditation, placés en retraite complète d’une durée ininterrompue de dix jours. En tout, 54 personnes réparties en plusieurs groupes se sont prêtées à l’expérience. L’équipe, constituée d’une dizaine de chercheurs et assistants, se donne désormais un an pour livrer les résultats complets de l’étude financée par le Conseil européen de la recherche.

Lemonde​.fr, 11/10

En bref

La Croix publie une interview de Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, qui a remis son rapport le 5 octobre, dans laquelle il raconte trois ans de travaux éprouvants, au plus près des victimes. Il souligne : « L’Église ne peut pas se retrancher derrière les dérives individuelles de brebis galeuses. Cela ne tient pas. Elle doit être en capacité de dire qu’elle assume la responsabilité de ce qui s’est passé ». Dans Le Temps, Josselin Tricou, maître-assistant en sociologie à l’Université de Lausanne, qui a participé aux recherches de l’Inserm pour le compte de cette commission, dénonce une structure (l’Église) qui favorise les abus. Vendredi, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a indiqué que les procureurs de la République allaient enquêter, à sa demande, sur les agressions sexuelles et les viols sur mineurs dans l’Église, même si ces faits sont « prescrits ».

Le Temps, 20 Minutes, Lequotidiendumedecin​.fr, MediaPart​.fr, Slate​.fr, 08/10, La Croix, LeParisien​.fr, 09/10

Le conseil scientifique a alerté sur une recrudescence des maladies saisonnières en cette fin d’année. Et les enfants sont les premiers touchés. Dans un avis rendu public le 7 octobre dernier, le Conseil scientifique a averti sur le retour de la grippe : « Il est possible que cette épidémie commence dès octobre ou novembre, notamment si les mesures barrières sont allégées rapidement et que les échanges internationaux reprennent. » « Le signal actuel, qui montre une certaine circulation de virus A (H3N2), peut être considéré comme un signal sérieux » poursuit le Conseil scientifique qui conclut que « l’hypothèse d’une épidémie en 2021 – 2022 doit être considérée ». De plus, le réseau Sentinelles a remarqué une forte augmentation des pathologies ORL et respiratoires chez les enfants. Entre le 27 septembre et le 3 octobre dernier, le nombre de bronchiolites a augmenté de 23 %, soit 249 passages supplémentaires aux urgences, chez les enfants de moins de deux ans.

Lefigaro​.fr, 09/10

En étudiant les génomes du virus de l’hépatite B provenant de 137 Eurasiens et Amérindiens vieux de 10 500 à 400 ans, des chercheurs de l’institut Max-Planck (Allemagne), dont les travaux sont publiés dans la revue Science, ont constaté que tous provenaient d’une même souche-mère. Cette souche-mère est apparue il y a au moins 12 000 ans en Eurasie, avant l’apparition de l’agriculture. Ces résultats mettent en évidence des voies de dissémination et des changements dans la diversité virale qui reflètent des migrations humaines et des événements démographiques bien connus, ainsi que des modèles et des liens inattendus avec le présent.

Pourquoidocteur​.fr, 08/10