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Prix Nobel – « Un médecin traitant pour tous » – Lupus et Covid : des auto-anticorps à double tranchant – Femmes et désir de grossesse – Les végétariens souffriraient deux fois plus de dépression – Ruptures d’approvisionnement en médicaments des pharmacies

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Le prix Nobel de médecine et de physiologie 

Le prix Nobel de médecine et de physiologie a été attribué lundi au Suédois Svante Pääbo, 67 ans, pour le séquençage du génome de l’homme de Néandertal et la fondation de la paléogénomique. « En révélant les génétiques différences qui distinguent tous les humains vivants des hominidés disparus, ses découvertes ont donné la base à l’exploration de ce qui fait de nous, humains, des êtres aussi uniques », a salué le jury. « Les différences génétiques entre Homo Sapiens et nos plus proches parents aujourd’hui éteints étaient inconnues jusqu’à ce qu’ils soient identifiés grâce aux travaux de Pääbo », a ajouté le comité Nobel dans sa décision. Svante Pääbo a découvert qu’un transfert de gènes avait eu lieu entre ces homininés aujourd’hui disparus et l’Homo sapiens. Ce flux ancien de gènes vers l’homme d’aujourd’hui a un impact physiologique, par exemple en affectant la façon dont notre système immunitaire réagit aux infections. Le millésime se poursuit à Stockholm mardi avec la physique, puis mercredi la chimie, avant le très attendu prix de littérature jeudi et de la paix vendredi, seule récompense décernée à Oslo. Le plus récent prix d’économie clôt le millésime lundi prochain. 

AFP, 03/10

François Braun : « Un médecin traitant pour tous »

Le ministre de la Santé, François Braun, doit lancer une grande concertation. Il va inaugurer, ce lundi 3 octobre, au Mans, la déclinaison au secteur de la santé du Conseil national de la refondation (CNR) voulu par Emmanuel Macron. Le ministre explique : « L’objectif est de réunir autour d’une même table, à l’échelon local – en commençant, donc, par la Sarthe -, des citoyens et des professionnels de santé volontaires, des élus, une centaine de personnes en tout, pour réfléchir autour de « figures imposées » ». Il ajoute : « Dans chaque territoire, ces « figures » seront les quatre mêmes : un médecin traitant pour tous, l’impératif de la permanence des soins, l’attractivité médicale et la prévention ». Il souligne que « l’idée n’est pas de lancer une énième concertation sur le diagnostic – on le connaît – mais de faire émerger les solutions imaginées et attendues localement ».

Le Monde, 01/09

Lupus et Covid : des auto-anticorps à double tranchant

Des chercheurs français (AP-HP/Inserm/Sorbonne Université/Cimi-Paris) montrent dans la revue Annals of Rheumatic Diseases que les auto-anticorps anti-interférons de type 1 (IFN‑1) pourraient conférer un risque viral accru, en particulier contre le Covid-19, mais qu’en retour le lupus systémique pourrait s’en trouver améliorée. Les IFN‑1, notamment l’IFN‑α, sont surexprimés dans le lupus systémique et impliqués dans la pathogénie de la maladie auto-immune touchant principalement les jeunes femmes. Or, on observe fréquemment des auto-anticorps anti-IFN‑α dans le lupus systémique (5 à 27 % des patients). Pour ce travail coordonné par le Dr Alexis Mathian et le Pr Guy Gorochov, les chercheurs ont analysé les données immunologiques et cliniques d’une cohorte de 609 patients suivis pour un lupus systémique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). L’équipe a étudié l’association entre la présence et le caractère neutralisant d’auto-anticorps anti-IFN‑α sériques et la survenue de complications infectieuses ou de poussées évolutives de la maladie. Les résultats invitent les praticiens à redoubler de vigilance quant à la mise à jour de la vaccination anti-Sars-CoV‑2 chez les patients ayant des anticorps anti-IFN‑α neutralisants. Chez ceux ayant des taux d’anticorps élevés, des traitements préventifs et curatifs doivent être discutés.

Lequotidiendumedecin​.fr, 30/09

En bref

30 % des femmes âgées de 18 à 49 ans, n’étant pas enceintes et n’ayant pas d’enfant, disent ne pas en vouloir, selon un sondage Ifop publié par le magazine Elle. Sur l’ensemble des Françaises, elles sont 13 % à dire ne vouloir « aucun » enfant, contre 2 % en 2006. En 2010, dans une enquête réalisée par l’Inserm et l’Ined, seules 4,3 % des femmes déclaraient ne pas avoir d’enfant et ne pas en vouloir. Parmi les principaux motifs se trouvent le fait qu’avoir un enfant n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel (50 %), l’envie de « rester libre, sans responsabilités parentales » (48 %) et le réchauffement climatique (39 %).

Bfmtv​.com, 30/09, Pourquoidocteur​.fr, 01/10

Comparativement aux gens qui mangent de la viande, les végétariens souffriraient deux fois plus de dépression, selon une étude publiée dans la revue Journal of affective disorders. Durant leurs travaux, les scientifiques ont étudié les données de près de 15 000 Brésiliens. Dans ce pays, environ 15 % de la population est végétarienne. Néanmoins, selon les auteurs, « les carences en nutriments n’expliquent pas cette association ». Une théorie controversée par d’autres scientifiques. « Chaque fois qu’un individu exclut un groupe alimentaire entier, dans ce cas les sources de protéines et de graisses, et ne le remplace pas par des options tout aussi adéquates sur le plan nutritionnel, cela affecte une variété de fonctions systémiques et physiologiques telles que la santé cognitive », explique Monique Richard, porte-parole de l’Academy of Nutrition and Dietetics. « D’autres facteurs qu’il serait important d’évaluer seraient de savoir si la personne se sent isolée ou déconnectée des autres en raison de son choix alimentaire, poursuit-elle. Y a‑t-il une considération personnelle, religieuse ou morale pour ce choix qui pourrait également contribuer à ces sentiments et à cet état d’esprit ? »

Pourquoidocteur​.fr, 02/10

Les ruptures d’approvisionnement en médicaments des pharmacies durant au moins une semaine ont été multipliées par deux depuis le début de l’année, passant de 6,5 % à 12,5 % du nombre de références, constate David Syr, du groupement d’intérêt économique (GIE) Gers. Cependant, « une même molécule peut avoir des dizaines de références différentes et actuellement, les ruptures d’approvisionnement n’affectent aucun médicament pour plus de la moitié de ses références », assure David Syr. Ce n’est pas l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui a alerté le 23 septembre sur « de fortes tensions d’approvisionnement » portant sur une classe de traitements du diabète de type 2 : les « analogues de GLP‑1 ». Cette classe est représentée, en France, par deux médicaments sous brevet, désormais en pénurie : l’Ozempic du spécialiste danois du diabète Novo Nordisk et le Trulicity, le produit vedette du diabète de type 2, de l’Américain Eli Lilly.

Les Echos, 03/09