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Pénurie de pédopsychiatres ; Défiance envers la pilule ; Attentats de 2015 et chocs post-traumatiques ; La recherche sur l’endométriose ; Nutriscore

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Pénurie de pédopsychiatres : les enfants en pâtissent

Alors que se tiennent les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie ces 27 et 28 septembre, les pédopsychiatres alertent sur leurs difficultés à répondre aux besoins grandissants des mineurs. Des familles, en particulier les plus modestes, se retrouvent sans solution pour leur enfant. Le problème est connu depuis des années : la France manque de pédopsychiatres, tant dans le secteur public que dans le privé. « Les effectifs ont baissé de 70 % en dix ans. Dans 32 départements, il n’en reste plus un seul », signale la docteure Marie-Claude Bossière, membre de l’Association des psychiatres de secteur infanto-juvénile. Ce médecin blâme le numerus clausus en vigueur pendant des décennies. « Sa suppression n’a pas suffi à rattraper le retard, car il faut douze à treize ans pour former un pédopsychiatre », explique-t-elle. Une pénurie d’autant plus sensible que la crise sanitaire a entraîné une augmentation des troubles anxieux et des tentatives de suicide chez les moins de 15 ans. « Des couples ont divorcé, des parents se sont retrouvés au chômage ou dans des conditions matérielles extrêmement pénibles, avec les répercussions que cela peut avoir sur la santé mentale de leurs enfants », soulève le Dr Janis Gailis, directeur du centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) Lucien-Madras à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Clés de voûte de la psychiatrie ambulatoire des mineurs, les centres médico-psychologiques (CMP) et médico-psychopédagogiques sont désormais contraints de faire du « tri ».

La Croix, 27/09

Défiance envers la pilule

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié, samedi, des données qui confirment le désamour pour la contraception hormonale, sous forme de cachet ou de stérilet. L’étude de l’ANSM, menée en collaboration avec Santé publique France, est tombée à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, qui a eu lieu dimanche 26 septembre. La tendance la plus flagrante est la dégringolade de l’utilisation des pilules de 3e et 4e générations, qui présentent des risques plus élevés pour la santé des femmes que les pilules dites de 1re et 2e générations. En 2013, ces pilules se sont retrouvées au cœur d’un scandale sanitaire, en même temps que Diane 35, un antiacnéique utilisé comme contraceptif. Les études montraient qu’il augmentait les risques de thrombose veineuse, donc de phlébite, AVC et embolie pulmonaire par rapport aux pilules plus anciennes. En janvier de cette même année, l’ANSM avait même fait état de quatre décès « imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35 ». Si elle est à nouveau commercialisée depuis janvier 2014, ce retour sur le marché s’est accompagné d’un durcissement des prescriptions pour les médecins. Idem pour les pilules récentes, qui ne sont désormais plus délivrées en première intention. Au total, toutes pilules confondues, les ventes montrent une baisse régulière depuis dix ans (environ – 12 %) et donc, plus particulièrement, sur les pilules les plus récentes (33 %).

Aujourd’hui en France, 25/09

En bref

Dans un article intitulé « Attentats de 2015 : les mots pour panser », Le Figaro souligne que les angoisses de victimes des attentats au Bataclan, le 13 novembre 2015, sont encore vives, alors que leurs témoignages au procès débutent mardi. D’après l’étude « 13/11 », menée par l’Inserm, la plupart des victimes et témoins directs ont immédiatement présenté des troubles du stress post-traumatique (TSPT). Trois ans après, plus de la moitié en souffre encore. Des blessures très souvent invisibles. « Ce qu’il faut comprendre, explique le Pr Thierry Baubet, psychiatre spécialisé dans les chocs post-traumatiques, c’est qu’une blessure peut être très grave même si on ne la voit pas. »

Le Figaro, 27/09

Lire le communiqué de presse du 13/02/2020 : « Attentats : « 13-Novembre », un programme de recherche inédit sur les mémoires traumatiques »

Le Figaro se penche sur la recherche sur l’endométriose. « La réponse se trouverait-elle au cœur de nos gènes ? » s’interroge notamment le quotidien. « L’héritabilité de cette maladie est forte, aux alentours de 50 %. Mais cela ne dit rien des mécanismes sous-jacents. Reste à identifier les gènes en cause », commente Daniel Vaiman, de l’équipe « Des gamètes à la naissance » à l’Institut Cochin (Inserm/Hôpital Cochin). L’équipe étudie l’ADN d’une trentaine de femmes touchées par la maladie et ayant des antécédents familiaux, et travaille sur le développement de biomarqueurs circulants afin de proposer un diagnostic plus précoce, à partir d’un simple prélèvement sanguin. Mais la génétique n’est pas la seule responsable. Le rôle de l’environnement, et notamment l’exposition à des polluants chimiques, est de plus en plus étudié.

Le Figaro, 27/09

Lire le dossier du 11/12/2018 : « Endométriose : Une maladie gynécologique fréquente mais encore mal connue »

Libération consacre un article au Nutriscore, logo nutritionnel créé en 2014 pour guider les consommateurs, qui pourrait être rendu obligatoire dans toute l’UE d’ici à la fin 2022. En attendant, il peine encore à s’imposer, freiné par le lobbying des grands groupes, explique le quotidien. Les Echos indiquent, pour leur part, qu’après McDonald’s cet été, le spécialiste du poulet frit, KFC, affiche pour tous ses produits le logo Nutriscore.

Libération 25/09, Les Echos, 27/09

Lire le communiqué de presse du 17/09/2020 : « La consommation d’aliments moins bien classés au moyen du Nutri-Score associée à une mortalité accrue »