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Pénurie de médecins spécialistes – Nouvelle génération de tests pour prédire le rejet des greffes – Vers un traitement contre la stéatohépatite non alcoolique – Consommation de thé et fertilité – Le renoncement au soin : 1 personne sur 4 touchée

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Les médecins spécialistes de moins en moins nombreux

Une quarantaine de départements sont sous le seuil critique de 40 médecins spécialistes pour 100 000 habitants, selon un indicateur que Le Monde révèle en exclusivité, réalisé par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron dans le cadre de travaux pour l’Association des maires ruraux de France. Si vingt-deux départements se situaient en 2012 sous le seuil critique, selon le chercheur, de 40 spécialistes pour 100 000 habitants, ils sont désormais près du double. La chute s’est poursuivie ces dix dernières années. Et parfois plus fortement encore qu’en médecine générale. Pour ce qui est de la densité, le nombre de professionnels de ville (libéraux ou en exercice mixte) est ainsi passé de 68,4 pour 100 000 habitants en 2012 à 65,5 en 2022 dans une dizaine de spécialités les plus « courantes » (pédiatrie, gynécologie médicale, gynécologie-obstétrique, psychiatrie, ophtalmologie, dermatologie, rhumatologie, cardiologie, oto-rhino-laryngologie, gastro-entérologie, radiologie, anesthésie-réanimation). « En sélectionnant douze spécialités auxquelles la population a le plus fréquemment recours, on constate que la situation n’a fait qu’empirer ces dix dernières années, mais aussi que les fractures se creusent entre les territoires », observe M. Vigneron. Ces spécialistes représentent 44 398 médecins, soit un chiffre en stagnation depuis 2012, contrairement à la population, qui n’a cessé de croître.

Le Monde, 28/09

En bref

BioMAdvanced Diagnostics lance une nouvelle génération de tests in vitro pour prédire le rejet des greffes, basés sur l’identification des biomarqueurs. Cette medtech nantaise vient, à cette fin, de réaliser une première levée de fonds de 1,7 million d’euros auprès de Sodero Gestion, Pays de la Loire Participations, Atlantique Vendée Innovation (Crédit agricole), de la SATT Ouest Valorisation et de Bpifrance. BioMAdvanced a obtenu la licence exclusive de brevets du Centre de recherche translationnelle en transplantation et immunologie de Nantes, dont la start-up est issue, l’Inserm, le CNRS, le CHU et l’université de Nantes, précisent Les Echos.

Les Echos, 28/09

Lire le communiqué de presse du 28 octobre 2021 : Insuffisance rénale : Un nouveau modèle intégratif et dynamique de prédiction de la perte du greffon

La biotech dijonnaise Inventiva recevra jusqu’à 290 millions d’euros pour financer l’ultime phase d’études pour son traitement contre la stéatohépatite non alcoolique, pathologie grave couramment appelée « maladie du soda » ou « maladie du foie gras ». Elle vient de signer un accord majeur avec le chinois Sino Biopharm pour développer son traitement.

LesEchos​.fr, 27/09

Lire l’article du 15 juillet 2021 : Stéatohépatite non alcoolique : de l’importance des macrophages du foie

A l’occasion d’Octobre Rose, mois de mobilisation nationale contre le cancer du sein, l’Institut Curie revient sur le risque de rechute du cancer du sein, ses causes et les nouveaux essais cliniques. Il dévoile également de nouvelles ambitions : mettre en place une structure dédiée aux cancers féminins, aussi bien les tumeurs du sein que les cancers gynécologiques (col de l’utérus, ovaires, etc.). Cette ambition pourrait être financée suite à l’appel à projet auquel a répondu l’institut afin de devenir IHU, Institut Hospitalo-Universitaire. Il pourrait ainsi s’associer à l’Université Paris Sciences Lettres (PSL), l’Inserm et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’institut pourrait alors bénéficier d’une aide de 50 millions d’euros sur 10 ans pour mener à bien son objectif. L’appel à projet se termine le 7 novembre. Sciencesetavenir​.fr, 27/09

D’après des chercheurs chinois, les hommes qui boivent du thé pourraient avoir une meilleure fertilité et donc plus de chance de concevoir un enfant. L’étude, publiée dans la revue scientifique Chemosphere, a été menée sur près de 1 400 hommes entre avril 2017 et juillet 2018. Les chercheurs ont ainsi pu constater que ceux qui buvaient du thé au moins trois jours par semaine avaient une concentration (+ 0,4 %) et un nombre de spermatozoïdes plus élevés (+ 5 %) comparés aux non-buveurs de thé. L’équipe de scientifiques a également découvert que ceux qui consommaient ce breuvage depuis 10 ans ou plus avaient une concentration de spermatozoïdes supérieure de 15,3 % à celle des non-buveurs. Selon eux, les avantages de la consommation de thé pourraient être dues aux polyphénols, des composés antioxydants dont on a constaté qu’ils favorisent la survie des spermatozoïdes, indispensables pour concevoir.

Pourquoidocteur​.fr, 27/09

« Une personne sur quatre [est] touchée par le renoncement au soin », explique Héléna Revil, chercheuse en science politique à l’université Grenoble-Alpes, responsable scientifique de l’Observatoire des non-recours aux droits et services du laboratoire de sciences sociales Pacte. Héléna Revil explique, dans un entretien au Monde, les différents facteurs du renoncement aux soins. « Une grande part revient aux raisons financières. Cela recouvre le fait de ne pas pouvoir financer le reste à charge d’une consultation, d’un traitement, ou d’avancer les frais, mais aussi l’incertitude et le flou autour du coût final (…) ». « Vient ensuite la question du délai d’attente pour obtenir un rendez-vous. (…) D’autres explications cohabitent aussi : les difficultés à s’orienter dans le système de santé, à trouver des professionnels qui acceptent de nouveaux patients, les craintes du diagnostic… »

Le Monde, 28/09