Opération du cerveau : recours à la réalité virtuelle
Lorsqu’ils opèrent une tumeur au cerveau, les neurochirurgiens cherchent surtout à préserver l’hémisphère gauche, privilégiant cette zone du langage à des zones réservées au langage non verbal et à la « cognition sociale » (communication gestuelle, démonstration de l’empathie, intention par le regard). « Or, une atteinte de celles-ci peut avoir de grandes répercussions pour les patients », pointe le Pr Philippe Menei (CRCINA) : troubles de la communication ou repli sur soi. Pour éviter d’endommager ces zones, les chercheurs de l’Inserm, unité 1232 (Inserm/ CNRS/ Université de Nantes/ Université d’Angers, CRCINA), ont mené un essai clinique auprès d’une quarantaine de patients, en recourant à la réalité virtuelle. L’équipe du Pr Menei a conçu « une technique de chirurgie éveillée qui permet de cartographier, pendant l’opération, les régions importantes du cerveau à préserver ». Grâce à un casque de réalité virtuelle, « le patient est immergé dans un monde où des avatars essaient d’entrer en contact visuel avec lui, explique Philippe Menei. Ces avatars sont interactifs : si le patient les fixe visuellement, ils produisent des émotions faciales. Si au contraire le patient n’établit pas de contact visuel, les avatars ne réagissent pas, c’est le signe qu’on a touché à une zone essentielle à la cognition sociale. » Le CRCINA est le Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Nantes-Angers.
Destinationsante.com, 04/08
En bref
Dans sa partie blog, Mediapart met en ligne un texte sur la mortalité maternelle, que l’OMS définit ainsi : « Décès d’une femme survenu au cours de la grossesse, ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison », et dont la cause n’est « ni accidentelle, ni fortuite ». La Russie présentait un taux de 17 cas pour 100 000 naissances vivantes en 2017. En France, la mortalité maternelle s’établit à 8 pour 100 000, mais il n’existe pas de statistiques annuelles, sinon l’ENCMM (enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles) menée par l’Inserm et Santé publique France. La dernière en date couvrait la période 2013 – 2015.
Blog-mediapart.fr, 04/08
Reprise du communiqué de presse du 06/01/2021 : » Les maladies cardiovasculaires et les suicides premières causes de décès maternels en France en 2013 – 2015″
La guêpe est un insecte utile, qui régule les autres populations d’insectes, nourrit les oiseaux et œuvre, dans une moindre mesure, à la pollinisation de certaines plantes. Toutefois, pour certains sujets allergiques, leur piqûre peut être problématique et peut, dans le pire des cas, déclencher une anaphylaxie. L’Inserm évalue à 5 % le taux de Français exposés à l’anaphylaxie. « Les venins d’abeilles, de guêpes et de frelons provoquent 16 % des chocs anaphylactiques, et sont responsables de plusieurs morts chaque année », avertit l’Institut.
Doctissimo.fr, 04/08
Les Cecos (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme) peuvent, à la demande, pratiquer l’appariement, pour tenter de faire correspondre les caractéristiques morphologiques du donneur de sperme avec celles du futur père de l’enfant. Mais « comment les banques de gamètes vont-elles répondre au désir de ressemblance entre le bébé et ses parents, pour les couples de femmes et les célibataires ? » La loi de bioéthique reste muette à ce sujet. Olivia Sarton (association Juristes pour l’Enfance) : « On ne sait pas encore si les couples de femmes et les femmes célibataires vont accepter le jeu de la roulette, et accepter que les Cecos choisissent pour elles le donneur ».
Le Figaro, 05/08
