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One Health – maladie neurodégénérative – syndrome de Cloves – maux de tête

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« One Health » : mieux anticiper les infections émergentes

L’approche « One Health » a pour objectif de nous préserver des zoonoses, des maladies infectieuses transmises des animaux aux humains, ou inversement, et nous prémunir ainsi du risque de pandémie. Il s’agit de surveiller pour anticiper. « Le concept recèle cependant une part d’ambivalence : en s’efforçant de prévenir un risque, les chercheurs ne risquent-ils pas au contraire, dans certains cas, de le favoriser ? », s’interroge Le Monde. La menace est ancienne. « Les zoonoses ont sans doute commencé à devenir une menace à partir du moment où notre espèce a modifié considérablement ses interactions avec les autres animaux avec la domestication », expliquait le virologue Yannick Simonin, en avril 2021, dans le magazine de l’Inserm. 

Mais depuis cinquante ans, la fréquence des épidémies liées à des zoonoses s’est accélérée. Les contacts des hommes avec les animaux se sont accrus avec l’élevage intensif, le trafic d’animaux sauvages, la déforestation liée à l’extension des terres agricoles. De plus, les activités humaines qui contribuent au réchauffement climatique modifient les aires de répartition des espèces sauvages et des insectes vecteurs de microbes. A cela s’ajoutent l’amplification et la mondialisation des échanges, accélérant la diffusion des microbes. « L’approche « One Health » est assez théorique mais reste difficile à mettre en œuvre », reconnaît Yannick Simonin, de l’Inserm à l’université de Montpellier. Notamment parce qu’il faut vaincre les barrières entre disciplines scientifiques. « Les zoos sont des laboratoires à ciel ouvert », souligne aussi Yannick Simonin. Son équipe traque le West Nile chez les oiseaux et les mammifères des parcs zoologiques de Montpellier et de Sigean (Aude). Elle suit aussi de près chevaux et chiens, et surveille les moustiques de la région. Cette traque a révélé la forte circulation du virus en Camargue, à Montpellier et à Nîmes entre 2018 et 2021, où « 1,5 % des donneurs de sang y ont été exposés. Chez les chiens, ce taux a grimpé à 5 %. Et chez les chevaux, à 13 % », résume le chercheur.

Le Monde, 13/04

Maladie neurodégénérative : remarcher à l’aide d’un implant

Une malade atteinte d’atrophie multisystématisée de type Parkinson, une maladie neurodégénérative rare qui génère, entre autres symptômes invalidants, une hypotension « orthostatique », à savoir une chute brutale de la tension artérielle qui se produit lorsque l’on passe de la position assise ou couchée à la position debout, a bénéficié d’un implant électronique sur la moelle épinière. Cela lui a permis de se lever, mais aussi de remarcher sur quelques centaines de mètres. Durant une année et demie, elle n’avait pu vivre autrement qu’alitée, ne pouvait se redresser que quelques petites minutes seulement. Les résultats de cette étude de cas ont été publiés le 6 avril dans la revue New England Journal of Medicine.

Le Monde, 13/04

En bref

La FDA a accordé son feu vert pour la mise sur le marché du premier traitement d’une maladie longtemps restée orpheline, le syndrome de Cloves. « Cette commercialisation n’aurait jamais été rendue possible sans la ténacité et les travaux menés dans l’Hexagone par l’équipe du Pr Guillaume Canaud (hôpital Necker – Enfants malades AP-HP/INEM – Centre de Médecine Moléculaire – Inserm/ Institut Imagine/Université Paris Cité) », écrit Sciencesetavenir​.com. « La détermination de ce médecin chercheur a en effet permis en quelques années à l’alpelisib de se positionner comme le premier et unique traitement pour les malades de 2 ans et plus atteints par cette affection ». Son équipe vient d’ailleurs d’être félicitée par l’Inserm.

Sciencesetavenir​.fr, 12/04

Les maux de tête sont l’une des affections les plus répandues et les plus invalidantes au monde, souligne une étude publiée dans The Journal of Headache and Pain. Selon ces travaux, 52 % de la population mondiale aurait souffert de maux de tête au cours d’une année donnée, dont 14 % de migraines, 26 % de céphalées de tension et 4,6 % de maux de tête pendant 15 jours ou plus par mois. La migraine touche 15 % de la population mondiale d’après l’Inserm.

Pourquoidocteur​.fr, 12/04